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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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27 avril 2020

GALIEN Alexandre / Les cicatrices de la nuit.

 

Les cicatrices de la nuit

Les cicatrices de la nuit *.
Alexandre GALIEN.
Note : 5 / 5.
Nuits parisiennes.
Auteur que je découvre avec ce roman qui a obtenu le « Prix du Quai des Orfèvres 2020», distinction que j’estime méritée. Il a écrit précédemment deux romans en collaboration avec Marie Talvart sous le pseudonyme d’Alex Laloue.

Ce roman débute (du moins le prologue) le 21 novembre 2018 à 20h02, un homme court dans les couloirs d’un hôpital abandonné.
Le 6 octobre 2018. 20h00.
Le commandant Philippe Lamy est muté, à sa demande, à la Brigade Criminelle. Il a passé vingt ans à la Brigade Mondaine, écumant les boîtes de nuit, fréquentant trop assidûment le monde interlope des nuits parisiennes. Il espère ainsi maintenir son mariage à flots. Mais il doit aussi avouer un secret à sa seconde épouse, chose qu’il remet depuis trop longtemps.
6 novembre 2018. 1 h 45 avant la découverte du corps. En parallèle, nous suivons les pas de l’assassin qui, pour l’instant, est une silhouette anonyme parmi les noctambules de la capitale. Dans sa voiture le cadavre de sa victime. Il est arrêté par la police.
6 novembre 2018. 3h40.
Mais les débuts du commandant à « La Crim » sont particulièrement mouvementés et le touchent personnellement. Une jeune femme est découverte sauvagement assassinée… il reconnaît Cynthia, c’était une de ses indicatrices. Il découvre l’existence d’un homme venant de Bobigny et aussi qu’elle faisait partie d’une plate forme d’escort-girl basée en Russie «  Venusescor » et son correspondant était Wylan !
Ensuite nous suivrons d'un côté la police qui tente d’arrêter ce monstre sadique et de l’autre celui qui fournit et livre à de très riches clients des belles jeunes filles prêtes à tout subir pour une coquette somme, et quand il est stipulé tout, c'est « Coups et sévices compris »...

Un professeur qui prétend avoir aidé Cynthia à quitter la prostitution est en garde à vue. Mais une seconde jeune fille assassinée est découverte au Bois de Boulogne. C'était une fausse piste.
Mais le tueur va commettre une erreur.
Deux personnages principaux, Philippe Valmy, son baptême à la Criminelle sera corsé... affronter d'entrée de jeu un fou furieux détestant les femmes et surtout les prostituées… Prostituées riment avec tuées ! Il a en plus de gros problèmes personnels, sa femme l'a quitté, je jour où enfin il se décide à lui avouer ce secret qui le taraude depuis des années.
Le tueur est un personnage sombre, traumatisé par son enfance. Sa mère se droguait et se prostituait, elle fût sa première victime, ensuite la descente aux enfers a commencé. Parfois un sentiment de pitié pour ses pauvres jeunes filles l'effleure, mais il livre la marchandise et la supprime ensuite.
Le célèbre 36 quai des Orfèvres appartient au passé, adieu Maigret et
Simenon entre autres, bienvenue au Bastion, les temps changent ! Nous découvrons le vocabulaire des policiers entre eux et leurs manies de trouver des surnoms à leurs collègues.
J’ai beaucoup aimé ce roman assez terrifiant, la noirceur de certains êtres humains laisse sans voix. Pauvres jeunes filles avides d’argent facile. Cet argent facile est souvent très dur à gagner.
Extraits :

- C'est un peu vague mais on va voir ce que cela donne en creusant. Merci, Max. On va y aller.
- S'il savait ce qui l’attend. Les plus bas instincts de l'être humain. L'argent fait tourner la tête. Le peu de pouvoir qu'il donne ne suffit plus.
- On va respecter la mémoire de notre victime et éviter de l'appeler par son nom de scène.
- « Les portails, dans le 93, c'est comme l'ascenseur social. Toujours en
panne. »
- Les relations avec les informateurs se compliquent à mesure qu'elles avancent dans le temps. Plus elles sont saines, plus le risque de vexer, de
heurter l'autre est grand.
- « Mon cher Julien, je te présente le professeur Schwartz, l'un des enseignants d'Anaïs. Le bon samaritain désintéressé… ».
- Ishiguro. Comme l'écrivain. C'est japonais.
- Les flics sont des chasseurs, les voyous des gibiers, et chacun a développé des capacités de perception qui vont dans le sens de sa survie.
Éditions : Fayard (2020).

* Prix du Quai des Orfèvres 2020.

 

 

 

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