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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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29 février 2024

LÄCKBERG Camilla / Sans passer par la case départ.




















 

 

 

 

 

 


Sans passer par la case départ.
Camilla 
LÄCKBERG.
Note : 4,5 /5.
Sacré réveillon du nouvel an !

Autrice suédoise que je découvre avec ce court roman, en quatre parties.
C’est la nuit du réveillon de la Saint-Sylvestre à Skurusunder, quartier huppé de Stockholm. 
Liv, Martina, Max et Anton commencent leur réveillon, leurs parents ne sont pas loin, dans une maison toute proche, ils peuvent les voir en se mettant à une fenêtre.

Martina et Max ont un certain ascendant sur Liv et Anton, celui-ci ne peut attendre l’arrivée du traiteur, il commande une pizza et s’en prend, d’une manière violente et raciste, au livreur.
En attendant l’arrivée des victuailles, ils décident de jouer au Monopoly, avec leurs règles à eux. C’est-à-dire, le joueur qui tombe dans une case où il y a une maison ou un hôtel doit choisir entre deux options « Action ou vérité ! ».
La consommation d’alcool aidant, certaines limites sont franchies.
Anton doit par exemple demander à une jeune asiatique qui livre le repas combien elle demanderait pour une fellation ! Et il enregistre cette demande sur son téléphone pour avoir une preuve qu’il a vraiment fait cette demande.
Un autre gage consiste à massacrer certains vêtements de la maîtresse de maison où se passe cette soirée.
Liv, elle, doit aller esquinter une voiture, elle en choisit une très précisément et s’en donne à cœur joie !
Tous ces jeunes vouent une haine profonde envers leurs parents, alors ils mettent au point une vengeance diabolique !

Comme les mousquetaires, ils sont quatre. Deux filles, Liv et Martina, deux garçons Max et Anton, son ami depuis des années, Max et Martina sont plus que de simples amis.
De leur côté, les parents ont de leur côté des problèmes d’adultère et pour certaines des problèmes d’alcool.
Chez les adultes et les ados, l’alcool coule à flots, et la haine des enfants vis-à-vis de leurs parents augmente…
Certains des protagonistes de cette histoire ne passeront pas par la case départ, mais par la casse finale !
Ce roman très noir pour ne pas dire glauque ne donne pas une bonne image de la bourgeoisie suédoise.
Extraits :
- Un Stockholm sombre et enneigé défile de l’autre côté de la vitre.
- Son regard balaye sa courte robe noire. Il ne dit rien. Ses yeux non plus. Ils ne font qu’enregistrer.
- Liv compte huit personnes. Dont l’homme qui lui a volé sa virginité il y a quatre ans.
- Il vit dans son ombre tout comme elle vit dans l’ombre de Martina depuis l’école primaire.
- C’est il y a quatre ans, presque jour pour jour, qu’il l’a violée pour la première fois.
- Même entouré de plein de monde, il n’y a qu’eux quatre. Toujours. Depuis la maternelle, et même avant.
- Je vais faire pleurer le colosse, dit-il dans un rot avant de se diriger vers les toilettes.
- Elle s’arrête derrière un buisson et scrute les voitures. Le voilà : le SUV dans lequel elle a été violée.
- Surtout toi, Martina, avec ta mère qui pue l’alcool à dix kilomètres et ton père qui pense avec sa bite.
- Ta mère couche avec mon père, dit Martina. Ils ont une liaison.
- Rentrez chez moi. On s’occupe du reste. Posez-vous près de la fenêtre et profitez du spectacle.
Éditions : Actes Noirs. Actes Sud. (2021).
Titre original :  
Gå i fängelse (2021)
Traduit du suédois par Susanne Juul.

 

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