21 novembre 2022
ERNAUX Annie / Les armoires vides.
Les armoires vides.
Annie ERNAUX.
Note : 4 / 5.
Annie ERNAUX.
Note : 4 / 5.
Récit de ma jeunesse.
Comme toute personne, je pense, intéressé par la littérature, j’avais entendu parler d’Annie Ernaux sans éprouver particulièrement l’envie de découvrir son œuvre.
Les réactions suite à l’attribution du prix Nobel de littérature pour son œuvre m’ont interrogé. Pourquoi tant de mépris ou quasiment de haine ? Les gens s’extasient devant 11 milliardaires en short qui ont gagné une coupe du monde, et n’accordent aucun crédit à une autrice à qui on a octroyé la plus haute distinction littéraire. Ses prises de position politique ne devraient en aucun cas rentrer en ligne de compte.
Alors j’ai décidé de découvrir son œuvre. Heureux hasard, j’avais chez moi ce livre qui est le premier qui ait été édité.
Les réactions suite à l’attribution du prix Nobel de littérature pour son œuvre m’ont interrogé. Pourquoi tant de mépris ou quasiment de haine ? Les gens s’extasient devant 11 milliardaires en short qui ont gagné une coupe du monde, et n’accordent aucun crédit à une autrice à qui on a octroyé la plus haute distinction littéraire. Ses prises de position politique ne devraient en aucun cas rentrer en ligne de compte.
Alors j’ai décidé de découvrir son œuvre. Heureux hasard, j’avais chez moi ce livre qui est le premier qui ait été édité.
Une jeune fille quitte le domicile d’une « faiseuse d’anges ».
Qui est cette personne ?
Elle se nomme Denise Lesur, dite « Ninise », elle est la narratrice de ce récit.
Elle est fille de petits commerçants, épicerie-bar dans un quartier excentré d’une petite ville de province, quartier d’ouvriers vivant souvent à crédit.
Ninise y côtoie quelques laissés-pour-compte de la société, ivrognes entre autres, clients du café que tient son père.
Elle rêve d’autre chose et en vient parfois à détester ses parents.
Elle a peu d’amis et se réfugie dans les études et la lecture.
Les années passent, et elle va poursuivre ses études dans la grande ville la plus proche, alors sa vie va changer.
Elle va découvrir l’amour et le sexe.
Qui est cette personne ?
Elle se nomme Denise Lesur, dite « Ninise », elle est la narratrice de ce récit.
Elle est fille de petits commerçants, épicerie-bar dans un quartier excentré d’une petite ville de province, quartier d’ouvriers vivant souvent à crédit.
Ninise y côtoie quelques laissés-pour-compte de la société, ivrognes entre autres, clients du café que tient son père.
Elle rêve d’autre chose et en vient parfois à détester ses parents.
Elle a peu d’amis et se réfugie dans les études et la lecture.
Les années passent, et elle va poursuivre ses études dans la grande ville la plus proche, alors sa vie va changer.
Elle va découvrir l’amour et le sexe.
Narratrice et personnage principal de ce livre, Denise Lesur nous raconte son enfance et son adolescence.
Ses parents, aimants, mais qu’elle aimerait autres ; elle leur reproche la monotonie de leur existence, ce n’est pas la misère comparée à certains de leurs clients, mais on est loin des conditions de vie de certaines des connaissances de l’école de Denise.
Ses parents, aimants, mais qu’elle aimerait autres ; elle leur reproche la monotonie de leur existence, ce n’est pas la misère comparée à certains de leurs clients, mais on est loin des conditions de vie de certaines des connaissances de l’école de Denise.
Une écriture simple, chose qui lui est fortement reprochée par ses détracteurs, sans effets de manche, appelant un chat un chat ! Autre reproche fait à Annie Ernaux, un certain nombrilisme, elle parle d’elle, et ne s’en cache pas.
Un récit que je considère comme un hommage à une certaine classe populaire, qui me rappelle fortement ma propre jeunesse.
Cet ouvrage n’est pas un chef-d’œuvre, mais un grand livre.
Une très bonne introduction à l’œuvre d’Annie Ernaux que je vais tenter de découvrir plus longuement.
Un récit que je considère comme un hommage à une certaine classe populaire, qui me rappelle fortement ma propre jeunesse.
Cet ouvrage n’est pas un chef-d’œuvre, mais un grand livre.
Une très bonne introduction à l’œuvre d’Annie Ernaux que je vais tenter de découvrir plus longuement.
Extraits :
- La déchéance, c’est ça. Plutôt crever.
- Baisée de tous les côtés…
- Je louche sur la blouse de ma voisine, gonflée de deux collines merveilleuses…
- Un vertige de penser à tout ce qu’il faudra apprendre d’ici la distribution des prix… d’ici le brevet… d’ici le bachot, peut-être…
- La première douche, à la cité universitaire, à dix-huit ans.
- Un jour, enfin, un garçon du collège a dit de moi « vachement relaxe, cette fille », ça m’a fait cent fois plus de plaisir qu’un 20 sur 20 en math.
- Le monde m’appartenait à nouveau. Mes parents étaient dans les choux, mes études elles-même avaient perdu leur sens.
- Sagan, Camus, Malraux, Sartre… Les idées, les phrases m’échauffent.
- Bouffées, élancements triangulaires, salive et peau, ma fête c’est un corps de garçon.
- L’escalier, la rue, le pont, en marchant, une seule perspective, la table de cuisine pour se faire rincer au goupillon par une avorteuse, la trouver aussi, la payer.
- La déchéance, c’est ça. Plutôt crever.
- Baisée de tous les côtés…
- Je louche sur la blouse de ma voisine, gonflée de deux collines merveilleuses…
- Un vertige de penser à tout ce qu’il faudra apprendre d’ici la distribution des prix… d’ici le brevet… d’ici le bachot, peut-être…
- La première douche, à la cité universitaire, à dix-huit ans.
- Un jour, enfin, un garçon du collège a dit de moi « vachement relaxe, cette fille », ça m’a fait cent fois plus de plaisir qu’un 20 sur 20 en math.
- Le monde m’appartenait à nouveau. Mes parents étaient dans les choux, mes études elles-même avaient perdu leur sens.
- Sagan, Camus, Malraux, Sartre… Les idées, les phrases m’échauffent.
- Bouffées, élancements triangulaires, salive et peau, ma fête c’est un corps de garçon.
- L’escalier, la rue, le pont, en marchant, une seule perspective, la table de cuisine pour se faire rincer au goupillon par une avorteuse, la trouver aussi, la payer.
Éditions : Gallimard (1974). Folio pour l’édition de poche.
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