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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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14 mai 2006

BEHAN Brendan / Encore un verre avant de partir

 

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Encore un verre avant de partir.
Brendan BEHAN (1923 - 1964)
Note : 4 / 5.
Il n’y en avait hélas, jamais qu’un seul !
Brendan Behan (1923/1964) est un des premiers écrivains irlandais que j’ai découvert, il y a de nombreuses années.
Un personnage truculent, digne représentant des faubourgs de Dublin (du vieux Dublin). Farouche gaélisant et républicain, il connut les prisons anglaises et irlandaises. Le succès le rendit ingérable et il mourut de diabète aggravé par une consommation immodérée d’alcool.
Ce livre est un recueil d’articles du journal " The Irish Press " et Behan donne un cours de " Behanese ", jargon de Dublin, chansons républicaines (il était un chanteur à voix, aviné, mais à voix).
Un brave homme doit rapporter un cercueil, mais c’est la nuit de Noël ! On peut lire également un dialogue pour le moins bizarre sur la littérature, on participe à un trafic de navets entre le Nord et le Sud! « Vive les chanteurs de ballades » est un texte sur la musique dans les pubs de Dublin. Avec un hommage final à Sean O'Casey.
Un policier rentre après la fermeture dans un pub, trois hommes boivent, le patron prétexte un départ pour Lourdes le lendemain. Magnanime, il ferme les yeux, trois autres arrivent " Non, nous n’allons pas à Lourdes, mais à Knock (équivalent irlandais de Lourdes).
Un humour dublinois féroce par instant, mais profondément humain. Un personnage récurent est Crippen que l'on retrouve de ci de là, sorte de titi dublinois qui, bien évidemment, n'a pas sa langue dans sa poche !
Brendan aimait la France, Paris et aussi ses boissons alcoolisées. La preuve, une de ses chroniques se nomme " Le meilleur vin rouge " , il assure également avec cet aplomb qui le caractérise qu'il a été apparenté à un Alsacien! Ou alors, il assure également qu'il fut le témoin oculaire la mort de son père pendant la guerre, dans les Dardanelles.
"Venez rire avec Brendan, chantez avec lui, relisez " Borstal Boy ", " Confessions d’un rebelle irlandais ".
Un des personnages les plus attachants de la littérature irlandaise, malheureusement le succès, le diabète et l’alcool causèrent sa perte.
Slainte is tainte agus go raibht agat Brendan.
A ta santé et merci Brendan.
Extraits :
- J'ai un gars ici qui vagabondait là-bas dehors, et qui prétend avoir perdu un cercueil.
Ce n'est pas du tout impossible, dit le brigadier, parce que nous nous venons d'en trouver un. Le voilà là-bas debout derrière la porte
- Son fils, Paddins, était une sorte de néo-ancien membre de l'IRA et s'habillait en conséquence.
-" Ils me demandent si je connais les lys de Joyce. Je leurs réponds que je ne pourrais pas les connaître, vu que je ne connais pas le bonhomme.
- Je ne suis pas un écrivain qui a un problème d’alcool, mais un alcoolique qui a un problème d’écriture ".
-Pendant les pogroms anti-catholiques de Belfast, chanson des rues.
" Sortez et faites sonner vos poubelles ".
-Le gars de Belfast était un ivrogne d’une certaine classe, dont les idées politiques étaient purement alcooliques.
- Ce qui rend un Irlandais envieux des Français, c'est de l'université de leur culture.
- On est bien en Irlande du Nord, non?
Pas ici. Ici, c'est l'Irlande du Nord du Sud.
- Je fus élevé comme un pur Dublinois.
Éditions Gallimard / Du monde entier.
Titre original :
Hold Your hand and have Another. (1963)
Autres œuvres de l’auteur dans ma bibliothèque :
Mon Dublin.
Un peuple partisan.

Confession d’un rebelle irlandais.
L’escarpeur
Deux otages (théâtre).

 

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Commentaires
E
Bonjour Denis.<br /> Magnifique mais tragique car réelle!<br /> A bientôt.<br /> Yvon
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D
Magnifique la citation !
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E
Rebonsoir.<br /> Décidément notre BB va devenir la vedette du jour!<br /> Je pense que plus que ses talents d'écrivain qui n'ont rien de très académique, c'est le personnage qui pour moi est superbe, mais pathétique également.<br /> Une phrase le résume :«Trop jeune pour mourir, mais trop saoul pour vivre».<br /> Pour la troisième mi-temps, j'ai un CD où il chante, la voix est un peu éraillée, mais pas ridicule du tout. Il me semble qu'il a composé quelques chansons dont une au moins « The Old Triangle » a été enregistrée par « Les Dubliners ». <br /> A bientôt<br /> Yvon
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E
Bonsoir Denis.<br /> J'ai l'impression que tu n'as pas fait le voyage pour rien. Il y a plusieurs années maintenant que je connais « Dirlandaise » et nous correspondons au gré de notre fantaisie. La section miracle de mon bureau étant fermée le dimanche, je te répondrai plus en détail demain.<br /> Pour Maturin, comme pour Stoker et Le Fanu , ce n'est pas un genre littéraire qui m'inspire donc je ne peux pas te donner mon avis car je n'ai pas lu « Melmoth, l'homme errant » et je ne pense pas le lire dans l'immédiat.<br /> A bientôt.<br /> Yvon
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D
J'ai lu "Confessions d'un rebelle irlandais" et j'ai été passionné par ce personnage excessif certes mais tellement libre et fier de l'être qui met toujours sa vie au bout de ses idée. Un peu fou comme les Irlandais savent si bien l'être pour défendre leur identité.<br /> <br /> Il aurait sans nul doute fait un excellent talonneur dans le quinze du Trèfle qui nous fait tant souffrir chaque hiver mais surtout un sacré gaillard de troisième mi-temps !
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