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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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16 juillet 2025

GIEBEL Karine / D'ombre et de silence.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


D’ombre et de silence.
Karine GIEBEL.

Note : 5 / 5.
Quelle saloperie la vie !

Autrice que je découvre avec ce recueil de nouvelles très noires.
Titres des nouvelles : Aleyna. Aurore. Ce que les blessures laissent au fond des yeux. J’ai appris le silence. L’été se meurt. L’Homme en noir. L’Intérieur. Le Printemps de Juliette.
« Aleyna » est une jeune fille qui veut vivre sa vie comme toutes les jeunes filles de son âge. Mais est-ce possible quand on vit dans une famille intégriste et que l’on a la malchance d’être amoureuse d’un Européen ?
« Ce que les blessures laissent au fond des yeux. » Le personnage principal de cette histoire est Delphine, femme déjà cabossée par la vie. Veuve avec un enfant, elle est contrainte d’accepter un marché sordide pour pouvoir se loger. Un texte très dur, mais qui hélas semble possible.
« J’ai appris le silence » La vengeance est un plat qui se mange froid, très froid et même très longtemps après. Un homme condamné puis innocenté devient juge à son tour et prononce son verdict vis-à-vis des gens qui l’ont déclaré coupable ou qui l’ont maltraité en prison.
Une nouvelle qui fait froid dans le dos !
«L’Homme en noir ».  Dans une gare on rencontre d’après un certain président de la république, « des gens qui ont réussi et d’autres qui ne sont rien ». David lui rencontre un homme, dont la vue le transforme en un bloc de haine. Qui est cet homme en noir, que lui a-t-il fait naguère pour déclencher une telle envie de vengeance ?
« Le Printemps de Juliette », qui clôt ce recueil est, enfin, une histoire d’amour, même si c’est un amour tragique. Un mince rayon de soleil.
Parmi tous les personnages qui peuplent ce recueil de nouvelles, certaines, comme Aleyna, Aurore, Delphine sont des victimes. D’autres sont des salauds finis, comme le dénommé Laurent Dubois, être marchand de sommeil ne lui suffit pas. Certains souffrent de délires paranoïaques.
« Aurore » et son frère Alban ont la malchance d’être différents dans une société qui ne le supporte pas. Que reste-t-il à part la mort ?
Un homme existe-t’il pour cette femme dont il est amoureux fou ? Qui sera tué au petit matin ?
Une femme est violée, que faire ? Le dire, ne pas le dire, peser le pour et le contre, agir ou pas ?
J’adore les nouvelles et avec ce recueil je suis gâté. C’est excellent, souvent très noir avec des chutes surprenantes.
Une très belle écriture pour des textes d’une noirceur absolue, qui donne envie de découvrir le reste de son œuvre.
Extraits :
- J’ai souvent détesté ma vie.
- Être comme les autres, considéré comme tel. Autrement dit faire semblant d’être comme, pour ne pas attirer l’attention.
- Naïve, Delphine pensait qu’il s’agissait de services et non de sévices.
- Voici la dernière demeure, murmurai-je dans son oreille. J’espère qu’elle te plaît.
- Nous n’avons rien à nous reprocher. La justice n’est pas une science exacte, monsieur.
- Des larmes en fusion se sont fichées dans mon ventre, les larmes brûlantes coulent sur mon visage contracté à mort.
- Mais le crime remontait à tant d’années… Il était prescrit aujourd’hui. Alors, il devait accomplir seul sa tâche.
- D’instinct, elle vient de passer en mode survie.
- C’est court, quarante ans. Ça passe si vite.
Éditions : Belfond (2018). Pocket pour la version poche.

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Commentaires
S
je note, j'aime bien les nouvelles littéraires
Répondre
E
Coucou.<br /> Je suis aussi un fan de nouvelles !
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