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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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28 août 2023

DELERME Philippe / Les instants suspendus.

 

Les-Instants-suspendus
Les instants suspendus.
Philippe DELERM.
Note : 4,5 / 5. 
Instant suspend ton vol.
J’aime beaucoup l’écriture et le style de Philippe Delerm, des textes courts (deux à trois pages), traitant de choses très diverses qui peuvent arriver à chacun d’entre nous.
Je vais ne parler ici que de mes textes préférés, qui ne sont pas forcément les plus réussis.
« Sortir du tunnel » c’est un changement de lumière qui peut éblouir.
« Tête de veau gribiche à Issoudun », l’auteur nous parle d’un roman de Balzac « La Rabouilleuse », mot et métier depuis disparus. Que vient faire la tête de veau ici ?
« Et Stan Smith se fait souple », je vous parle d’un joueur de tennis que les moins de cinquante ans, peut-être, ne peuvent pas connaître. Comme je suis plus âgé, je m’en souviens… Que reste-il de lui, une marque de chaussures !
« La veste sur l’épaule », signe de décontraction de certains acteurs (ou autres) durant les périodes de grande chaleur !
« Choisir sa religieuse », chocolat ou café ? Nous parlons bien entendu de la pâtisserie…
« Découper les pages d’un livre », chose de plus en plus rare, mais au combien agréable ! L’auteur nous parle ici d’une ancienne édition de « Gens de Dublin » de James Joyce.
Clin d’œil ironique de ma part « Mousse à raser », car il y a très longtemps, lorsque je me rasais, j’utilisais un blaireau, de la mousse à raser et des lames de rasoir… il y a une éternité !
« Les raisins de la décadence », et si les raisins étaient la cause de la décadence de l’Empire Romain ?
« En pleine voie », lorsque pour une raison inconnue, un train stoppe en rase de campagne… étrangement les gens se parlent, se questionnent et rouspètent !
Et pour finir « Trouver un sujet pour un texte court » termine très bien ce recueil !
Beaucoup de gens ordinaires parmi les personnages, mais il est parfois question de célébrités, chacun dans sa spécialité, le tennisman Stan Smith, les acteurs français Jean-Paul Belmondo ou Lino Ventura, le photographe Willy Ronis, Gaston Lagaffe, célèbre personnage de bande dessinée, Holmes et Watson et leurs enquêtes policières !
Une quarantaine de scènes de la vie ordinaire, décrites ici avec gentillesse et humour.
Extraits :
- La parabole d’un oubli après la mort plus fort que la beauté des hommes.
- Mais tout est de Willy Ronis. L’attente, le regard, la bienveillance.
- Car si les religieuses peuvent s’acheter après la messe, elles ne sont pas liées aux endroits mal famés. On ne voit pas souvent de religieuses, au café.
- On veut surtout en arriver à l’ultime nouvelle, Les Morts, celle qui a été adaptée par John Huston dans son dernier film.
- Le fast-food, c’est le politiquement incorrect absolu.
- Ils ne sont pas mariés, ni concubin, et c’est un couple cependant.
- C’est beau, le pot-au-feu.
- Allez, la vie est neuve, étonnamment, toujours. On est comme le roi d’Ionesco.
- Christian Bobin a écrit une phrase qui n’en finit pas de raisonner : « Celui qui est sans lecture manque du manque. »
Éditions : Seuil (2023).
Autres titres de cet auteur sur ce blog :
New-York sans New-York.
L'extase du selfie.
La vie en relief.
La tranchée d'Arenberg et autres voluptés sportives.
Ma grand-mère avait les mêmes.

 

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Commentaires
G
Et fêter son anniversaire, c'est aussi un instant suspendu ? Bises
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E
Coucou.<br /> <br /> J'aime bien ce genre de textes.<br /> <br /> Bonne découverte....<br /> <br /> à bientôt.<br /> <br /> Yvon
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N
J’aime beaucoup cet auteur. Je n’ai pas lu ce livre-ci, je vais donc essayer de le découvrir
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