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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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26 novembre 2023

THOMPSON Hunter s. / Le marathon d'Honolulu.

 

Le-marathon-d-Honolulu
Le marathon d’Honolulu.
THOMPSON Hunter S.

Note : 4 / 5.
Ils courent, ils courent les friqués !
Second titre de ce journaliste, figure de proue du journalisme « Gonzo », né en 1937 et qui s’est suicidé en 2005.
La quatrième de couverture parle de fiasco, une succession de fiascos qui sont narrés dans cet ouvrage.
Hunter S. Thompson est envoyé par un magazine américain spécialiste du Running pour faire un reportage sur le marathon d’Honolulu. Il est accompagné d’un de ses amis, le dessinateur anglais, Ralph Steadman, de l’épouse de celui-ci et de leur fille. La découverte des îles ne sera pas pour eux un long voyage tranquille. Ralph se blessant durant son premier bain !
La course à pied, nouvelle passion américaine, ils sont des milliers à s’élancer.
Il regarde cela d’un œil critique et amusé, mais ce n’est que le début du reportage qui va parfois tourner au cauchemar.
On y découvre la violence, la sauvagerie, le communautarisme des habitants et le racisme dans cet endroit qui se nommait naguère « Les îles sandwich ».
Samoans, Coréens ne perdent pas une occasion d’en découdre, ou de s’en prendre aux blancs dont le nom péjoratif est « Haoles ». C’est la période de Noël, direction la côte de Kona qui est présentée comme un endroit paradisiaque, et qui s’avère être une succursale de l’enfer balayé par le vent et les pluies.
Que reste-t-il à faire à part boire, encore et toujours avec tout ce que cela comporte de mauvaises surprises ?
Des personnages bien évidemment hors normes ; au premier rang de ceux-là, Hunter S. Thompson, le narrateur. Une fiancée dont il parle parfois. Un dénommé Ackerman qui ressort avec un bras tout bleu après un long moment dans les toilettes d’un avion. Heem, un politicien corrompu, Skinner cherchant de la drogue, Steve, capitaine d’un bateau organisant des sorties en mer pour les touristes. 
Un ouvrage intéressant, mêlant passé et présent, le passé par quelques pages d’écrits anciens, extraits du journal de William Ellis (1850) et de Richard Hough « Le dernier voyage du capitaine James Cook » qui décédera sur ces îles, ainsi que Marc Twain (Lettre de Hawaï). Le présent, c’est ce récit d’un voyage autant apocalyptique que raté à tous points de vue !
J’aime beaucoup ce genre de livres, réjouissant, écrit à l’aide de litres d’alcool et de substances illicites, analyse au vitriol mais pleine d’humour d’une partie de la société américaine, à l’écriture atypique.
Extraits :
- Pour un mammifère pas trop idiot, la côte de Kona en décembre, c’est ce qui se fait de plus proche de l’enfer sur terre-et ça c’est le littoral sous le vent de la « Grande Île » : la côte calme.-
La Noël, à Hawaï, correspond aussi à la Fête annuelle de Lono, le dieu de l’excès et de l’abondance.
- Les deux préférés sont Lono et Pélé, la déesse des volcans, particulièrement portée sur la chose.
- Ralph, le premier, comme toujours-et comme toujours il prétendit que c’était de ma faute. Ce qui était vrai, en un sens. Toute cette histoire était effectivement de ma faute.
- Le seul endroit que l’on pouvait atteindre avec certitude était le bar du Kona Inn.
- « On pourrait probablement prendre la mer », dit le capitaine Steve, « mais on ne reviendrait pas. »
- N’importe quel taré qui plonge au fond du Pacifique avec deux grammes de cocaïne dans sa poche est capable de n’importe quoi ; et là, sous l’emprise des substances psychédéliques, il perdait les pédales.
- Tu t’approches pas ! J’ai deux nanas à poil à bord.
Éditions : Tristram (2012) pour la première traduction française. Gallimard et Folio pour cet ouvrage.
Titre original : The Curse of Lono. (1983).
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Nicolas Richard.
Autre titre de cet auteur sur ce blog :
Las Vegas Parano.

 

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