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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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21 août 2012

DRÉAN Michel / Le festival des cannes.

 

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Le festival des cannes.
Michel DRÉAN.

Note : 4,5 / 5.
Yes, we cannes* !
Le temps passe....les vieux ont été jeunes et un jour les jeunes seront vieux ! Du festival de Cannes au festival interceltique de Lorient, il y a un monde et plusieurs mers et autant de différence qu'entre les jambes d'une starlette perchée sur des talons aiguilles et celles d'une grand mère aux mollets décharnés sanglés dans des bas de contention!
Grimpons les marches et en place pour la remise des palmes !
Oscar du meilleur happy-end est décerné à :
"Nouveau départ" qui raconte l'histoire du départ d'un homme, de son retour puis de son re- départ, mais avec la femme qu'il aime!
Celui du film que l'on n'oublie pas est remis à :
"Forget me not" texte qui n'a rien à voir avec le tennis, ni avec un amnésique! D'ailleurs la mémoire c'est tout ce qui lui reste à Raymond Le Tallec alors laissez-le se souvenir des bons moments de sa vie....
Le film le plus planant est :
"Les anges" le temps ne passe pas de la même façon pour l'homme qui est dans le coma et le reste du monde. Pour celui qui revient à la vie, le réveil est parfois pénible. Ô temps suspend ton vol. Pour le butin les années se sont envolées!
Le film le plus larmoyant est pour :
"Anniversaire" pauvre homme tout à son bonheur de rentrer chez lui avec un cadeau pour Élisabeth son épouse, pas grand chose, mais une bricole pour marquer le coup. Mais hélas!
Le prix des réalisateurs est attribué à :
"Couper" il ne faux (faute volontaire) pas toujours prendre les ordres des metteurs en scène au pied de la lettre...même quand on joue le sinistre Ankou. Surtout quand l’acteur principal se nomme Duroi et qu'il fait perdre la tête aux jeunes filles du village ! La vengeance est un plat qui se mange froid, même très longtemps après le crime.
Le prix du suspense revient à :
"Putain de croisière" qui réunit la vamp, son mari, un assassin, la croisière ne s'amuse pas toujours et l'argent ne fait pas le bonheur, même s'il y contribue souvent !
Le prix sponsorisé par la "Française des Jeux" est pour :
"Tirage gagnant" avec dans le rôle principal un brave homme, un sage nommé Jojo pour qui le bonheur, c'est un bâtard sauvé à la SPA, une voiture neuve et d'être en paix avec lui-même et son épouse décédée.
Le prix du cinéma de proximité est à l’unanimité décerné à :
"Émile, Louise" une histoire de chocolat noir, d'un gâteau et de chiens. Plusieurs chiens d'ailleurs et des voisins serviables. Ah, les braves gens!
Le prix du jeune cinéma est pour :
"Je hais les vieux dans les files d'attente" un texte excellentissime que j'approuve en bloc ! C'est vrai, ces retraités qui vont aux aurores pour une prise de sang....Je fais mon mea-culpa....je suis retraité, ma prochaine prise de sang j'irai vers 16 heures.....Un humour comme je l'aime, un sens de l'observation criant de vérité (qui entre parenthèse ne sont pas toutes bonnes à dire).
Le jury décerne le prix du film d'action à :
"Le senior râle" comme tout le temps et depuis la nuit des temps! Du temps libre surtout, cet homme dans ce village façon "Le prisonnier" c'est ce qu'il veut....plus d'épouse, de maîtresse, de fitness, d'Elliot Ness, de Guinness (cela je la garde, pardon) plus de pétanque, d'atelier etc....rien, une chaise longue et fermer les yeux....pardon il faut se réveiller, dommage le feu d'artifice était beau!
Des gens pour la plupart âgés, plus très sûrs, ni sur leurs jambes, ni dans leurs têtes! Et pas de chance c'est toujours par où on pêche que l'on est puni. La veille dame qui passe son temps à la fenêtre a des problèmes de cataracte, à force de prendre la grosse tête on la perd, pour d'autres c'est uniquement l'âge qui fait que la mémoire se dilue, mais quelquefois la médisance est un sport de vétérans. Des pensionnaires de maisons de retraite et des infirmières, il faut des deux pour faire un asile avec un zeste d'humanité et un supplément d'âme. Un papy vengeur qui garde la tête froide, un richissime homme nommé Pilloré que démange le démon de minuit, des français pas très reluisants, dans une histoire hélas réelle, de gens abusant d'un polonais lui cachant que la guerre était finie. Pas de prix pour ces êtres-là ! A part peut-être celui de l'ignominie.
Désolé Michel d'avoir pris quelques libertés avec tes histoires!
Extraits :
- Il était parti depuis trop longtemps. Tout était mort et enterré.
Enfin, pas tout à fait tout puisqu'il était de retour.
- J'ai conscience de tout. De mon état. Et du reste.
- Toutes proportions gardées, la saga familiale avec quelque chose en elle de celle des Kennedy.
- Si je veux m'offrir une dernière nouvelle vie, c'est maintenant ou jamais.
- Et puis, j'ai soixante-cinq ans. À quel âge bascule-t-on dans la catégorie des seniors ?
- Manquerait plus qu'il se fasse "holduper" son trésor, qu'il avait pensé une bonne partie de la nuit en s'agitant sous l'édredon.
- Le senior, il dîne au restaurant, il se tape des thés dansants et parfois même ses cavalières (même si cette remarque l'est aussi un peu!)
- Ils se les sautent les unes après les autres, en vrai champion du 110 mètres laides ?
Éditions :
*Libre traduction d'une parole de tonton Maurice !
Autres chroniques de Michel Dréan :
Ploemeurtre.
Genèse éternelle et autres contes noirs.
La lune dans le kenavo.
Au cœur du Lhété.

 

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