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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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24 août 2020

BUKOWSKI Charles / Sur l'alcool.

Sur l'alcool

Sur l’alcool.
Charles BUKOWSKI.

Note : 4,5 / 5.
À la tienne Charles.
Ce livre est une compilation de textes de Charles Bukowski pris dans divers de ses ouvrages. Certains sont inédits. On y trouve de la prose, de la poésie, illustré par quelques dessins de l'auteur, tous ces textes ont un point commun, la relation de l'auteur avec l'alcool.
J'ai toujours eu beaucoup de sympathie pour les écrivains ayant un certain penchant pour la dive bouteille, même s'ils en abusaient, hélas trop souvent.Bukowski en fait, bien entendu, partie, il ne dépareille pas entre Bredan Behan, Jack Kerouac ou Dylan Thomas.
Il est simplement dommage que lorsque l'on évoque Charles Bukowski, la majorité des gens ne se rappelle que de son passage dans l'émission de Bernard Pivot « Apostrophes » dont d’ailleurs une photo fait la couverture. Il est intéressant de lire la version qu'en donne Bukowski dans un extrait de « Shakespeare n’a jamais fait ça ». Il en reparle également dans « Exclu du Polo Longe », et le moins que l’on puisse dire est qu’il a la dent dure :
- un soir à Paris
ivre mort sur une antenne nationale
devant 50 millions de Français
j’ai commencé à bafouiller des vulgarités
et quand l’animateur a mis la main sur ma bouche
j’ai quitté le plateau composé
de connards littéraires en tous genres.
Il parle des bars qu’il a fréquentés peu ou prou. Des bagarres nombreuses. Des cuites innombrables et les gueules de bois parfois monstrueuses qui vont avec. Il nous narre les concours de picole où il était très fort lorsqu’il était jeune, quels sont les problèmes de santé liés à l’alcool, et évoque sa prise de poids.
Il répond aussi avec, semble-t-il, sincérité à un questionnaire dispersé tout au long des pages.
En évoquant la boisson :
- La picole est un substitut à la compagnie des autres et c’est un substitut au suicide. C’est un mode de vie complémentaire. Je n’aime pas les ivrognes, mais je suppose qu’il m’arrive d’en être un, moi aussi. Amen.
Dans cette lecture on découvre des tas d’anecdotes sur la vie de Bukowski, parfois croustillantes, parfois sordides.
Certains noms de chapitres valent leur pesant d’or :
Ce bon vieux pochetron de Bukowski. Observations sur la vie d’un vieux poète. Encore un poème sur un poivrot et je vous laisse filer. Bière. Moment de merde. L’ivrogne avec de petites jambes (en hommage à Toulouse-Lautrec) etc...Pour terminer cet ouvrage, la dernière partie est nommée « Sources »… j’avoue que cela m’a beaucoup amusé. Car j’ai vainement cherché de l’eau claire dans ce livre. Mais ce n’est pas non plus ce que je cherchais.
Après « Sur l’écriture » qui parlait de littérature, ici, la sélection des textes comme le titre du livre l’indique, c’est la relation entre Bukowski et l’alcool, mais il aussi question de femmes, bien évidement et de chevaux, mais dans une moindre mesure.
Une lecture passionnante !
Extraits :
- J’ai arrêté d’écrire. Je me suis concentré sur la picole.
- J’étais un ivrogne, asocial, bourru, n’allais pas à l’église, pariais sur des chevaux, multipliais les insultes sous l’emprise de l’alcool, n’aimais pas sortir, me rasais une fois tous les quatre matins, n’accordais aucune importance à ses tableaux ou à ses proches, restais parfois au lit deux ou trois jours d’affilée.
- Des tas de choses curieuses me sont arrivées en état
D’ivresse à commencer par se réveiller aux côtés d’une
Femme que je ne connaissais pas ou en cellule ou
Blessé ou m’étant fait plumer
- Il y a une immense culpabilité liée à la boisson. Je ne partage pas cette culpabilité. Si je souhaite me détruire les cellules du cerveau ainsi que mon foie et différents éléments de mon corps, c’est mon affaire. L’alcool m’a mis dans des situations que je n’aurais jamais connues sans elle : des lits, des prisons, des bagarres et des longues nuits insensées.
- J’étais vraiment dans un état pas possible et elle était dans la salle de bains en train de dégueuler. On avait picolé ce mauvais vin, le moins cher du marché. J’étais assis là quasi mourant.
- La boisson a toujours aidé. Et ça continue. Et, surtout, j’aimais écrire ! LE SON DE LA MACHINE À ÉCRIRE. Parfois je me dis que c’était la seule chose que je voulais, le son de la machine à écrire. Et une bouteille à portée de main, de la bière avec du scotch, à côté de la machine.
Éditions : Au Diable Vauvert. (2020).
Édité par Abel Debritto.
Titre original : On Drinking (2019).
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Romain Monnery.
Autres titres de cet auteur sur ce blog :

Contes de la folie ordinaire.
Sur l'écriture.
Factotum.
Au sud de nulle part.

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