Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
Derniers commentaires
Archives
1 octobre 2008

STEFÁNSSON Jón Hallur / Brouillages.

Brouillages.
Jón Hallur STEFÁNSSON.
Note : 3 / 5 .
Plaisirs mortels!
Dans le polar islandais, Arnaldur Indridasson est le plus connu, mais pas le seul. Découvrons donc Jón Hallur Stefánsson, écrivain né en 1959, avec ce premier roman.
Bjorn, architecte à la mode, homme soi disant bien sous tout rapport, reçoit un coup de téléphone en pleine nuit. En ligne, Sunneva, fille de son ancien associé, travaillant pendant les vacances dans son cabinet, et même en dehors de ses heures de travail. Il part la rejoindre. Au matin, son fils, Marteinn, part à sa recherche dans leur chalet de campagne. Il le découvrira dans un chemin, le crâne fracassé. Dans la maison il découvre Sunneva, nue et morte. Marteinn décide de cacher le cadavre de la jeune fille.
Commence alors une enquête sur plusieurs petites affaires qui paraissent sans lien les unes avec les autres, effraction dans un appartement, destruction d'un téléphone portable, ce genre de petits méfaits qui occupent la police.
Faut-il voir dans la grave blessure de Bjorg un meurtre professionnel ? Architecte, il travaille sur un gros contrat, la construction d'un complexe sportif, contrat qui attise les appétits, en particulier d'hommes d'affaires japonais? Ou un meurtre passionnel? A-t-il tué Sunneva, si oui pour quelle raison? Et ce japonais, très discret qui, à son corps défendant, fait la une des journaux, que fait-il en Islande? Chantage et sexe, promesses professionnelles non tenues ?
Beaucoup trop de personnages à mon goût, ce qui à un moment transforme le brouillage en brouillard catégorie purée de pois! En plus, tout ce petit monde se connaît et même parfois très bien, maintenant ou avant!
Valdimar, le flic, pas mal à la dérive lui aussi, sa dernière petite amie l'a quitté, le laissant au bord du désespoir, avec beaucoup de souvenirs dans la tête, et pas toujours très bons hélas. Un tueur japonais « Le garçon de Porcelaine » ressemble plutôt à un éléphant dans un magasin de porcelaine! Il a tout pour ne pas passer inaperçu, ce qui pour un tueur est quand même une gageure! Mais il se qualifie lui même d'artiste, alors que la mort soit une oeuvre d'art! Sunneva, trop belle fille, maîtresse d'un ami de son père, chez qui elle est en stage, cela fait désordre et lui procure de ce fait quelques ennemis potentiels, dont son ex-petit ami Ingi Geir et l'épouse de son amant! Celui –ci, Bjorn, n'a pas non plus que des amis, à commencer par son ex-associé Gunnar que la consommation d'alcool amène au bord du gouffre. Et puis ce vaste projet d'un grand stade avec toutes les infrastructures aiguise les appétits, des sommes colossales étant en jeu au niveau international. Marteinn, lui, se compromettra beaucoup pour son père en dissimulant le cadavre pendant quelques jours. Avec l'aide de son ami d'enfance Hallgrímur, ils le déposeront dans un bois.
Beaucoup de choses dissimulées, de secrets d'alcôve en passions cachées brouillent les pistes.
Dès la première page, l'assassin nous écrit , il se manifestera tout au long du roman, mais pas d'inquiétude, il restera anonyme. La fin est à mon goût inattendue et surprenante.
Pas un mauvais livre, mais pas un chef d’œuvre, non plus! Une lecture pas désagréable, mais qui sera très vite oubliée, bref, rien de bien nouveau sous le ciel de Reykjavik. Mais si je trouve un autre titre de cet auteur, j'essaierais de nouveau.
Extraits :
- Est-ce que réellement, il essayait de me séduire? Il ne regardait pas sa femme de la même manière.
- De toute façon, il aurait été étonnant que quiconque en Islande porte le prénom d'Elvis.
- Il savait qu'il aurait dû cuisiner un peu plus cette demoiselle, tout autant que l'homo du boulevard Háaleitisbraut.
- Elle lui dissimulait des choses, ce qui n'avait aucun lieu d'être dans une banale affaire d'effraction.
- Ce genre d'incident exigeait la même procédure que les décès : on devait procéder à une enquête, ce qui était la raison d'être de la police criminelle.
- Il affectionnait grandement la noyade, ayant un jour entendu dire que les victimes en tiraient un relatif plaisir une fois qu'elles avaient passé outre le gros de leur terreur.
- Cela n'avait aucune incidence, cette femme n'était pas journaliste.
- Cela lui faisait toutefois une drôle d'impression de revenir sur les lieux de son enfance, lesquels lui semblaient n'être plus que la dépouille empaillée du temps passé.
- La gaufre était sans doute délicieuse, mais Valdimar lui trouvait un goût de merde de chien. L'atmosphère de la tablée était plus qu'oppressante.
- A mes yeux, notre amour, notre passion impliquait que l'on ouvre tous les horizons, qu'on laisse arriver ce qui devait arriver.
Éditions : Gaïa. Polar.
Titre original: Krosstré. (2005)

Publicité
Commentaires
E
Bonsoir Christophe.<br /> Il semblerait, que pour le moins nos opinions divergent, ce qui est en soi réjouissant.<br /> Effectivement je relirai volontiers cet auteur, car la fin de ce roman pour le moins surprenante. Je ne sais pas si d'autres traductions sont prévues dans l'immédiat.<br /> À bientôt.<br /> Yvon
Répondre
C
Je ne suis pas senti du tout embrouillé, contrairement à toi. J'ai trouvé que ça avait du rythme, qu'on ne se perdait pas dans les personnages. Quant à la fin...auteur qui, et là je te rejoins, devra confirmer mais c'est bien parti à mon goût
Répondre
E
Bonjour Joëlle,<br /> C'est le thème de l'année? J'ai dû m'endormir un moment!<br /> A bientôt<br /> Yvon
Répondre
J
Tu as déjà pris beaucoup d'avance pour le thème de l'année du club lecture :)
Répondre
E
Bonjour Eiwen,<br /> Pour celui-là, non le lire n'est pas une obligation, surtout si tu n'es pas branché polars. Il vaut mieux pour toi lire : <br /> http://eireann561.canalblog.com/archives/2008/07/17/9953245.html<br /> A bientôt.<br /> Yvon
Répondre
Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
Publicité
Newsletter
Publicité