VIAN Boris / Elles se rendent pas compte.
Elles se rendent pas compte.
Boris VIAN.
Note : 4 / 5.
Faut tout leur apprendre !
Je n’ai jamais été un grand lecteur de l’œuvre de Boris Vian, sauf peut-être durant mon adolescence, très lointaine avec « J’irai cracher sur vos tombes ». Sur certaines des couvertures de ce roman, il est d’ailleurs écrit comme auteurs Sullivan/ Vian !
Après quelques recherches, il semble que ce roman ait été édité pour la première fois avec Vernon Sullivan comme auteur.
Un homme, Francis Deacon, accepte mal que durant un bal masqué où il est habillé en femme, son amie d’enfance Gaya, qui ne le laisse pas indifférent, lui annonce son futur mariage avec un homme qu’il ne connaît pas, dont il n’a jamais entendu parler.
Et en plus cet homme charmant, loin d’être le gendre idéal, fournit de la drogue à sa très jeune et future épouse.
Comme la famille de Gaya est riche, Francis ne l’entend pas de cette oreille, ni de l’autre non plus.
Alors c’est parti pour de nombreuses aventures contre une bande de vilains pas beaux, mais avec pour complices de charmantes jeunes femmes peu farouches.
Francis va déguster, prendre des coups, s’envoyer en l’air, sauver son amie d’enfance et voir un paquet de cadavres en tous genres !
Mais pour cela il va devoir affronter moult dangers, risquer sa vie, celle de Ritchie son frère, de Gaya, sauver des jeunes femmes en péril et buter quelques mécréants qui en voulaient à Gaya et à son argent.
Beaucoup de personnages dans ce relativement court roman, un peu plus de cent-vingt pages en version poche.
Le bon Francis Deacon, prêt à tout et même un peu plus pour l’honneur de son amie d’enfance, un peu naïve Gaya Valenko.
Il sera aidé par son frère, Ritchie, qui le secondera dans certaines basses besognes.
En face tout un paquet de personnages peu recommandables, ne reculant devant rien, ni crimes ni passages à tabac. Et au milieu de cette mêlée, quelques magnifiques jeunes femmes toujours prêtes à œuvrer pour le repos des guerriers !
Roman noir se passant à Washington, mêlant sexe, drogue, humour et pas mal de cadavres.
Une lecture agréable qui part dans tous les sens mais un peu datée malgré tout.
Un texte que j’oublierai relativement vite.
Extraits :
- Moi, je bombe le torse un bon coup et mes faux seins tendent la soie de mon corsage à tout faire sauter. Ils sont bien faits, on voit les pointes en relief.
- Mes enfants, les faux seins de ma mère ne sont rien à côté des vrais siens.
- Ça va bien. Elle a l’air d’aimer les garçons aussi.
- Le soleil cogne dur et l’eau miroite à vous crever les yeux. Je plains les poissons. Quelle vie !
- Je suis en train de relire un roman policier doux comme tout, vu qu’en onze pages, on arrive à peine au cinquième meurtre, et le téléphone se met à sonner.
- Description de la fille : physique avantageux, brune, teint mat, cheveux courts, bouche dure.
- T’as pas honte ? Je fais. Une lesbienne pur-sang, coucher avec des garçons ?
- Elle a un truc brillant dans la main. Un rasoir. Elle a une robe noire très décolletée, impeccable. Plus belle et plus garce que jamais.
Éditions : Société nouvelle des éditions Pauvert (1997). Livre de poche (2001).
Autre titre de cet auteur sur ce blog :
Vercoquin et le plancton.