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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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4 décembre 2023

BEHAN Brendan / Mon Dublin.

 

 Mon Dublin 5

Mon Dublin*.
Brendan BEHAN.
Note : 5 / 5.
Hommage à Dublin ! 
Texte de Brendan Behan et vingt très belles illustrations (dessins noir et blanc) de Paul Hogarth.
Titres des chapitres :
Dublin la jolie ville. Une femme très ordinaire. La grande maison. Le costume de Première Communion (Le coup de l’étrier). (Deux petits verres). Remerciements à James Joyce. Oscar Wilde. Épilogue. (Destiné a être lu dans les églises).
Bendan Behan, avec sa verve et sa gouaille habituelle, nous parle de la ville qui l’a vu naître.
De son enfance dans les taudis des quartiers pauvres d’un Dublin misérable et de la destruction de ces taudis, et la construction de petites maisons plus modernes en plus confortables.
Mais il nous parle aussi de ce déménagement, pas trop bien vécu.
Brendan Behan règle ses comptes avec une ironie et une certaine cruauté avec quelques-uns des ses compatriotes s’étant embourgeoisés depuis l’indépendance. Il parle de « l’Anglo-Irlandais » qui, d’après Georges Bernard Shaw, n’existe pas. 
« La grande maison » est une pièce de théâtre avec des dialogues assez délirants.
Deux hommages à deux très grandes plumes irlandaises, James Joyce et Oscar Wilde.
« Épilogue » est un texte expliquant, à la Brendan Behan, le rôle ambigu de l’église catholique dans l’histoire de l’Irlande.
Parmi les personnages de ce livre, la famille, en particulier la Grand-Mère, femme anticonformiste, en avance sur son temps, grande amatrice de whiskey et de bière brune, très certainement responsable de l’alcoolisme de Brendan Behan. 
Livre, que je redécouvre l’ayant déjà lu il y a très longtemps.
Un Brendan bien égal à lui-même, mordant et lucide, écrit, je pense, avant que ses problèmes d’alcool et de santé prennent le dessus.
Il rend hommage beaucoup de ses collègues écrivains irlandais comme lui, en particulier à Sean O’Casey, dramaturge contraint à l’exil en Angleterre, auteur d’une biographie en plusieurs tomes, que j’aimerais bien relire.
Il cite également James Joyce, Oscar Wilde pour qui il a écrit un poème sur son décès à Paris en gaélique qui figure dans l’anthologie de la poésie irlandaise du vingtième siècle, aux éditions Verdier.
Il parle aussi de son ami Flann O’Brien, compagnon d’ivresse dont il cite abondamment le poème « L’ami du travailleur » dont j’extrais ces quelques
lignes :
- Quant ton garde-manger est vide,
Sans un bout de lard pour ta poêle ,
Quand tu sautes un repas sur deux.
Une pinte de brune, voilà ta seule amie.
Il nous parle aussi de Maude Gonne, et de William Butler Yeats que sa mère, Kathleen Behan a souvent croisé.
Un ouvrage qui ne dépareille pas dans la bibliographie de Brendan Behan. Extraits :
- Car, il faut bien le dire, on ne se contentait pas de réciter des prières dans les taudis où je suis né, au nord de Dublin-à moins d’un jet de pierre de la colonne de Nelson.
- Je l’ai écrit en irlandais et quand elle fut présentée pour la première fois à Dublin, ce fut en irlandais.
- Mais ce qui lui a fait du tort, c’est cette censure indirecte et officieuse qui va au-delà de la répression de la pornographie.
- Les deux grandes distilleries irlandaises ne sont pas loin de la Brasserie Guinness ; je suppose que ce qui rend le whiskey irlandais et la Guinness d’Irlande si bons ce sont les vertus curatives de l’eau de la Liffey.
- J’ai acheté des carafes, d’excellentes carafes et à très bon marché- j’aime beaucoup les carafes, ayant un petit faible pour ce qu’on peut y mettre.
- Les hommes doivent se battre et les femmes doivent pleurer, comme dit Sean O’Casey.
- Ria, son épouse, était la femme la plus aimable d’Irlande, et je tiens de ma mère qu’elle était aussi, en son temps, la plus jolie.
- Il y avait huit millions d’habitants en Irlande à cette époque, mais quand la famine prit fin, il ne restait plus que quatre millions.
- Les Irlandais furent très en vogue avant la Première Guerre Mondiale, mais quand ils essayèrent d’obtenir leur indépendance on les remisa dans un placard. 
Éditions : Denoël / Dossiers des lettres nouvelles (1967). 
Titre original : Brendan Behan’s Island (1962).
Traduit de l’anglais (Irlande) par Richard Marienstras et Paul Bensimon.
* Illustrations de Paul Hogarth. 
Autres titres de cet auteur sur ce blog :
Un peuple partisan.
Encore un verre avant de partir.
Confessions d’un rebelle irlandais.

Autre chronique :
BEHAN Katleen & Brian / Mère de tous les Behan.

 

 

 

 

 

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Commentaires
E
Coucou Niki.<br /> <br /> Brendan Behan est un de mes auteurs irlandais favoris. Un sacré personnage pas forcément recommandable ! Il a passé pas mal de temps en prison comme membre de l'IRA et est mort d'alcoolisme... mais à part cela un bon écrivain !<br /> <br /> à bientôt.<br /> <br /> Yvon
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N
Je ne connaissais pas du tout, cela devrait me plaire je pense
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