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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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6 novembre 2023

CHALANDON Sorj / Retour à Killybegs.

 

Retour-a-Killybegs
Retour à Killybegs.
Sorj CHALANDON.

Note : 5 / 5.
Pourquoi trahir ?

Ce roman semble être la suite logique de « Mon traître », œuvre pour laquelle j’avais eu à l’époque un avis mitigé.
J’ai acheté ce livre lors de ma rencontre avec Sorj Chalandon en août 2012 au 
Festival Interceltique de Lorient.
Pourquoi ne l’ai-je pas lu depuis, vaste question sans réponse ?
L’Irlande vient de découvrir que l’un de ses héros, Tyrone Meehan, était un traître.
Alors celui-ci décide de prendre la parole afin d’expliquer cet
te trahison, en disant qu’il est le seul à connaître la vérité.
Patraig Meehan, le père de Tyrone, est un homme qui boit beaucoup et qui a le vin mauvais, Tyrone est battu plus souvent qu’à son tour. L’enfant est bercé dans la violence et l’esprit républicain.
À la mort de leur père, toute la famille, et elle est nombreuse, va vivre à Belfast, chez l’ennemi britannique. Elle est hébergée par leur oncle Lawrence.

Tyrone découvre le racisme anti-irlandais et anti-catholique. Les violences dont cette communauté est victime au quotidien. Les nombreux déménagements, l’IRA n’existant pratiquement plus, plus personne n’est là pour les défendre.
Mais un jour, Tyrone et un de ses amis très proche, Danny Finley, tous deux membres de l’IRA, organisent la résistance. Danny est tué, Tyrone devient un héros.
Commence alors une vie de volontaire, de la lutte armée clandestine, de séjours en prison, d’humiliations et de sévices, de remise
s en liberté provisoire de retour à la case prison.
Un jour, les autorités britanniques lui propose
nt le marché suivant : travailler pour eux, ou alors ceux-ci dévoileront un fait assez ancien qui ne sera pas sans conséquences pour sa vie et signera probablement son exécution par l’IRA.
Alors il accepte le marché…  
Tyrone Meehan est le personnage central de ce roman qui, comme « Mon traître », est fortement inspiré de la vie et de la mort de Denis Donaldson qui avoua avoir été un traître vis-à-vis de l’IRA et du Sinn Fein, qui mourut de manière mystérieuse, mais violente.

Un excellent roman traitant de la grande et de la petite Histoire de l’Irlande à travers la vie romancée de Tyrone Meehan.
Les pages traitant de la vie des prisonniers de l’IRA à l’époque des « Blanket Men » et des grévistes de la faim font froid dans le dos ! Quelques lignes sont consacrées à Robert (dit Bobby) Sands :

- Le prisonnier qui criait en gaélique à la nuit tombée, c’était lui. On m’en avait parlé à l’extérieur, avec beaucoup de respect.
Extraits :
- Après mon pays, je venais aussi de perdre mon prénom, mon identité fraternelle. J’étais seul.
- Nos pères, nos mères, nos familles manifestaient dans les rues par milliers chaque jour pour refuser que leur
s fils meurent pour le roi.
- Défense de parler irlandais ! 
a hurlé le gardien en frappant les portes.
Notre langue était une arme. Les matons le savaient.
- Fier de toi ? J’ai passé vingt ans dans le
s prisons de tes amis britanniques ! Vingt ans, merde ! Et tu es fier de moi ?
- La haie des matraqueurs. Protégés par leurs boucliers ils se vengeaient de ces putains d’Irlandais, de leurs couvertures, de leur merde, de leurs insultes, de leurs mépris. Ils frappaient des hommes nus.
- Il m’a dit qu’à part dans nos quartiers, dans le cercle isolé des républicains irlandais, le monde n’avait pas un regard pour nous.
- Bobby commandait l’IRA dans le camp.
- Parce que nous savions que cette grève serait mortelle.
- Nous étions le jeudi 2 avril 1981. Depuis trente-trois jours, Thatcher laissait mourir Bobby Sands.
Éditions : Grasset (2011).
Autre titre de cet auteur sur ce blog :
Mon traître.
Ouvrage de Bobby Sands :
Un jour dans ma vie (Écrits 

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Commentaires
E
Coucou.<br /> <br /> J'ai également beaucoup aimé.<br /> <br /> à bientôt.<br /> <br /> Yvon
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G
Un très bon Sorj Chalandon
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S
il est dans ma pal, par contre je n'ai pas "mon traître" - j'espère que l'on peut lire celui-ci sans avoir lu l'autre
Répondre
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