SAN-ANTONIO/ San -Antonio chez les Macs.
San-Antonio
chez les Macs.
SAN-ANTONIO.
Mes
cornes m'usent.*
Note
: 4 / 5.
Une
récréation littéraire et un ultime éclat de rire pour cette
dernière chronique de l'année ! Et également ma seconde
participation au challenge « San Antonio » créé sur ce
blog :
http://fattorius.over-blog.com/
Notre
héros ayant écourté ses vacances pour cause d’ennui rentre à
Paris. Mais au lieu d'une nuit torride avec sa dernière conquête
ferroviaire, il se retrouve avec, sur les bras (et non pas dans ses
bras!) une affaire d'empoisonnement dans le gratin parisien (le
gratin dauphinois étant trop commun et provincial pour ce milieu!).
Après une enquête sommaire, mais menée avec dextérité et de main
de maître (pas d'hôtel), il s'avère que le whisky, pourtant hors
d'âge (il date de l'époque de Malte Usalem, un des inventeurs de
cette boisson) et non frelaté, est à l'origine de cette
indisposition que nous souhaitons passagère (celle de la SNCF attend
toujours que S.A se magne le train pour jouer « à rentrons
dans le tunnel et ne me laisse pas sur le quai! »).
Revenons
à nos moutons, comme dirait un berger écossais, nommé Haggis, en
se grattant la panse (il leur arrive aussi de gratter la panse des
brebis, sauf bien évidement les galeuses! Les brebis écossaises
bêlant en gaélique, celles qui combinent les deux adjectifs
précédant sont nommées brebis « Gaga »! Toute
ressemblance avec une chanteuse court vêtue serait fortuite!
Certains érudits me feront remarquer que certaines de ces herbivores
bêlent en Picte, mais n'ayant aucune connaissance de cette langue
ancienne, je les laisse à leurs certitudes celtiques. Au petit
matin, je ne m'étendrais pas sur la fin de nuit où une brave
provinciale adepte du train a connu le septième ciel sans passer par
la case embarquement immédiat ; cela, c'est ce qui aurait dû se
passer. Mais l'ami généreux donateur de la boisson incriminée est
retrouvé mort! Et la cause du malaise des hôtes de la haute société
invités est de l’héroïne mélangée au breuvage mentionné plus
haut ! Alors, notre commissaire, d'un coup d'aile, s'envole vers
l’Écosse et la distillerie de Daphné Mac Herrel, dans ses bagages
car il a pris un avion gros porteur Bérurier , lui-même en chair
(beaucoup) et en os (pas mal non plus!).
Nos
héros sont en route pour malte (moult) aventures que l'auteur va
nous distiller au compte goutte, des personnages aux raisonnements
alambiqués, mais San Antonio veille au grain car beaucoup cherche à
se faire du blé avec un certain nombre de flacons (qu'importe le
flacon, pourvu que l'on ait l'ivresse!). Après
plusieurs rendez-vous polissons avec quelques Miss ou Lady des
Highlands, qui ne retirent pas simplement le haut. Au
passage un cours (magistral, of course) des us et coutumes de
l’Écosse médiévale, à l'époque les hommes pour faire leur
cours effeuillaient, non pas la marguerite, mais le chardon ! Et avec
une pince à épiler. Les Scottishs godiches et pas potiches se
morfondaient en déclamant ces vers :
Quelle
est longue l'attente
Que
de désir son Tartan se tende
Et
avant que je ne sois trop tarte
Qu'il
me roule une pelle à tarte!
Nous
jouerons à saute mouton
En
buvant du Glendeveron,
Puis
je lui roulerai une cibiche
En
sirotant du Glenfiddich.**
Poème
anonyme d'une époque indéterminée.
Mais
aussi des rencontres avec des produits locaux (autre que le whisky) ,
fantômes et monstres marins, une série de plaies et bosses, bref
tous les ingrédients d'un roman de San Antonio! Certains crimes de
lèse majesté finiront confits dans le whisky : quel gâchis!
La
morale de l'histoire « La vérité est au fond du puits »
et comble de l'ironie, c'est près de la promenade des Anglais que
notre séducteur (qui, il me semble, se la joue un peu, du verbe
jouer et non pas la partie de visage que l'on tend dans diverses
circonstances!) trouvera la solution de l'énigme! Bruce Wallace et
Robert the Bruce doivent se retourner dans leurs tombes .
Je ne
vais pas, dans la liste des personnages, citer les héros récurrents
de la série, San A. Béru etc....
Daphné
Mac Herrel, qui n'est pas une lady à se faire du mouron et qui n'est
pas non plus une cousine éloignée de la célèbre romancière
britannique (là il faut suivre!) est trop âgée pour diriger la
distillerie. Sa nièce Cynthia qui a plus d'un tour sous son kilt
(qui n'est pas rouge comme pourrait le laisser croire un consommateur
de vin provenant d'une bouteille étoilée) semblerait plus apte à
diriger la contrebande de produits stupéfiants. Quelques personnages
secondaires, Sir Consy (dont la devise est « Soyez bref »)
Sir Contence Haggravante (qui lui pour raison pécuniaire a bradé à
une marque de poudre à café la célèbre phrase « Ce n'est
pas la peine d'en rajouter » dans des circonstances qui ne
regardent que lui et le fisc écossais).
Après
avoir parlé de ce livre, si je le lisais!
Extraits
:
-
On a les fauchés avec du fric, les bourgeois avec des honneurs, les
riches avec des menaces de déshonneur.
-
C'est une dame mûre mais que personne ne doit cueillir.
-
Sous sa robe de chambre elle porte un soutien Georges VI écossais et
un cache-Sussex écossais. Va falloir que je me tienne à carreaux
quoi.
-
La crèche est immense et plus gothique que le titre d'un journal
allemand.
-
La cabane pue le hareng fumé, la lampe fumeuse, la pièce enfumée,
la fumée du tabac, le noir de fumée et la chaussure des caoutchoucs
surmenés.
-
J'éclate alors d'un rire qui serait homérique si j'étais grec mais
qui n'est que rabelaisien.
Éditions
: Fleuve noir (1995).
*Devise
du clan des MacOCUS, dont les épouses étaient réputées être très
accueillantes!
**
Poème traduit par mes soins du gaélique écossais, langue dont je
n'ai aucune connaissance.
http://fattorius.over-blog.com/