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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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30 avril 2020

KENT Nick / Apathy for the Devil.

 

Apathy
Apathy for the Devil *
Nick KENT.

Note : 5 / 5.

Alcool, drogue, sexe and Rock & Roll.
Nick Kent a baigné dans la musique depuis son plus jeune âge, il a réussi à en faire son métier ! Il fût un des plus célèbres chroniqueurs musicaux de son époque. Rentré au New Musical Express à vingt et un an, il nous donne ici son point de vue sur les années 1970.
Années contrastées s’il en est ! Renaissance musicale et décès des musiciens. Le bilan est lourd.
Cet ouvrage comporte un chapitre par année de 1970 à 1977 et un seul pour les deux dernières années de la décennie. Comme si l’auteur présageait déjà la pauvreté des années 1980. Vient ensuite un épilogue, puis « Ma bande son des seventies », beaucoup de chansons et de musiciens connus mais quelques autres absolument inconnus pour moi. Ce récit se termine par un index allant de Allman Brothers Band à Zenon Warren !
Dix ans de musique mais aussi dix ans de la vie alcoolisée et droguée de l’auteur. Être accro à la cocaïne et l’héroïne semblait de bon ton, à cette époque dans les milieux artistiques, mais hélas, ensuite les drogues se démocratisèrent ! On commençait par fumer puis le passage à la piqûre était inéluctable.
On découvre les dessous pas toujours reluisants de ces années, les excès des tournées. Tout était facile, les groupies faisaient la queue dans les couloirs des hôtels, l’argent et les drogues coulaient à flot, mais le revers de la médaille n’était pas loin… les overdoses et donc les décès se sont multipliés. Quelques belles histoires d’amitiés, entre David Bowie et Oggy Pop et entre ce dernier et l’auteur.
Nick Kent était un chroniqueur à la dent dure et à la plume
acérée, il n’envoyait pas dire ce qu’il pensait de certains disques et de certains musiciens. Ce qui lui valut quelques coups et blessures, en particulier un coup de chaîne de vélo… rouillé asséné dans un club londonien par Sid Viciou. Il semble qu’à cette époque la musique n’adoucissait pas toujours les mœurs !
Parmi tous les personnages de ce livre énormément de musiciens, ce qui semble normal. Il est aussi question de littérature, en particulier de Jack Kerouac et de « Sur la route », mais aussi d’un de ses romans « The Subterraneans » (Les souterrains), nom qu’il donna à un groupe de musique auquel il participât, à la suite de la lecture de ce livre.
Autre auteur ayant travaillé avec Nick Kent, Tony Parsons (Des garçons bien élevés et Le club des pendus), écrivain respectable mais homme détestable d’après Nick Kent !
Il parle aussi des
journalistes, Hunter Thompson et de Lester Bangs, et au détour d’une page un nom m’interpelle, John Bindon, membre de la pègre londonienne, compromis dans un passage à tabac pendant une tournée des « Led Zepplin ». Il fut l’amant de Margaret, la sœur de la reine d’Angleterre, acteur de cinéma, il jouât dans « Barry Lindon » ! Autre personnage encore moins recommandable, Charles Manson… pour lui c’est certain la musique n’adoucissait pas ses mœurs !
Un excellent témoignage de cette période où j’étais beaucoup plus jeune que maintenant, c’est évident. Le monde n’était pas rose, mais plus agréable. Je pense que Nick Kent a pris le recul nécessaire pour se mettre à nu.
Que reste-t-il musicalement de ces années ? Plus grand-chose, Bob Dylan, Les Rolling Stones, Bruce Springsteen et Neil Young… pour le reste… je ne m’intéresse plus à tout cela !
Extraits :
- Mille neuf cent soixante-neuf se révèlent une autre année fantastique pour les ados bourges aspirant à la bohème. Je lis "Sur la route" de Kerouac et part en stop ici et là, mais surtout à Brighton.
- Young est une force de la nature cette nuit-là. Nul ne l'intimide, ni ne joue mieux que lui. À l'évidence, il s'éclate tellement que même la lourdeur de Stills ne le perturbe pas. Il faut dire que Young traverse une exceptionnelle période créative qui ne semble pas vouloir s'essouffler. Son chef-d'œuvre de 1975, « Tonight the Night » est déjà en boîte. Viendra ensuite « Zuma », puis une série de disques remarquables dont le point d'orgue sera « Rust Never Sleeps » en mille neuf cent soixante-dix-neuf...
- Quelques talentueux francs-tireurs comme David Bowie, Steely Dan, Joni Mitchell et Neil Young produisent toujours une musique essentielle, voire primordiale.
- Puis le 8 décembre, après avoir mixé dans un studio New York un nouveau titre concocté par son épouse, «Walking on Thin Ice », Lennon rentre chez lui lorsque, devant l'entrée de son immeuble, un fan dérangé lui tire dessus et le tue.
Éditions : Rivages Rouge (2012).
Titre original : Apathy for the Devil. (2012).
Traduit de l’anglais par Laurence Romance.
* Les seventies, voyage au cœur des ténèbres.

 

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