Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
Publicité
Derniers commentaires
Archives
12 avril 2024

MURAKAMI Haruki / Des hommes sans femmes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Des hommes sans femmes.
Haruki MURAKAMI.
Note : 4,5 / 5.
Des hommes et des femmes…
Auteur japonais mondialement connu que je découvre avec ce recueil de nouvelles. J’avoue humblement mon ignorance totale de la littérature du pays du Soleil levant.
Peu de nouvelles, sept, dans cet ouvrage de presque 300 pages en format de poche.
Titres des nouvelles :
- Drive My Car. Yesterday. Un organe indépendant. Shéhérazade. Le bar de Kino. Samsa amoureux. Des hommes sans femmes.
« Drive My Car ». 
Kafutu est un acteur, surtout de théâtre, mais il lui arrive de faire un peu de cinéma. Quelques ennuis de santé et une conduite en état d’ivresse même légère font qu’il préfère ne plus conduire. Son véhicule, une Saab ayant déjà quelques années est donc conduit par une jeune femme de vingt-quatre ans, Misaki Watari, qui s’avère être une excellente conductrice. Kafutu répète ses rôles en chemin vers le théâtre. Petit à petit une relation de confiance s’établit entre ces deux êtres qui vivent toujours en vase clos. Et l’acteur finit par se confier.
« Yesterday ». Kitaru est pour le moins un être étrange, il a ajouté des paroles en dialecte du Kansai à la chanson des Beatles portant le titre de la nouvelle. Il prend ses études par-dessus la jambe, le narrateur de cette histoire est un de ses amis. Kitaru connaît depuis l’enfance une magnifique jeune femme Erika Kurutani, mais leur relation est très ambiguë. Quand Kitaru demande à son ami d’avoir une relation avec Erica, celui-ci tombe des nues.
Que sont devenus ces gens bien des années plus tard ?
« Shéhérazade ». Un homme et une femme après avoir fait l’amour, sorte de devoir pour cette femme, ensuite elle lui parle ou lui raconte une histoire. Ensuite elle rentre chez elle s’occuper de son mari et de ses enfants. Un jour elle lui narre son histoire d’amour de jeunesse avec un footballeur et comment elle s’introduisait chez lui en cachette. Une nouvelle pleine de mystère.
« Samsa amoureux ». Qui est cet homme qui se réveille nu, dans une chambre vide sous la forme de Gregor Samsa. Une jeune femme bossue a été appelée pour réparer une serrure.  Le jeune homme ne sait rien mais il est ignorant de tout ce qui concerne les femmes. Il aimerait la revoir, mais dehors la vie est dure, la guerre peut-être…
« Des hommes sans femmes » qui clôt cet ouvrage est la nouvelle que j’ai trouvé la moins intéressante. Un homme réveillé par un coup de téléphone à une heure du matin, son interlocuteur lui annonce que sa femme est décédée. Effectivement il avait connu cette femme il y a très longtemps mais ne l’avait jamais revu. Alors pourquoi ce coup de téléphone ?
Beaucoup de personnages dans ces relations femmes-hommes comme le docteur Tokai, un homme à qui tout réussit, très volage, il est resté célibataire et papillonne à qui mieux mieux. Son secrétaire tient son carnet de rendez-vous amoureux en plus du travail dans sa clinique. Mais un jour, ce qui devait arriver arriva, le docteur tomba amoureux… pour lui ce fut le début de la fin. Un barman qui a quitté son ancien travail ayant découvert que son épouse avait une relation avec son meilleur ami !
Un mystérieux client de cet endroit, grand au crâne rasé, toujours avec un livre à la main ! Une femme tout aussi mystérieuse et son compagnon client de ce même bar ! Des serpents…
Une très belle écriture pleine d’érotisme et de philosophie, analysant avec, me semble-t-il, beaucoup de justesse les relations amoureuses ou non entre les femmes et les hommes.
Une découverte, fervent lecteur de nouvelles, j’ai beaucoup aimé ce recueil, même si je suis très loin de mes bases littéraires habituelles.
Extraits :
- Cette fille abrupte, taciturne, pas très charmante, avait éveillé son intérêt.
- De plus, ils avaient l’un et l’autre une passion commune. Tous deux continuaient d’être amoureux de cette belle femme à présent disparue.
- Si l’on vous regarde bien, en fait, vous êtes très jolie. En tout cas, absolument pas moche.
- Alors, on se figure tout de suite un quartier super-huppé, sauf que nous habitions le coin le plus minable. Et notre maison, pareil, elle est assez miteuse.
- Une personnalité pas très sympathique. Et presque pas de seins.
- Tokai n’était pour elles qu’un agréable « Number 2 », un « petit ami des jours de pluie » bien pratique, ou encore une « passade commode ».
- Leurs merveilleux mamelons qu’il avait tendrement caressés, c’était peut-être leur bébé qui les tétait aujourd’hui. Cette pensée réjouissait beaucoup Tokai.
- Voilà, c’est l’histoire de ma « période cambrioleuse ».
- Après tout, il devait faire avec. Au fond, il reconnaissait, sa vie était un échec. Elle était complètement improductive.
- C’est ça, perdre une femme. Et perdre une femme signifie aussi qu’on a perdu toutes les femmes. Et que, de la sorte, nous sommes devenus des hommes sans femmes.
Éditions : Belfond (2017). 10/18 pour l’édition de poche.
Titre original : Onna no inaiotokotachi. (2014).
Traduit du japonais par Hélène Morita.

Publicité
Commentaires
Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
Publicité
Newsletter
Publicité
Publicité