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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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7 juin 2019

THOMPSON Jim / Deuil dans le coton

 

Couv Deuil dans le coton

Deuil dans le coton.
Jim THOMPSON. 
Note : 3,5 / 5.
Black & White !
Blancheur du coton, noirceur du pétrole.
Poursuite… je le reconnais très laborieuse de l’œuvre de Jim Thompson, avec ce roman, je pense, mineur dans sa bibliographie et que je n’ai pas encore lu ! C’est, si mes sources sont exactes, son 5eme roman publié !
Nous sommes dans l’Oklahoma. Thomas Carver (Tom) a rendez-vous avec Donna avec qui il a une liaison qu’ils dissimulent aux yeux des autres.
Sang mêlé,  elle est la fille de Matthews Bienvenu, homme très riche, gros propriétaire terrien, lui est le fils adoptif d’un pauvre blanc métayer et locataire d’une petite parcelle de terre appartenant à Bienvenu.
Tom est surpris par Abe Tardif mettant dans sa poche le reste d’un sandwich de Miss Trumbull, sa professeure d’anglais. Il ne se sait pas encore que sa vie qui est loin d’être paradisiaque va devenir un enfer. Les prospecteurs de pétrole tannent son père pour leur allouer une concession  pour forer les terres, mais il refuse obstinément.
Son père, être violent, capable de sévices sur ses proches, Tom, ou Mary qui vit avec eux. A la mort de son épouse le père a obtenu le droit d’adopter la jeune fille alors âgée de quatorze ans. Il n’a, semble-t-il, pas tardé à la mettre dans son lit.
Tout bascule un jour où le père a une altercation avec Matthews Bienvenu, Tom prend la défense de son père et menace le riche propriétaire qui chasse la famille de ses terres.
Tom a une aventure avec Mary  et son père lui raconte la vraie histoire du trio, et ce n’est pas très joli. Et à l’opposé de ce que Tom savait jusqu’à présent !
Et Matthews Bienvenu est retrouvé poignardé avec le couteau de Tom ! Or il avait perdu cet objet il y a quelques temps, donc il fait un coupable idéal… son père pourrait témoigner mais il ne le fait pas, alors la seule solution, la fuite !
Durant celle-ci, il assiste à une scène étrange, la mise à mort virtuelle d’Abe par de vieux indiens ! Sans aucun contact physique, celui-ci sait que dorénavant il sera seul tout le temps qu’il lui reste à vivre, que plus aucun indien ne lui adressera la parole !
Mais Tom n’est pas pour autant tiré d’affaire car il parait de plus en plus évident que son père n’est pas le meurtrier qu’il espérait…
Tom, son père et Mary forment une famille digne des pires cauchemars des écrivains du sud des États-Unis. Tom est un jeune homme brillant, son père un fou de Dieu et Mary a des appétits sexuels un peu trop dévorants.
Un autre personnage haut en couleurs, l’avocat Kossmeyer aux méthodes pour le moins douteuses !
Jim Thompson nous explique l’origine des noms de familles, Tardif ou Bienvenu.
Les enfants nés avant une certaine heure d’une certaine date ont eu des terres, les Bienvenu, les autres n’ont eu que leurs yeux pour pleurer, les Tardif !
Peut-être un peu moins noir que d’autres titres, je dis bien peut-être !
Un livre où on trouve le problème du racisme anti-indien, du pauvre blanc misérable alors que certains indiens qu’ils côtoient sont très riches, haine même si l’indien, en l’occurrence ici Matthews, est un brave homme.
Venant tout de suite après « L’assassin qui est en moi », ce roman souffre de la comparaison avec celui-ci.
Extraits :
- Elle s'appelait Donna. C'était une sang-mêlé : un quart de sang indien et trois quarts de sang blanc. Le dosage idéal pour obtenir de beaux sujets. Pour ce qui est d'être belle, elle était, avec pas mal de choses en plus.
- Je pourrais ajouter que la loi qui autorise un veuf à adopter une fillette de quatorze ans me paraît bien complaisante, mais...
- J'ai perdu mon permis de vivre. Le Seigneur Jéhovah me l'a retiré dans son juste courroux.
- Oui, mon gars, décréta fermement Pete, tu parles sûrement de quelqu'un d'autre. Parce qu'il n'y a jamais eu nulle part un plus chic type que M.Bienvenu.
- J'oubliais tout, tout mon dégoût, toute ma rancœur. Je n'avais plus qu'une idée en tête : échapper à cette furie. Et à ce moment-là, il était trop tard, naturellement.
Et au bout d'une minute, je n'eus plus aucune envie de m'échapper.
- Ce que je comprends, c'est que tu l'as prise pour la punir. Elle était née avec certains appétits... ce sont des choses qui arrivent. Et tu t'es arrangé pour qu'elle ne puisse jamais les satisfaire. Pendant près de vingt ans, tu l'as privée, brimée.
- À dater de ce jour, il avait cessé d'exister pour les "Osages". Il était « mort », et les morts ne ressuscitent pas, personne ne lui adressait plus la parole.
- Je me déshabillais, me glissais dans la baignoire. C'est la première fois de ma vie que je prenais un vrai bain dans une vraie baignoire, mais je me débrouillai comme un chef. 
 Éditions : Gallimard/ Carré noir. (1970)
Titre original : Gropper’s Cabin (1952 )
Traduit de l’anglais par Noël Chasseriau. 

 


                                                                                                                                                                                                                                               

 

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