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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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12 juillet 2024

SAN-ANTONIO / Bravo Docteur Béru.





















 

 

 

 

 

 

Bravo, Docteur Béru.
SAN-ANTONIO.

Note : 4,5 / 5.
Ça ne va pas Docteur ?

Pour mettre un peu de gaieté dans un monde de brutes, pourquoi ne pas lire un vieux San-Antonio des familles. Surtout qu’il me semble n’avoir jamais lu celui-ci.
Pour pallier une épidémie de décès de médecins dans le charmant petit village de Caducet-sur-Parebrise (Cher et Tendre), notre commissaire favori a une idée de génie (pas de Grandet) qui peut paraître complètement folle, installer Bérurier comme nouveau généraliste. Il sera, malgré tout, assisté par téléphone par un de ses confrères, le docteur Longuant. Il aura comme secrétaire Pinault déguisé en femme qui acceptera avec bien des regrets de sacrifier sa moustache. La première cliente qui se présente, pour un mal de gorge, doit se déshabiller et plus si affinités.
Son second patient est un vieil homme souffrant de l’estomac, il conseille une choucroute bien garnie, puis une petite visite dans une maison close des environs car il doit bien y en avoir.
Le docteur Longuant, installé dans un immeuble en face du cabinet, n’en peut plus et décide d’aller rendre visite à Bérurier. On le retrouvera poignardé dans la salle de radioscopie.
Pourquoi tant de haine vis-à-vis du corps médical dans cette charmante bourgade ?
San-Antonio va avoir du boulot !
Une société de déménagement d’Angers vient pour récupérer les effets d’un des médecins défunts. Mais pas celui que l’on croyait, alors direction la douceur angevine pour notre commissaire préféré.
De la douceur et même plus, il en trouvera dans le lit de la veuve du défunt, mais à première vue cela ne fait guère avancer le mystère de toutes ces morts violentes…
Car pourquoi tuer ces hommes qui ont pour métier d’en sauver d’autres ?
En plus des personnages récurrents de la série des San-Antonio, on trouve toute une série de portraits de gens dont même les noms de famille sont farfelus. Le docteur Longuant, pétomane distingué, des nobliaux de campagne les Pranhmois de Bazanhot, un célèbre accoucheur, le professeur Lamonté de L’Aie, une veuve Mme Mathilde Favier, qui réside 30, quai de L’Enflure, Maurice Coursyvite, futur directeur de la société de déménagement du même nom. Deux déménageurs qui travaillent au noir nommé Valoche et Le Bossu. Bon j’arrête là mon inventaire des personnages de ce roman.
Un bon cru, avec quelques pages où l’auteur se laisse aller à des réflexions philosophiques mais aussi beaucoup d’humour .
Extraits :
- Ce serait malheureux qu’une truffe de ton acabit puisse apprendre en huit jours ce que des gens un tantinet plus intelligents apprennent en huit ans, ripostais-je.
- De quoi t’est-ce qu’ils sont clamesés, mes pauvres collègues, déjà ?
- Il est dingue, votre gars ! Faire dessaper cette dame pour un mal de gorge !
- San-A, à cette minute, mes jolies chéries, c’est un chien de chasse, à cela prêt toutefois qu’il ne lève pas la patte.
- Dans la famille, à la naissance de chaque enfant, le garde-chasse sonne de la trompe. Il sonne La Diane si c’est une fille et Le Cerf-Encorné si c’est un garçon.
- Le visiteur trimbale une de ses bouilles de rabat-joie qui flanquerait la colique à la statue équestre de Jeanne d’Arc.
- Au passage, sa petite camériste me coule un regard tellement polisson qu’automatiquement, je décid à quel hôtel je l’emmènerai le jour où je la rencontrerai.
- L’Éminent part de son grand rire robuste qui ressemble au bruit d’une métairie dans le matin clair.
Éditions : Fleuve Noir (1968).

Autres titres de cet auteur sur ce blog.

La rate au court bouillon.
San Antonio chez les Macs.
Le gala des emplumés.
Ménage tes méninges !
Tu vas trinquer San-Antonio.
À tue… et à toi.
Bérurier au sérail.
Les anges se font plumer.
On t'enverra du monde.
Salut mon Pope !
La nurse anglaise.
Vas y Béru !
Le pétomane ne répond plus.
Baise-ball à la Baule.
Le coup du père François.

Berceuse pour Bérurier.
Sérénade pour une souris défunte.
En avant la moujik.



 

 
 
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