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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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19 juillet 2021

GRIESBACH Michael / Le tueur innocent.

 

Le-tueur-innocent

Le tueur innocent *
Michael GRIESBACH.

Note : 4, 5/ 5.
Et si….
Livre en quatre parties relatant une affaire qui a défrayé la chronique Outre-Atlantique.
L’auteur, procureur du comté de Manitowoc, est membre de l’Innocence Project du Wisconsin. Il a contribué à la libération de Steven Avery. La question qu’il pose avec ce livre est la suivante :
- S’il n’avait pas été condamné, effectué une très longue peine pour un viol qu’il n’avait pas commis, Teresa Halbach (crime qui lui est imputé) serait-elle encore vivante ?
Il parle aussi de la série produite et diffusée par Netflix, en constatant qu’elle est très souvent à charge vis-à-vis de la police. Policières ou policiers qui, il faut bien le reconnaître, ne sont pas exempts de tous reproches, car il semble que certains ont agi par vengeance personnelle.
Une femme, Penny Beerntsen, est agressée et violée, une autre femme, policière celle-là, Judy Dvorak, pense immédiatement que Steven Avery est le coupable. Il faut bien reconnaître que ce dernier est un voyou depuis son enfance et qu’il a déjà un beau palmarès à son actif. Il y a une forte animosité entre la police et lui. Et c’est donc le coupable parfait.
Parfait, pas réellement si on veut bien aller au bout des choses.
D’abord, il a un alibi, il a aidé des membres de sa famille à couler du béton, mais ce sont des parents, frères, sœurs ou cousins. Donc solidarité familiale.
Beaucoup d’autres détails ne vont pas, c’est vrai que la victime l’a reconnu, mais c’était le seul qui correspondait à son signalement parmi des hommes qui lui furent présentés. La victime parle de mains très sèches. Or Steven travaillant dans les moteurs a toujours les mains pleines de cambouis. La caissière d’un magasin où il avait acheté de la peinture ce jour-là, avait remarqué ce détail. Autre chose qui devrait poser problème, Penny parle des slips blancs. Steven ne porte jamais de sous-vêtements et durant la perquisition à son domicile, on n’en trouve pas !
Un voilier n’était pas loin du lieu de l’agression, la jeune fille à bord dit que l’homme aperçu à l’heure de l’agression n’était pas Steven Avery.
Et malgré tout, ce dernier sera condamné et passera dix-huit ans en prison… avant d’être innocenté !
Mais l’histoire ne s’arrête pas là...
De nombreux personnages dans ce livre qui est un témoignage qui se veut le plus véridique possible, sorte de réponse au documentaire de Netflix. Mais certaines images des policiers chargés de l’enquête laissent très dubitatifs, certains ne brillant pas par leur intelligence !
Un livre prenant, très intéressant, qui laisse sceptique sur la justice américaine.
Mais la nôtre est-elle mieux, car :
- Selon que vous soyez puissant ou misérable ...
Extraits :
- Des détails, pour l'agente Dvorak. Steven Avery est coupable. Elle en est certaine. Aucun doute là-dessus.
- Qui a appelé Penny Beernstsen deux jours après son agression ? Pas Steven Avery. Il est en prison avec interdiction formelle de s'approcher d'un téléphone.
- L'agression brutale de Penny Beernstsen et l'endroit où elle s'est produite ne font aucun doute. La vraie question est : qui est le coupable ?
- Steven a perdu sa femme, sa tentative d'appel et sa demande de grâce. Il ne lui reste plus que sa colère.
- Il n'empêche, Allen est un type qui fait froid dans le dos.
- Obsédé par le désir de boucler l'instruction au plus vite, les deux hommes ont ignoré les éléments qui suggéraient l'innocence de Avery.
- Le déséquilibre créé par la première injustice de l'affaire Avery est sur le point de provoquer une autre tragédie. L’ouragan né de cette tempête originelle sera dévastateur.
Éditions : Bragelonne Thriller( 2016).
Titre original: A True Story of a Wrongful Conviction and its Astonishing Aftermath (2014).
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Camille Molotchkine-Kleier.
* La face cachée de l’affaire Steven Avery.
D’après la série « Making a Murderer » sur Netflix.

 

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