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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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5 août 2021

SAN-ANTONIO / À tue… et à toi

 

A-tue-et-à-toi-front1 (1)
À tue… et à toi.
SAN-ANTONIO.
Note : 4 / 5.
Dans un costar sur mesure !
Ancien, pour ne pas dire très ancien San-Antonio datant de 1956, j’étais tout jeune et je ne lisais pas encore cet excellent auteur.
San-Antonio, dit San-A pour abréger, est invité à manger un cassoulet gargantuesque chez son ami le Docteur Dubois. Madame Dubois, qui est aux fourneaux, est une copie de Berthe Bérurier en plus volumineuse, ce qui n’est pas peu dire.
Vers la fin du repas, un coup de téléphone oblige le bon Docteur à assumer une urgence. Le cassoulet attendra, mais plus longtemps que prévu. Un second coup de fil et le généraliste demande à notre commissaire favori de venir d’urgence. Car le bilan est terrible, deux morts, la femme qui s’est coupée les veines dans sa baignoire et l’homme étranglé avec le fil du téléphone. Les premières constatations font penser à un double suicide. Un policier de l’arrondissement est d’accord pour cela.
San-A, sur insistance, s’arrête boire un coup de champagne chez ce dernier, avant d’avoir un grave accident de voiture, la direction ne répondant plus.
Il se réveille à l’hôpital en piteux état, Dubois le prend en charge à l’étage de son cabinet. Il se remettra en effet plus vite dans un environnement amical. Surtout avec une créature de rêve en cinémascope comme Anne-Marie, son infirmière, quasi personnelle.
Malgré tout, San-A a des doutes sur ce double suicide, il charge Félicie, sa brave femme de mère, de mener cette enquête à sa place.
De son côté, par téléphone, il se renseigne sur les victimes, la famille Vignaz. Et ce qu’il apprend renforce sa détermination.
Mais étrangement son état de santé se détériore… ce n’est pas uniquement le fait de conter fleurette à Anne-Marie qui l’épuise à ce point...
Il apprend en effet que Vignaz a démissionné de son poste dans une grande banque internationale, car compromis dans un trafic de monnaie.
San-A est très souvent dans un état comateux et ne se souvient plus des visites qu’il reçoit, seule Félicie le relie au monde extérieur… mais un jour elle ne vient pas !
Panique pour San-Antonio qui se rapproche de plus en plus d’Anne-Marie, car il comprend que son traitement n’est pas fait pour que son état s’améliore, mais l’inverse.
Mais de quel côté est vraiment cette belle infirmière, celui du médecin ou du malade ?
Parmi les personnages récurrents des aventures de San-Antonio, lui- même et sa chère mère Félicie sont les deux seuls qui apparaissent dans cette histoire avec un court passage (à tabac) de Pinaud !
Un bon San-Antonio, de l’humour, mais une histoire qui, même si on devine rapidement le coupable, tient la route.
Je tiens à signaler que ma lecture s’est effectuée sur une version d’époque.
Extraits :
- Il reniflait bon, le cassoulet ! Gratiné, doré, brûlant, fumant, obsédant, gras, comestible, plantureux… Il attirait l'estomac comme le derrière d'une pin-up attire le regard…
- J'ai touché le cadavre du bonhomme… Il était chaud… Dubois n'avait dû radiner qu'un poil de chose trop tard.
- La mère Dubois ne tortore plus. Elle est là, mafflue, moustachue, adipeuse, avec une vague inquiétude dans l'œil.
- Un quart d'heure plus tard, oubliant toutes les souffrances, je vais faire une virée dans un pays où les filles les plus belles n’ont pour tout vêtement qu’une bague en or.
- Quant à sa taille, elle tiendrait dans un coulant de serviette !
- Le compliment lui va droit au slip, bien qu'il ne fasse pas la preuve par neuf de ma vaste intelligence.
- Il paraît étrangement calme maintenant. Il a repris sa tête de cocu content… Il est redevenu le mari docile et gavé d'une espèce d'énorme boulimique…
- Ma lourde vient d'être poussée et la mère Dubois paraît dans l'encadrement… Si l'on peut dire, car elle déborde de chaque côté...
Éditions : Fleuve Noir (1956).

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