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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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22 mars 2012

BROWN Larry / Dur comme l'amour.

Dur comme
Dur comme l'amour.
Larry BROWN.

Note : 3 / 5.
Dix de der !
Trois parties dans ce livre d'un auteur inconnu..  jusqu'à ce que Jacques Josse, dans son ouvrage « Les buveurs de bière », en dise le plus grand bien ; comme je suis toujours intéressé par la découverte de nouvelles plumes, j'ai décidé de lire ce recueil de nouvelles.  Décédé de bonne heure d'une crise cardiaque,  il a peu écrit mais ses romans noirs ont été traduits en français.
« Le désamour » vient après l'amour....des pneus crevés sur un route déserte,  un couple qui se querelle.. Quelques bières et un joint plus tard, tout ce qui était chaotique devient merveille....parfois la police veille...pour une fois !
Pour nous, simples lecteurs,  un livre est très souvent un grand bonheur ;  mais pour Lennie,  dans la nouvelle « L'apprentie »,  l'écriture est la cause de tous ses malheurs ! Écrire et ne pas être publiée,  pour madame  c'est une grande frustration, …..par contre d'être enfin éditée ne change pas grand chose en définitif. Mentir ou ne pas mentir, That is the question ! Car entre le sexe et la raison...chacun choisit en son âme et conscience.
Dans « La bombe »,  sexuelle bien sur,  un homme apprend à ses dépends qu'il ne faut pas  suivre les belles femmes rencontrées dans les bars...surtout quand on n'est pas le seul sur leurs traces...
La nouvelle qui donne son titre à l'ouvrage est très certainement unes des meilleures,  style mise en bière de la vie....
« Vieux soldats » et blessés de guerre qui égrènent leurs souvenirs en buvant  Et en maugréant contre tous,  la conquête de l'espace, l'état qui dépense l'argent du contribuable n'importe comment...C'était mieux avant.  Avant l'Europe ou la Corée...
« Discipline » est un texte très étrange où un homme Lawrence est interrogé dans un tribunal. Il prétend avoir été torturé et avoir eu, sous la contrainte et les yeux bandés des relations sexuelles avec deux femmes obèses ! Quel est le rôle exact d'Howard Varrick ? Un texte ou l'on parle de Flannery O'Connor, de Cormack McCarthy et de Raymond Carver! C'est tout ce que j'ai compris.
Dans « 92 jours» c'est encore un autre L.B.   Il est divorcé,  peint, pas en artiste, en bâtiments, des maisons, parfois juste pour vivre. Il écrit des nouvelles la nuit , pas souvent mais n'arrive pas à être édité. Boit de la bière tout le temps et de plus en plus. Pour le sexe par contre,  c'est la grande abstinence et cela le travaille ce brave homme. Alors il compte les jours, mais plus les bières ! Ni les morts....Terrifiante déchéance.
Un homme, toujours un peu le même, buveur, mal marié, toujours en quête de nouvelles aventures, pas trop regardant vis à vis de la loi et pas trop courageux non plus. Larry Brown pousse la similitude à leur donner à tous les mêmes initiales L.B. ! Quand la bagatelle dépend d'une opinion favorable ou non du dernier écrit de madame, évidement parfois et même assez souvent un mari dit oui. Mais en lui-même,  il reconnaît qu'il n'est pas très honnête. Un autre L.B qui découvre son chien mort, pense l'enterrer, mais va boire une bière, pense à son épouse, boit une autre bière, pense à ses problèmes avec son épouse, et une bière encore, essaye de draguer pour se rassurer sexuellement...Plusieurs heures après, il rentre enfin chez lui...le cadavre de son chien est toujours dans la cour....Un homme toujours dans un lieu nommé « À la pépite d'or » devient la poule aux œufs d'or pour deux poules assoiffées...qui bien sûr aimeraient boire jusqu'à plus soif ! Une femme qui croise un exhibitionniste, en parle à son son mari qui part à sa recherche.
Le Mississippi n'est pas un long fleuve tranquille. Dans ce livre ses riverains sont particulièrement gratinés, fortement agités mais pas très futés. Pas un pour racheter l'autre, l'Amérique profonde des blancs du sud. Les histoires narrées ici sont sombres, (pas sobres!) mais me laissent un sentiment très mitigé dû je pense au fait que ces textes sont de qualité très inégale.
Et je ne suis surement pas assez buveur de bière pour vraiment être capable de déguster ces nouvelles bien glacées !
Extraits :
- On n'est pas obligé de se tuer par amour si on peut faire autrement, mais parfois il est difficile de s'en abstenir.
- Elle disait « c'est revenu », comme si elle parlait d'un test pour un cancer de l'utérus revenu positif. Je savais que si je lui disais que j'avais aimé , on allait baiser comme des bêtes.
- Une fille comme elle, on ne peut que la remarquer. C'est même pour cela qu'on est là.
- Ma femme et moi ne nous parlions pratiquement jamais, sauf quand nous nous disputions.
- Dieu la bénisse, elle avait du mal à me garder à la maison ; côté cul, elle n'était pas si bonne que ça. Il fallait donc que je parte de temps à autre vers des lieux inconnus.
- En revanche, je savais ce que j'étais et j'essayais de vivre avec. Je me disais que si seulement j'arrivais à passer la nuit, tout redeviendrait à peu près bien quand le soleil se lèverait.
- Il avait de la bière. J'étais content de le voir. J'étais surtout content de voir sa bière.
- Je ne connaissais pas un grand nombre de femmes et j'avais du mal à communiquer avec elles.
- Si j'ai assassiné quelqu'un ce soir-là j'en avais aucune conscience le lendemain matin.
- Chaque fois qu'un homme divorce dans le Mississippi, on le fait raquer à mort.
- Je buvais de plus en plus et j'écrivais de moins en moins.
Éditions : Gallimard/ La noire. (2001).
Titre original : Big Bad Love (1990)

 

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