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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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17 avril 2007

Le DRIAN Marie / On a marché sur la tête.

on_a

On a marché sur la tête.
Marie Le DRIAN.
Vu par Raphaël Larre.
Note : 4 / 5.
Un homme, une femme.........une tombe!.
Première oeuvre de cette auteure morbihannaise que je lis.
C'est un peu normal, me direz-vous, je ne l'ai découverte que dimanche lors d'un salon littéraire.
Albert Léonard Latour, vieux garçon décide, tout en n'y voyant aucune urgence, de préparer sa mort (ce qui est une bonne initiative vu que personne ne s'en occupera pour lui).
Pour ce faire, une charmante et accorte hôtesse lui rend visite, en tailleur avec jupe assortie. Après avoir regardé ses jambes et chaussures, mais pour ces dernières avec moins d'intérêt, il faut passer aux choses sérieuses : état-civil , situation de famille, caveau, bois du cercueil, poignées, messe, bénédiction, etc, etc.
Commence alors des dialogues pleins d'un humour grinçant entre l'homme pour le moins radin et de plus en plus assoiffé, et cette représentante qui vend un enterrement comme si elle vendait la lune ou un réfrigérateur.
Et l'éternité n'est pas financièrement bon marché, même si cette éternité diminue comme peau de chagrin (pour qui?) jusqu'à 15 ans.
Donc grâce au ciel, un marché est conclu, Amen.
Pour la signature, un mois après, l'hôtesse arrive en tailleur, mais avec pantalon! Et Albert Léonard Latour a une dernière exigence, et là il est prêt à mettre le prix!
Les personnages sont très vivants (pour l'instant), l'homme est un peu dépassé par les événements (et par le prix à payer), mais mettons-nous à sa place, négocier son propre enterrement, discuter du prix des fleurs alors que son jardin en est plein, voir la qualité du capitonnage! Et oh surprise recevoir un questionnaire de satisfaction à remplir! Avec en plus une possibilité de parrainage! Là c'est un coup à mourir sur le champ.
Le femme fait son travail, sort des catalogues, discute âprement de tous les aspects sonnants et trébuchants avec un client qui n'a pas trop la tête à cela, mais qui rêve plutôt d'un bonne bière ou de ses jambes.
Un seul défaut : ce livre est trop court, mais jubilatoire. L'écriture est très agréable, et les illustrations en noir et blanc tombent (en granit) très bien avec le texte.
Extraits :
- Oui, la bénédiction 140 euros.
Heureusement que je n'ai pas dit messe.
- Qu'est ce qu'elle veut dire avec "sobriété"? Elle s'est renseignée au bourg ou quoi?
- Vu ce que je gagne, je pense que l'on est payé plus cher dans les cimetières que dans le bâtiment.
- Tout est payant vous savez Monsieur Latour. Je vois, je vois mais la mort.....
- Je n'ai même plus envie qu'elle se lève, ni de regarder ses jambes.
- Hôtesse de cimetière. Y'a pas de quoi être fière.
- Jamais je n'aurais eu l'idée de m'adresser à une grande surface.
Éditions : Les éditions du Chemin de fer.(2006)

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Commentaires
E
Heureusement que le bottin du Morbihan n'est pas disponible à la médiathèque!!!!!<br /> Yvon
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J
J'avoue que je n'ai même pas pensé à regarder ce qu'elle avait écrit d'autre ... mon chéri m'attendait pendant que je lisais ce court roman et j'estimais que j'avais suffisamment abusé de sa patience :)
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E
Bonjour Joëlle.<br /> Moi j'ai beaucoup aimé, et à la médiathèque, il y a du choix pour cet écrivain (mais chacun son tour!), car je ne vais pas en rester là dans les lectures de cette dame.<br /> Yvon
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J
J'ai lu ce court roman lors d'un de mes passages à la médiathèque et c'est vrai qu'il est trop court ! C'est vraiment original et l'humour y est toujours présent malgré le sujet qui pourrait en rebuter plus d'un.
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