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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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17 octobre 2017

PARSONS Tony / Le club des pendus.

Tony Parsons

Le club des pendus.
Tony PARSONS.
Note : 4 / 5.
Bourreaux des cous.
Troisième roman noir de ce romancier anglais, son premier « Des garçons bien élevés » figure sur ce blog.
Un chauffeur de taxi, musulman intégriste, est enlevé et pendu. La vidéo passe en boucle sur les réseaux sociaux, la mise en ligne est faite par un certain Albert Pierrepoint. Ce pseudonyme est le nom réel d’un des plus grands bourreaux de l’histoire du monde. Une vengeance, une manière de rendre une justice divine quand la justice des hommes a été considérée comme défaillante pour certains ?  En effet le pendu était le chef présumé d’un gang de violeurs de petites filles, qu’ils saoulaient et droguaient. La peine de prison fut dérisoire vu la gravité des actes commis. Max Wolfe est chargé de l’enquête, la jeune fille est toujours en vie, mais vivante est un bien grand mot. Son père affirme qu’il n’est pour rien dans cette pendaison. Mais qu’il ne condamne pas les bourreaux, bien au contraire. Signe de mise en scène macabre, le cadavre est déposé à un endroit où était supposé être le gibet royal. Un des nombreux sites où étaient organisées les pendaisons publiques.
Wolfe rencontre par hasard Jackson, un ami d’enfance, soldat devenu clochard ; Il l’héberge et lui redonne le goût de la vie.
Dans les affaires courantes, un homme est mort, passé à tabac par trois jeunes voyous. Dans ce cas aussi le laxisme de la justice révolte plus d’une personne, en particulier Wolf. Un greffier, taille XXL s’interpose…
Une deuxième vidéo, une deuxième pendaison, cette fois l’homme est un chauffard ayant provoqué la mort d’un enfant. Celui-ci était le petit fils de Paul Warboys, le dernier survivant des chefs qui s’étaient partagé Londres dans les années 1970. Les frères Kray, les Richardson et les Warboys. Ce dernier jure qu’il n’est pour rien dans le crime commis, mais qu’il félicite ouvertement les tueurs. Lui, il est clean dans cette affaire… il est rangé des affaires, sa fortune lui permettant de vivre entre Londres et l’Espagne.
Le fils de la supérieure de Wolf est agressé dans une boîte de nuit et perd la vue. Tout le monde connait le coupable mais tout le monde se tait. Alors passant par-dessus les lois, Wolf avec l’aide musclée de Jackson ordonne à l’agresseur de déménager… loin de préférence, la Jamaïque par exemple !
Un troisième pendu, un drogué dont le crime est d’avoir tabassé un vétéran de la dernière guerre qui est dans le coma depuis. Là aussi le châtiment fut léger… Au dessus de trois, l’appellation « sérial killer » est adoptée.
Puis un iman prêcheur de haine est kidnappé par des hommes portant des masques d’Albert Pierrepoint. Ce religieux applaudissait le massacre des Sangin Six, six jeunes britanniques, hommes ou femmes dépecés par la foule en Afghanistan.
Mais lui en réchappe, et la prochaine cible devient Max Wolf lui-même.
La question que pose ce roman est la suivante : peut-on quand la justice, et cela de façon évidente, se trompe dans son verdict, s’ériger en justicier ? Et devenir le bourreau qui supplante l’état que l’on considère comme défaillant ! Cela transforme –t-il ces hommes en assassins ?
Pour certains policiers, le dilemme est de taille.
Extraits :
- Le regard du meurtrier qui comprend qu’il va s’en tirer à bon compte.
- Je me rappelais alors du gang des violeurs de Hackney. Qui ne leur en voudrait pas ?
- Dans les pendaisons judiciaires, on brisait la deuxième vertèbre cervicale, on appelait ça la fracture du pendu. C’était plus humain. Ici, les types n’ont pas pris cette peine.
- Pendant plus de mille ans, Tyburn est resté la plus célèbre place d’exécution. Plus de cinquante mille hommes, femmes et enfants y ont été pendus. Au XVIIIème siècle, on ne pouvait pas entrer dans la cité sans apercevoir les gibets alignés.
- Ils devenaient des tueurs en série.
- Les égouts de Londres contiennent la plus grande concentration de cocaïne de toutes les eaux d’Europe.
- Navré que notre société nous empêche de vivre paisiblement. De ne rien pouvoir faire pour vous aider.
- Si je résume, un type qui fait l’apologie du terrorisme est protégé par des policiers qui doivent nous protéger contre le terrorisme ? Certains ont le sens de l’ironie.
Éditions : La Martinière (2017)
Titre original : The Hanging Club. (2016)
Traduit de l’anglais par Anne Renon.
Autre titre de cet auteur sur ce blog :
Des garçons bien élevés.

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Commentaires
E
Bonne lecture....l'histoire est très dure.
Répondre
S
un titre que je note (en anglais) ;)
Répondre
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