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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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7 juillet 2023

GUILLOUX Louis / Le pain des rêves.

 

Le-Pain-des-reves
Le pain des rêves.

Louis GUILLOUX.
Note : 4,5 / 5.
Châteaux en Bretagne.
Roman dont la première édition remonte à 1942, il fut donc écrit sous l’occupation.
Ce livre est en deux parties tout à fait opposées l’une à l’autre, la première nous parle d’un homme très austère et appelé « Le grand-père » et la seconde d’une femme tout à fait exubérante « La cousine Zabelle ».
Nous sommes avant la guerre de 14/18 dans une petite ville bretonne.
Le narrateur, un jeune garçon, habite près de la cathédrale, rue du Tonneau. C’est un endroit de triste réputation, rue mal fréquentée, dont les habitants sont considérés comme des voyous.
Ce narrateur vit avec sa mère, son père est parti un jour, il a un frère handicapé, Pélo ; l’aîné, Daniel, est marin, le grand-père, tailleur, continue de travailler mais ne fait plus de costumes neufs, il répare uniquement. C’est le seul qui gagne une maigre pitance. Avec l’aide d’une noble des environs, Pélo est envoyé dans un endroit spécialisé, avec un espoir de guérison !
La vie n’est pas rose tous les jours. Mais comme l’écrit Louis Guilloux :
- « Je doute qu’aucun amour vaille celui des pauvres ».
Le grand père meure, l’entre-aide va permettre à cette famille de déménager et à la mère de trouver un peu de travail.
Entre alors en scène « La cousine Zabelle », personnage hors-norme. Les premières rencontres sont explosives et se terminent mal.
Ladite cousine rentre au pays avec son époux, le pauvre Michel, et son amant ‘Le Moco », être un peu feignasse !
Le narrateur aperçoit un jour Gisèle, une jeune fille, premiers émois…
Après la réconciliation entre les cousines, les rencontres se font plus fréquentes, la découverte d’un autre monde, d’une autre manière de vivre, uniquement axée sur le plaisir de la cousine Zabelle, qui l’invite pour ses devoirs scolaires et qui déconcerte le narrateur.
Des personnages populaires, des artisans, des anciens marins dans la première partie du roman, puis un autre monde ensuite, l’éducation de ce jeune garçon connaîtra de bonne heure deux faces de la vie.
Toujours la très belle écriture de Louis Guilloux et ses descriptions du monde des ouvriers, de la population pauvre d’une ville de Bretagne.
Puis apparaît une autre manière de vivre…
Extraits :
- Pas plus que manger n’était un plaisir, se coucher n’était un repos.
- Et la soirée commençait, presque semblable à ce qu’elle était les autres jours.
- J’ai fait Terre-Neuve, j’ai fait l’Islande avec elle, dit-il en hochant la tête.
- Mais, même sur l’esprit d’un athée comme mon grand-père, le faste des cérémonies catholiques exerçait une séduction irrésistible.
- Je veux être cordonnier, criais-je, cordonnier ou tonnelier, mais je veux gagner mon pain…
- Ce monde que mon frère Daniel parcourait aussi, mais sans être encore paru chez nous une seule fois.
- Sans doute avais-je lu des récits de voyages ; je savais que mon frère Daniel parcourait les mers les plus lointaines… mais Daniel ! C’est à peine si nous entendions parler de lui, à peine si de mois en mois nous recevions un mot de ses nouvelles.
- Il y avait de quoi rêver, en tout cas…
- il y avait encore des journaux, historiés de couleurs vives, comme des images d’Épinal, qui contenaient de belles histoires comme celle des Pieds nickelés-Croquignole, Ribouldingue et Filochard…
- La cousine pensait fermement qu’elle n’avait été mise au monde que pour s’amuser. Le plaisir était sa loi.
Éditions : Gallimard (1942) Folio pour la version de poche.
Autres titres de cet auteur sur ce blog :
La maison du peuple suivi de Compagnons.
Salido suivi de O.K.Joe !
Vingt ans ma belle âge.
Coco perdu.
Dossier confidentiel.
Labyrinthe.

L’indésirable.
Ma Bretagne.

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