BROWN Carter / Parasitectomie.
Parasitectomie.
Carter BROWN.
Note : 4/5.
Au théâtre ce soir !
J’ai eu la surprise de retrouver quelques vieux romans de Carter Brown dans un coin perdu de ma bibliothèque. J’ai choisi ce roman pour la bizarrerie de son titre.
Ce n’est pas de la grande littérature mais cela m’amusait beaucoup durant mon adolescence, j’apprécie encore parfois. Ce titre fait partie de la série Rick Holman, détective à Hollywood.
Rick Holman doit s’occuper d’une affaire de chantage concernant l’auteur dramatique à succès Rafe Kendall. Sa dernière pièce doit lui rapporter pas loin d’un million de dollars, mais un maître-chanteur nommé Boler réclame une part du gâteau, non pour lui-même mais pour l’un de ses clients qu’il accuse de plagiat.
Rick découvre l’entourage de l’auteur, sa fille Antonia qui ressemble à une esclave égyptienne dans une superproduction hollywoodienne. Il y a également plusieurs pique-assiettes, un poète raté qui se croit maudit Talbot, un acteur Ashberry qui ne tourne plus. Son homme d’affaires Miles Hilan et Jackie Lorraine qui était sa maîtresse quand il a fini de rédiger cette pièce.
Mais au cours de son enquête, on lui parle d’une septième personne, une dénommée Helen Christie… qui est renommée dans les milieux littéraires, pour aider certains auteurs à se sortir de panne d’inspiration dans leur travail.
La belle Antonia, qui n’approuve pas du tout la décision de son père d’embaucher Rick Holman, envoie l’un de ses amants pour lui dire deux mots. Qui se termine par un passage à tabac en règle.
Mais tout cela ne fait guère avancer l’enquête…
Un panier de crabes aux multiples personnages, images d’Épinal de ce que l’on suppose être la faune hollywoodienne.
Un roman qui ne déroge pas aux règles de Carter Brown, un personnage central qui essaye de régler un problème pour lequel il est payé, il se fait assez souvent tabasser. Mais par compensation, il est très souvent entouré de très belles femmes peu et court-vêtues, et parfois même complètement dénudées.
Une intrigue aux multiples rebondissements, beaucoup d’humour, bref un bon cru.
Extraits :
- Par quelle combinaison de gènes la nature lui a-t-elle donné une brune aux yeux verts pour fille ?
- Il est près de six heures quand j’arrive à la petite maison de Beverly Hills qui symbolise mon standing social.
- C’est bien un maître chanteur professionnel. Mais n’oubliez pas que ça le rend autrement dangereux que le premier amateur venu !
- Bruce Talbot, le poète précieux, et John Ashburry, le plus mauvais acteur du monde ! Glapit-il. Rafe a un faible pour eux-Dieu sait pourquoi-et ils logent ici depuis deux ans.
- Je m’assieds avec précaution sur un divan vaguement moderne qui n’a pas l’air conçu pour la bagatelle.
- Ce n’est pas le moment de parler de votre anatomie, je gronde. Il me faut des renseignements sur Helen Christie.
- Je n’ai plus qu’à affronter une nouvelle nuit solitaire, en l’unique compagnie de ma fascinante personne.
- Sa moitié supérieure se dissimule imparfaitement sous un soutien-gorge de satin blanc à cordelière qui contraste agréablement avec sa peau cuivrée.
Éditions : Gallimard (1967).
Titre original : Play now… Kill Later (1966).
Traduit de l’américain par Marcel Frère.
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