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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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23 novembre 2021

BUKOWSKI Charles / Souvenirs d'un pas grand-chose.

 

Souvenirs-d-un-pas-grand-chose (1)

Souvenirs d'un pas grand-chose.
Charles BUKOWSKI.

Note : 4,5 / 5.
Nos souvenirs n'engagent que nous !
Comme beaucoup de gens de mon époque, j'ai le souvenir d'un Bukowski ivre mort chez Bernard Pivot. Je reconnais que les écrivains alcooliques ont toujours eu ma mansuétude! J’ai lu et aimé Jack Kerouac et Bredan Behan entre autres. Pour Charles Bukowski j'ai des doutes, l'ai je lu avant ? Pas très sûr ? Mais je me suis rattrapé depuis !
Le titre me plaît, souvenirs, chacun a les siens propres, pas grand-chose souvent et pas forcément fiables, mais qui peut juger ?
Une enfance pleine de violence, la violence familiale, plus la violence scolaire, les plus petits victimes toutes désignées. Un père qui avait le coup de poing facile, surtout avec des plus faibles que lui, son épouse et Henry, enfant unique.
L’école est également un vrai calvaire pour Henry et pour beaucoup d’autres élèves les plus faibles. Les passages à tabac, coups et brimades sont monnaie courante.
Les bagarres de rue, les matchs de boxe improvisés, les sports de balles, où il est peu invité à participer. Mais il s’améliore en base-ball.
Quelques copains malgré tout, le surnommé « Le Chauve » dont le père possède des tonnelets de vin, initiation à la boisson.
Les femmes et filles dont il aime regarder sous les jupes, sa professeure d’anglais et autres voisines.
Un très gros problème ne va pas arranger les relations avec les autres. Un acné juvénile monstrueux, qui nécessitera de longs mois de traitement douloureux, mais il connaîtra ses premiers émois amoureux pour une des infirmières, émois très platoniques.
Beaucoup d’anecdotes sur une enfance très particulière, pleine de rejet, de violence et de solitude.
En grandissant, cela ne s’améliore guère….
Puis la guerre en Europe s’annonçât. Trouver du travail lorsqu’on est né en Allemagne tenait du miracle !
Personnage principal, Henry Chinaski, Charles Bukowski lui-même, qui se décrit comme l’élève le plus impopulaire de la classe.
Sa famille, le père livreur de lait puis perdant son travail et faisant semblant...pour le voisinage ! Sa mère…Bukowski dit d’elle :
- Ma mère, elle, n'avait jamais existé.
Il est, bien évidement, amplement question de littérature et d’écrivains dans ce livre, John Fante pour qui il avait le plus grand respect,D.H.Lawrence, Huley, Sherman Anderson entre autres. Par contre, il détestait G.B.Shaw et les écrivains de la Beat Generation.
On trouve dans ce livre, les obsessions à venir de Bukowski, le sexe et l’alcool.
Une œuvre qui donne les clefs de sa future existence, très marginale.
Extraits :
- « Les enfants, me disait-il, on devrait les voir et pas les entendre. »
- Lila Jane était une des plus jolies filles que j'avais vues à l'école.
- Nous avions compris qu'il suffisait de le vouloir pour les écraser.
- Ainsi qu'il devait le dire : « Autant essayer de faire cracher du sang à un putain de navet de merde ! »
- Dieu et notre grand pays allaient nous entourer d'amour et nous protéger du mal, des socialistes, nous sortir de notre cauchemar national, pour toujours…
- Il n'y avait pas que les adultes pour devenir méchants : il y avait aussi les enfants. Et même les animaux : à croire que le modèle, c'était l'homme.
- « Allez, Dieu, dis-moi un peu que Tu es vraiment là. Parce que c'est quand même Toi qui m'as mis dans cette panade.
- Se saouler était agréable. Je décidai que j'aimerais toujours me saouler.
- Non, ils étaient bruns et piquetés de gris et on aurait dit un vieux buisson malade en train de crever. C'était triste.
Éditions : Grasset (1985). Le livre de poche pour l’édition de poche.
Titre original : Ham on Rye. (1982).
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Robert Pépin.

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