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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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8 mars 2007

GLENMOR / Le sang nomade

 

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Le sang nomade.
Glenmor.

Note : 4/5.
Le breton errant.
Une fois n'est pas coutume, je vais recopier le quatrième de couverture :
"C'est le seul livre qu'il ne fallait pas écrire. L'auteur n'est ni drôle ni méchant. Il a seulement la mémoire de son père et de son clan".
Voila ce que dit Glenmor de cet ouvrage édité en 1975.
Quelques textes d'une page ou plus, mais surtout des courtes phrases style "Pensées" sur une centaine de pages.
Des écrit brefs sur les préoccupations de l'écrivain, souvent désabusé et critique, mais plein d'espoir pour l'avenir grâce à la jeunesse.
"Voilà bien l'essentiel souci des hommes, juste retour à leur intempérance: attendre un meilleur demain sans avoir honte de leur passé".
Glenmor était parfois vindicatif, souvent polémiste, mais il était toujours lucide sur les problème de société :
"Les Français ont inventé les prix littéraires pour nous faire croire qu'ils savent lire".
Il était souvent un brin nostalgique, surtout envers le monde paysan, comme dans un très beau texte sur les cheminées des demeures bretonnes. La grandeur du père :"Toi, mon père, inoubliable héros, tu n'avais pour te battre que le breton". Le chant des semailles et la tristesse des derniers troupeaux sur les monts d'Arré, Glenmor était un terrien du Centre-Bretagne, la mer lui semblait un monde dont il parle peu (enfin dans ce livre).
L'Ankou (La mort)est omniprésente dans la culture bretonne :
"Attendre la compagne ténébreuse, six fois maudite, ténébreuse et compagne. Attendre la voyageuse qui n'est d'âge ni de tendre coeur, ni de temps ni de sagesse, seule propriété de tout un chacun : Ma Mort et ses cortèges de rires".
Tout l'inspirait, la guerre et l'église ou la culture populaire et la famille, un peu d'humour mordant parfois :
"Les enterrements l'ennuyaient tellement qu'il décida de ne pas suivre le sien".
On y trouve aussi quelques écrits politiques qui semblent avoir vieilli, être dépassés, ne concernant que des gens morts depuis. Mais pour l'époque, ces lignes choquaient les sphères bien pesantes et redonnaient aux jeunes de l'époque (dont je faisais partie, hé oui!) le goût de retrouver une culture bretonne que l'on nous cachait bien.
Un texte comme "Requiem pour un général" avec un côté un peu ironique :
"Savez-vous, Breton moyen et vous Français de la même classe, que pour avoir des nouvelles des écarts de Paola, du prince Albert, des voyages de Baudouin etc...le Belge était contrait d'acheter les journaux de Paris!"
Ou alors :
"Pompidou n'était pas de taille, il ressemblait trop au bougnat du coin".
Le vocabulaire est recherché, limite désuet pour aujourd'hui,avec des expressions comme veaux, valetaille ou godillot.
Un livre plus grave qu'il n'y paraît au premier abord, mais peut-être faut-il y voir un peu de nostalgie de ma part!
Merci, Glenmor grâce à toi et à quelques autres, la culture bretonne a gagné de nouveau droit de cité, les manifestations culturelles le prouvent.
Une petite série de pléonasme à la Glenmor.
Le véritable Français moyen (beau pléonasme) est président de sa propre République.
Fête populaire : quel pléonasme!
Culture populaire : quel pléonasme embourgeoisé !
Éditions : Ternel (1975)

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