Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
Derniers commentaires
Archives
22 octobre 2019

BATHANY Claude / Les âmes déglinguées.

 

Les âmes déglinguées
Les âmes déglinguées.

Claude BATHANY.

Note : 4, 5 / 5 .
Personnages sur le fil du rasoir !
Je retrouve avec plaisir Claude Bathany dans ce recueil de nouvelles après avoir lu ses deux précédents et excellents romans noirs.
Titres des nouvelles :
Honneur de la police. Glasnost. Être un auteur de romans noirs. Éternelle solitude. L'adorable chaleur du monde. Gégé. Déjà trois cent mille exemplaires vendus. L'émasculé des entreprises. Tyrannosaurus rex. ... J'écris ton nom : liberté. Mozo de espadas. Cliché hard-boiled. L'héautontimorouménos et Épopée 541.
Dans « Glasnost », un homme a rendez-vous avec un docteur, mais il se demande pourquoi ! Surtout il n’aime pas, mais vraiment pas du tout le tableau qu’il y a au mur !
« Être un auteur de romans noirs ». Un pseudo Benjamin Kiev, des romans édités mais peu de ventes. Alors il veut passer à la vitesse supérieure. Donc il fait connaissance d’une manière peu catholique d’un éditeur qui place pas mal d’espoir en lui. Benjamin refuse de passer à la télé, alors il se fait remplacer par un comédien qui connaît bien son œuvre. Cette solution qui semblait idéale est devenue un cauchemar pour Benjamin ! J’adore ce texte !
« Éternelle solitude ». On fait la connaissance de Jojo, qui est un affreux Jojo, mais un très affreux Jojo. Il vit avec sa mère qu’il méprise et martyrise à l’occasion. La seule personne qui trouve un peu grâce à ses yeux est Huguette, une jeune fille handicapée. Et encore…
« L'adorable chaleur du monde ». C’est le mode du travail à peine travesti, un jour on est le roi du monde et le lendemain c’est le licenciement… on est entré par la grande porte mais on sort par la fenêtre.
Après Jojo, on rencontre « Gégé », chauffe Gégé chauffe. Triste histoire que celle de ce brave Gégé, lui et son accordéon. Pour une fois qu’il aurait pu être dans la lumière sur scène, lui et son instrument, c’est la poisse !
Encore le monde de l’édition dans « Déjà trois cent mille exemplaires vendus ». Lecteurs ou écrivains, tout le monde le sait, le plus important dans un texte c’est sa chute ! Alors il est nécessaire de la soigner. Ou de la provoquer !
« Mozo de espadas ». Les cornes pour un toréador ont plusieurs significations, la victoire, le cocufiage consenti ou la mort d’un rival !
«Épopée 541. » L’inspecteur Corilla est en visite, dans un lieu isolé, deux jours de voyage dans la mangrove. C’est un pénitencier où il doit s’entretenir avec plusieurs pensionnaires. Mais pourquoi sont-ils dans cet endroit, de quels méfaits se sont-il rendus coupables ? Est-il lui aussi pris par l’ambiance ?
Énormément de personnages ; tous à la limite de la déraison et aussi étrange que le titre de certains des textes figurant dans cet excellent recueil.
Un dénommé Pierre-Philippe Languille qui porte très bien son nom, admire la police… qui ne lui rend pas ! Tu as tout perdu mon gars.
Hachète est un employé modeste mais modèle ; malgré tout la
charrette est pour lui, un jour. La charrette aussi pour Dugommier, lui qui se pensait au dessus de la mêlée, les grèves et tout le reste c’est pour les ouvriers, mais lui… intouchable !
Une belle couverture très colorée et une présentation très originale. Une page noire entre chaque texte, avec le titre en très grosses lettres majuscules et blanches de bas en haut.
Des gens comme vous et moi, pas sûr que l’on fasse le bon choix, mais vraiment pas sûr ! Et parfois les conséquences sont néfastes.
Un excellent recueil, mais de la part de Claude Bathany comment cela aurait pu en être autrement ?
Extraits :
- Je gardais le silence. Un crétin civique, les pires.
- J'en viens donc, puisqu'il le faut, à l'acte peut-être le moins glorieux mais le plus nécessaire à la venue au monde de Benjamin Kiev.
- Déjà, quand il a commencé à vouloir entrer chez les curetons j'ai eu des doutes. Le séminaire, un vrai vivier à tantouses !
- Ma concierge prétendait que j'avais une gueule d'écrivain : rien de plus juste. Il ne me restait plus qu'à rentrer dans le costard.
- C'est qu'on dit que là-bas, il pleut tout le temps. C'est pour ça que j'ai choisi cette carte.
- Ensuite nous sommes des animaux. Elle hurle et gémit. Et la beauté et la fécondité du monde.
- Du coup, son manuscrit évoque un écrivain de roman noir rivé à sa machine, clope au bec, bouteille de whisky à portée de main …
Éditions : Goater / Noir (2019).
Autres titres de cet auteur sur ce blog :
Last exit to Brest.
Country Blues.

 

Publicité
Commentaires
Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
Publicité
Newsletter
Publicité