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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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21 octobre 2011

Collectif / Mexico Noir (présenté par Paco Ignacio TAIBO II

Mexico
Mexico noir.
Collectif (Présenté par Paco Ignacio TAIBO II )

Note : 3,5 / 5.
Mexicoke City Black.
Je continue mon tour du monde des villes, version noire, grâce aux éditions « Asphalte» et à cette nouvelle collection de recueils de nouvelles.
Après une introduction  « coup de poing » de Paco Ignacio Taibo II , le lecteur est tout de suite mis dans l'ambiance, ici on est prié de se méfier pratiquement plus de la police que des gangsters pourtant nombreux.
On ne change pas une formule qui gagne, « même si on change les écrivains », trois parties donc pour ce livre, avec des titres très prometteurs : « Au-dessus des lois »,« Des morts qui marchent » et « la ville de l'asphyxie ». Douze écrivains (chacun a le droit à une courte biographie) ont trempé leurs plumes dans l'encre noire, leurs noms par ordre alphabétique : Eugenio Aguirre, Óscar de la Borbolla, Rolo Diez, Bernardo Fernández, F.G.Haghenbeck, Victor Luis Gonzáles, Huan Hernández Luna, Myriam Laurini, Eduardo Monteverde, Julia Rodríguez, Eduardo Antonio Parra, et Paco Ignacio Taibo II. Certains ont été traduits en français et les femmes ne sont guère représentées....
Pollution et corruption semblent être les images de marque de cette ville géante et tentaculaire qui parait réunir tous les défauts des sociétés modernes entre ses murs.....Prostitutions, drogue, rackets, viols et chantages, tout y passe pour se faire du fric.....même les représentants de l'ordre....surtout eux d'ailleurs ! Des gens très riches côtoient des très pauvres dans « Collections particulières ». Lizzy fait partie de la première catégorie. Malgré tout et cela doit être dans la nature humaine, l'argent appelle l'argent. Une nouvelle qui commence très bien, mais m'a laissé sur ma faim ! Un coin de rue sis à l'angle de la calle Doctor Erasmo et de la calle Doctore Monteverde, et malgré ce parrainage c'est un des endroits les plus malsains de la ville ! Une endémie de morts violentes est à désespérer du corps médical ! Quant aux autorités policières, la vaccination n'est pas encore au point.... Une histoire étrange.... roman ou réalité ? « Le comique qui ne souriait jamais » un peu d'humour dans un monde de brutes....cet acteur grande vedette locale a un problème, on le fait chanter .. « Le maître chanteur de Mexico » grimpe au hit-parade, mais pour combien de temps ?....Une écriture à la Carter Brown, toutes les femmes sont superbes, le héros prend des roustes monumentales et a le calembour parfois facile mais souvent efficace ! « Bang », une nouvelle qui fait du bruit, originale dans le sens où les narrateurs se succèdent, classique par le trio habituel, femme, mari, amant avec comme complément d'objet direct un révolver....« Le brasier des judas » une fête qui s'embrase...paix à leurs cendres... certains parodiant Landru diront « La femme au foyer ». Au Mexique, la vengeance est-elle un plat qui se mange chaud ? « Violetta  n'est plus » qui a assassiné cette femme ? Nul ne le sait et bientôt plus personne ne se souviendra d'elle....l'oubli éternel. « Derrière la porte » pose une question : que s'est-il passé derrière cette porte blindée et là-bas aussi on constate « Mais que fait la police » ? Une nouvelle qui fait froid dans le dos ! Le temps efface tout....« Dieu est un fanatique, ma fille » ….si vous le dites mon père, vous êtes mieux placé que moi pour le savoir. Les voix du Seigneur sont impénétrables. L'église catholique à la mode mexicaine, surprenant !
Viking, pour un homme qui ne se rappelle plus de son nom, pourquoi pas ! Clodo, alcoolo que lui est-il arrivé la nuit dernière ? Il poussait son caddie avec ce qui reste de ses biens...un homme qui fuit....il le repousse et est taché de sang....et ensuite....ensuite...la police veille.....hélas ! Une femme d'affaire dure en affaires......qui emploie des arguments frappants....Un policier et un romancier associés pour la bonne cause, un comique pas marrant, un détective qui sort des clichés de la profession, des femmes souvent belles, bref une belle brochette de personnages pas tous très honnêtes....mais il semble relativement difficile de faire autrement, en effet l'exemple vient de haut et les autorités ne sont pas exemptes de tous reproches. Un écureuil saoule d'amour pour l'Unique, dommage c'est un  amour sans retour . Des gens et des chats, des glandeurs qui ne rêvent pas de grandeurs, bref la roue tourne encore plus mal là-bas qu'ici.
Les luttes pour le moins féroces pour toutes les manières de se faire de l'argent rapidement, les trafiquants de drogues en particulier qui très peu partageurs disent le Mexique aux Mexicains...
Pas la meilleure cuvée, de la série, la Téquila n'était pas assez frappée (par contre certaines victimes oui....) et la Despérados un peu tiède à mon goût.....de bonnes histoires mais d'autres semblent avoir été finies dans l'urgence, ou ont des chutes que je n'ai pas réellement compris ! Une playliste musicale complète l'ouvrage avec « oh surprise » Petula Clark !
Je laisse le mot de la fin de cette chronique à F.G.Haghenbeck :
- Mais je sais que les choses ne se sont pas passées ainsi, car au Mexique, il n'y a que les films qui finissent bien.
Extraits :
- Une secrétaire était apparue à la porte, elle était mieux sculptée que les pyramides de Teotihuacan.
- En l'entendant prononcer ces paroles, j'ai bien cru que j'allais la demander en mariage.
- Peut-on considérer une tombe comme un trou obscur ?
Un vagin est-il un trou obscur ?
- Les blondes ne sont pas de bonnes compagnes d'aventure.
Les pistolets sont bien mieux, pour ça.
Les brunes non plus ne valent rien pour l'aventure.
- (C'est dans la solitude que meurent les personnes âgées, de mort naturelle ou assassinée. Ce genre de chose arrive si souvent à Mexico que, peu à peu, on finit par ne plus s'en étonner......)
- Mes sources sont sacrées, plus encore que la vierge de Guadalupe.
- Les caïds survivent, c'est la loi du quartier.
- Une femelle inquiète et flattée est une fenêtre ouverte pour qui sait regarder de travers.
- C'était bien, la castration : pas de femelles et pas de guerre de territoire.
Éditions : Asphalte (2011).
Titre original : Mexico City Noir (2010).
Autres chroniques de la collection :
Los Angeles Noir.
Londres Noir.
Brooklyn Noir.
Rome Noir.
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Commentaires
E
Bonjour Joëlle.<br /> Incompréhensible pour moi ne veut pas dire pour tout le monde. Certains textes retiennent plus mon attention que d'autres !<br /> Bises et à bientôt.<br /> Yvon.
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J
Pourtant, avec une telle ville, il y avait largement matière à des histoires sombres ;) Mais si certaines nouvelles ont une fin incompréhensible, cela doit un peu gâcher l'ensemble !
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