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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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9 décembre 2009

McCARTHY Cormac / La route.

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La route.
Cormac McCARTHY.
Note : 2,5 / 5.
Le temps des cendres.
Il est difficile d'échapper au battage médiatique pour la sortie du film tiré de ce roman. Je me dis que c'est enfin le moment de le lire. A une époque, j'aimais bien ce genre littéraire décrivant un monde post-apocalyptique. J'ai de très bons souvenirs par exemple de « Malevil » de Robert Merle, du roman de Paul Auster « Le voyage d'Anna  Blume» entre autre ou, bien avant, la lecture de « Ravage » de Barjavel.
La vie pour l'homme et le petit n'est pas une longue route tranquille, mais cela on s'en doutait! Le but, atteindre la côte donc marcher pendant des mois, à la merci de tout avec la faim au ventre et la peur dans les tripes. 
L'aboiement d'un chien au loin, puis sa présence pendant quelques jours, enfin une vie........
L'épouse et la mère qui est partie vers sa mort probable, et dont l'homme a abandonné la photo sur le bord de l'asphalte......
Les rencontres toujours redoutées dans ce monde revenu à la barbarie et à la loi du plus fort, le vieil homme aveugle, les gens en camion et la mort nécessaire.....
La horde barbare, des barbus sanglés de cuir, des femmes pour la route, des esclaves et des mignons pour s'imaginer la scène, il suffit de revoir « Mad Max 2».....
Les maisons visitées, ruines pillées, brûlées, éventrées, vidées mais parfois une cave bien fournie permet de manger, de se reposer et de faire des provisions.....
L'horreur vue au quotidien, des cadavres brûlés, des corps de suppliciés, des têtes posées sur un muret, les restes d'un bébé passé à la broche, Swiftt en parlait déjà dans ses « Modestes propositions », le retour au cannibalisme.....
La mer, enfin, longtemps après, un bateau échoué pas trop loin de la côte, abritant quelques objets bien utiles.....
Jusqu'où un être humain peut-il aller pour assurer sa survie ainsi que celle de son fils? Cette longue route, sorte de voyage initiatique, n'en donne qu'une réponse partielle, hélas!
Le débat est permanent entre le fils, plein de pitié, pour le chien, pour l'enfant aperçu ou rêvé, pour le voleur, et le père, plus pragmatique qui sait que tout ce qui vit est un danger potentiel.
Peu de personnages dans cette sorte de huis-clos en plein air, l'homme qui en plus d'affronter une nature qui est devenue très hostile, doit également se méfier des autres humains et surtout il doit protéger le « petit » peut-être un des derniers enfants, ceux qui portent en eux la continuité du genre humain.
Les gentils et les méchants, mais est-il réellement méchant, le pathétique voleur du bord de mer? L'homme est très certainement capable du pire, rarement du meilleur, c'est vrai tous les jours, alors en ces temps troublés, il ne faut rien espérer.
J'avais lu il y a quelques années, « De si jolis chevaux » de cet auteur, que j'avais bien aimé, chose que je n'ai pas éprouvé pour ce roman. La quatrième de couverture parle de « récit dépouillé à l'extrême » à mon goût, c'est trop ! Ce roman ressemble aux arbres croisés tout au long de la route, ils n'en restent plus grand chose, à part une vague carcasse!
La lenteur du récit est très certainement voulue, mais il ne s'y passe pas grand chose, l'écriture un peu déroutante (?) m'a plu pendant une centaine de pages, puis m'a semblé devenir très répétitive.
Pour rester partial, il semble qu'il serait plus honnête de relire les deux ouvrages dont je parle plus haut, qui peut-être ne me plairaient plus maintenant! Enfin, cela se lit très vite! Je vais m'attirer les foudres des admirateurs de Cormac McCarthy, mais ce n'est pas la fin du monde.
Ce livre est refermé, j'ai l'impression dérisoire, d'avoir été sur le bord de la route accoudé à mon caddie, d’avoir assisté aux passages de plusieurs personnes, mais de ne pas être concerné par leurs histoires!
Extraits :
- C'était des méchants?
Oui, c'était des méchants.
Il y en a beaucoup, des méchants.
Oui beaucoup. Mais ils sont partis.
- Qui s'approche? Des bruits de pas dans les feuilles. Non. Ce n'est que le vent. Rien.
- Ce que l'on déforme dans le souvenir est encore une réalité, connue ou pas.
- Le petit l'observerait. Combien de jours jusqu'à la mort ? Dix? Pas tellement plus que ça.
- Eux c'était des gentils?
Oui. C'est ça.
Comme nous. Oui.
Alors c'est bien.
Oui. C'est bien.
- Il y avait toujours une part de lui-même qui souhaitait que ce fut fini.
- Je vais mourir, dit-il. Dis-moi comment je dois m'y prendre.
Éditions : Éditions de l'Olivier (2008).
Titre original :The Road (2006)

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Commentaires
J
Il n'y y'aura plus rien de beau sur terre ?<br /> <br /> <br /> <br /> çà rappelle les rats qui rejoignent l'océan pour se suicider
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E
Bonjour Loulou.<br /> Ce livre est majoritairement apprécié, mais je suis l'empêcheur de tourner en rond (comme d'habitude!).<br /> A mercredi.<br /> Yvon
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L
Ce livre m'a été offert cet été, et j'avoue que je le laisse en bas de ma PAL car il ne m'attire pas des masses...comme le film, bien que V. Mortensen y semble épatant(mais j'ai encore en mémoire Le seigneur des anneaux:), donc, je crois que je vais attendre la sortie en DVD !
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E
Bonjour Dominique.<br /> Je suis ravi de te retrouver ici. Ce livre réellement ne m'a pas enthousiasmé! Ce n'est pas un mauvais roman, peut-être que j'en attendais trop! Ou peut-être aussi qu'ayant lu quelques ouvrages sur le sujet, j'ai trouvé que celui-ci n'était pas le meilleur. « Malevil » par exemple m'a beaucoup plus marqué.<br /> À bientôt.<br /> Yvon
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E
Bonjour Liza.<br /> Je dois dire que s'il n'y avait pas eu la sortie du film, ce livre serait certainement resté encore un peu dans ma bibliothèque. Je constate que les avis sont très partagés pour ce roman, et c'est tant mieux.<br /> À bientôt.<br /> Yvon
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