MICHEL Luce / La bande de l'Abribus.

La bande de l’Abribus. *
Luce MICHEL.
Note : 4,5 / 5.
Les gaîtés de l’abribus !
Premier roman de cette autrice que je lis, et à mon sens c’est une réussite.
Vingt-deux jours dans la vie d’une clinique psychiatrique du sud de la France.
L’abribus sert de lieu de réunion à quatre pensionnaires qui sont les suivants :
Valérie, Viviane, Yves, ils travaillent tous les trois pour l’éducation nationale. Auquel vient s’ajouter Aurore. Ils se réunissent pour parler de choses et d’autres, Yves, le seul homme de la bande, regarde tout cela d’un œil attristé, comment ces femmes en sont-elles arrivées là ?
Et en ce moment il y a de quoi parler, un cadavre a été trouvé dans l’enceinte de la clinique !
La vie de tout ce beau monde va en être bouleversée. Et  ce n’est que le début.
Tous les pensionnaires passent des entretiens que nous découvrons au fur et à mesure du déroulement du livre.
Céline est une des femmes de chambre, elle est très impliquée dans son travail, contrairement à certaines.
Elle remarque des choses bizarres, dans une chambre elle a renversé un flacon, un liquide vert se répand par terre, elle pense le remplacer sur ses propres deniers, mais elle a du mal à le trouver.
Et ce mystérieux flacon va faire son apparition dans différentes chambres.
Des idylles font se nouer ou sont en devenir… mais maintenant les morts sont des pensionnaires !
Ce qui change tout !
Outre le club des quatre de l’abribus, et Céline, on en croise d’autres, Emeric, dragueur décati, Alex, jeune femme aux formes affriolantes, Marco, un sosie de Guy Georges, le tueur !
Amélie Bescotte, psychiatre en chef, se débat dans des problèmes de rentabilité. Il faut occuper les lits.
Anastase, ombre fantomatique, ancien pensionnaire vivant en ermite dans la vallée !
Un roman réussi qui mêle adroitement humour, amitié, gravité et vengeance.
Une belle écriture pour une lecture très agréable.
Une originalité à la fin de ce livre, une liste des ouvrages littéraires préférés des principaux instigateurs de cette histoire qui pour la grande majorité font partie de l’éducation nationale.
Extraits :
- La poitrine opulente, le postérieur qui n’a rien à lui envier, la doyenne de leur petite bande est arrivée une dizaine de jours plus tôt.
- Fidéliser, fidéliser… Pour les dépressifs, passe encore, ils rechutent vite.
- Astrid-Lulu, que le petit groupe a surnommé Morticia Addams, n’est pas la seule ici à s’imposer et à imposer une nouvelle identité.
- La climatisation, poussée à fond, rend l’endroit aussi charmant qu’un casier à la morgue.
- Trente-deux chambres dans son service. Huit vides. C’est la cata.
- Le repas a donc été ponctué par les grognements de Guy Georges dévorant l’ersatz de poulet, par les sanglots de Morticia Addams et par les chroniques pornographiques de Servane.
- Sa blouse largement ouverte ne laisse rien à l’imagination. La naissance de ses seins à elle seule est un véritable attentat à la pudeur.
- Oui, il arrive à Valérie de s’exprimer comme dans une romance très XVIII° siècle écrite en 2019 par une américaine obèse du Nevada votant Trump et manifestant contre l’avortement.
Éditions : Black Lab (2024).
* Du rififi en psychiatrie.

Comments

[Katell Bouali]

Coucou Yvon. J'ai aussi beaucoup aimé ce roman que j'ai trouvé très réussi tant sur le plan de l'intrigue que sur le plan de l'écriture et du style.
Un vrai régal.

[eireann yvon]

Salut Katell.
Pour moi aussi une découverte. Lecture agréable et dénouement surprenant et inattendu! à bientôt.
Yvon