SIÉBERT Christophe / Feminicid.

Feminicid.
Une chronique de Mertvecgorod.
Christophe SIÉBERT.
Note : 5 / 5.
Révélations d’outre-tombe.
Exceptionnellement, je vais recopier textuellement une partie de la quatrième de couverture :
- Voici la première édition non clandestine du manuscrit de Timur Maximovitch Domachev, journaliste trouvé mort d’une balle dans la tête le 20 février 2028 à Mertvecgorod, alors qu’il enquêtait sur des féminicides en série.
Donc nous pouvons en conclure que tout va toujours aussi mal (pour certains) à Mertvecgorod. Mais pour d’autres (beaucoup moins nombreux), c’est une très belle vie, rien ne manque.
Une table des matières très fournie comprenant :
Introduction à l’édition originale.
I. Introduction. II. Feminicid. III. La Roche Noire. IV. Le clan. V. Maria Ratchkovskovna et Yvan Bura.
Un glossaire et des notes de l’auteur finissent cet ouvrage qui nous démontre une fois encore que Mertvecgorod est plus proche de l’enfer sur terre que du paradis !
Timur Maximovitch Domachev est un journaliste d’investigation, qui s’étonne, qu’au vue des chiffres de crimes concernant des femmes, aucun des drones des nombreuses sociétés chargées de la sécurité ne possède aucune image ?
Il est aidé par Lily G, qui découvre une voiture souvent présente… elle appartient à un homme exécuté en prison, il y a plusieurs années.
L’enquête sera longue et dangereuse, Domachev ira dans les bidonvilles nombreux dans le pays. Il interviewera des politiciens et des gens du peuple au péril de sa vie…
De nombreux personnages hantent les pages de ce roman de fin du monde… des politiciens avides de pouvoir, de l’argent qu’il procure, de drogues et de jeunes filles, consentantes ou pas !
C’est, comme toujours, original dans la présentation, noir dans le fonds et très critique sur le mode de fonctionnement de cette société en pleine décomposition.
Je n’irai vraiment pas en vacances à Mertvecgorod.
Extraits :
- Pour nous punir de pleurer les mortes dont ils sont responsables, que font-ils ? Ils nous tuent.
- Plus de 2500 victimes en près de vingt-cinq ans. Sans compter toutes celles qui, ayant échappé à notre vigilance, ne figurent pas dans ce macabre décompte.
- Nombre total en incluant les disparitions non élucidées : 2388.
- Question : qui peut modifier la feuille de route de plusieurs compagnies de surveillance, voire de toutes ?
- Il avait toujours rêvé de se constituer un harem. Vraiment infini. Toutes les filles de cette ville potentiellement à lui.
- Pour nous la révolution et l’indépendance ont ressemblé à une interminable orgie.
- C’est comme cela que je suis devenu Dracula.
- Le feminicid, dans leur esprit, il s’agissait d’un sacrifice, d’un acte sacré.
- Le roman s’interrompt ici.
- En fait, elle semble croire que le feminicid n’est rien de plus qu’une théorie du complot.
Éditions : Au Diable Vauvert (2021).
Autres titres de cet auteur sur ce blog :
Images de la fin du monde.
Valentina.
HRAM.
Vive le feu.