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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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23 septembre 2023

Collectif / Désirs d'Irlande.

 

Désirs d'Irlande
D
ésirs d’Irlande.
Collectif. (Sous la direction de Catherine de Saint Phalle et de Paul Brennan).
Note : 5/5.
L’imaginaire irlandais.
Cela fait du bien de ranger parfois ses bibliothèques, qui, je le reconnais bien volontiers, ressemble
nt plus à un capharnaüm qu’à autre chose.
Je découvre des ouvrages dont j’ignorais l’existence comme ce recueil de textes ayant pour titre « Désirs d’Irlande ».
Ce livre a été créé dans le cadre de l’année de « L’imaginaire irlandais » de 1996.

Listes des auteurs présents dans cet ouvrage :
John Banville *(écrivain), Eavan Boland*(poétesse), Angela Bourke (poétesse), Paul Brennan (professeur et essayiste), Julia O'Faolain*(autrice), John Hume (homme politique), Liam Kelly (critique d’art), Bob Quinn (écrivain et réalisateur), Catherine de Saint Phalle
(autrice), Fintan O'Toole (essayiste), Fintan Vallely (musicien).
Cet ouvrage a la particularité d’avoir plusieurs préfaces, une de Catherine de Saint-Phalle, puis une de Fintan O’Toole et pour finir une de Paul Brennan.
Dans « Imaginez l’Irlande », Eavan Boland nous raconte sa vie. Née à Dublin, sa famille et elle ont déménagé à Londres, elle parle du bouleversement de sa vie.
« L’imaginaire malade » est un très long texte de Julia O’Faolain, autrice du roman « Gens sans terre » et fille de Sean O’Faolain, un des plus grands auteurs de nouvelles de la littérature irlandaise. La question qui est posée est la suivante : comment reconnaître la spécificité irlandaise, en particulier en littérature, à l’époque actuelle ?
« Langue, histoires et guérison » d’Ang
ela Bourke. Celle-ci nous livre sa réflexion sur la langue gaélique dans la société irlandaise moderne.
« Tu ne tueras point » de John Banville*. 
Celui-ci nous parle d’un de ses anciens carnets qu’il tenait au cours de la rédaction de l’un de ses premiers romans « Le livre des aveux*». Un texte très intéressant dans lequel il nous explique les raisons de cette écriture.
Je m’e
n tiendrais dans cette chronique uniquement aux textes traitant de la littérature, estimant ne pas avoir assez de connaissances en peinture ou en musique par exemple.
Quelques lignes pour saluer le texte « L’immigré de l’intérieur » de Bob Quinn, auteur et cinéaste avec qui j’ai longuement discuté à Groix et à Lorient il y a déjà quelques années. Il fut le premier cinéaste 
à réaliser un film entièrement en gaélique. Il a évoqué également la mémoire de l’acteur Donal McCann avec qui il a tourné deux films et qui avait le principal rôle masculin dans « Gens de Dublin » de John Huston tiré de la nouvelle « The Dead » de James Joyce.
On trouve en 
fin d’ouvrage une notice biographique pour chacun des auteurs présents dans cet ouvrage.
Un livre très intéressant plein de références littéraires, une œuvre à découvrir.
Extraits :
- Je suis retourné en Irlande à l’âge de quatorze ans. Je vis des spectacles peu familiers : des chevaux, la lumière des réverbères et la courbe boueuse de la rivière Liffey.
- Notre héritage culturel, vous voyez, était à moitié un rêve et ce rêve mêlait désirs et mémoires.
- Toutes les généralisations que l’on énonce sur l’Irlande peuvent être simultanément vrai
es et fausses.
- Cette région s’appelle le Connemara. On la définit comme le 
gaeltacht, ou une communauté de langue irlandaise, le gaélique, et elle est située dans l’ouest de l’Irlande.
- Nous vivions en Irlande ; nous étions irlandais. Pour nous, 
l’Angleterre était ailleurs ; elle représentait l’autre.
- Chez Heaney, l’acte de poésie est un acte d’excavation ; chez Yeats, c’est un acte d’investissement dans les pigments et dans les couleurs.
- L’
émigration et l’exil, les voyages pour quitter ou retrouver l’Irlande, scandent le battement de cœur de la culture irlandaise.
- Cette diversité s’étend de jour en jour. La poésie pastorale de Seamus Heaney* côtoie les romans banlieusards de Roddy Doyle*.
- Je crois, comme beaucoup d’admirateurs de l’Irlande, que lorsqu’on en a goûté une fois, elle vous possède de sa violente gratuité.
- « La seule chose à laquelle le rebelle veut être une réussite c’est la rébellion » a dit Sean O’Faolain *, le père de Julia O’Faolain*.
Éditions : Actes Sud/ Afaa (1996).
Traduit de l’anglais (Irlande) par Guillemette Belleteste, Catherine de Saint Phalle, Aline Weill.
* Auteurs lus, présent
s ou non sur ce blog dans leurs propres ouvrages ou dans des recueils collectifs.

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