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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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1 mars 2021

PAULIN Frédéric / Prémices de la chute.

 

Premices-de-la-chute 2
Prémices de la chute.
Frédéric PAULIN.

Note : 4,5 / 5.

Toute chose a une fin !
Nous retrouvons dans ce livre certains des personnages de « La guerre est une ruse », enfin ceux qui ont survécu.
Le titre de cette chronique fait référence à quelques lignes de ce roman :
- Toute chose a une fin. La vie, l'amour, la peur, la joie.
La guerre et la paix aussi.
Toute chose.
Nous sommes en 1996 à Roubaix. Des policiers sont la cible de tirs de Kalachnikov ! Qui sont les tireurs ? Il y a peu une supérette a
été braquée ! La même bande ?
Arno, journaliste à « La Voix du Nord » est dépêché sur les lieux en urgence. Il quitte la jeune fille qui est dans son lit, dont il sait à peine le prénom. Sur place il rencontre Saïd Ben Arfa qui lui livre deux noms : Caze et Dumont. En supplément il récolte un coup de crosse de revolver sur la pommette et est abandonné sur l’autoroute aux environs de Gand. Qui sont ces deux hommes qui, semble-t-il, agissent par idéologie et pour financer le djihad et Al-Qaïda ? Comment sont-ils arrivés dans le Nord de la France ?
Tedj Benlazar officie à la DGSE à Sarajevo, il est toujours en contact avec Laureline Fell de la DST, et il pense que ces malfrats reconvertis
à l’islam radical sont passés par l’ex-Yougoslavie, libre service des armes de guerre et des soldats perdus.
Nous suivons le destin parallèle d’Arno, qui par ambition journalistique partira enquêter à ses frais à Sarajevo, Tedj Benlazar l’aidera. Ces deux hommes ne savant pas encore qu’ils
vont être appelés à se revoir.
La situation du monde se détériore, la nouvelle menace semble être Al-Qaïda, mais à part certains comme Benlazar, ce groupuscule ne semble pas dangereux. Pourtant des signes avant-coureurs
sont de plus en plus visibles, les actes de terrorisme s’intensifient dans le monde.
Arno, lui, partira chercher un interview d’un haut responsable en Afghanistan et en
Pakistan, il y restera plusieurs mois… et reviendra avec des informations que personne ne voudra publier. Il prendra contact avec Laureline Fell de la DST. Entre temps les liens se seront resserrés entre lui et Benlazar, qui, craignant pour sa sécurité, disparaîtra...
Puis nous arrivons au 11 septembre 2001.

En plus des personnages du roman, « La guerre est une ruse » que nous retrouvons ici, il est question d’êtres réels, en particulier pour certains du monde un peu opaque de la politique. Disant cela, je pense en particulier à Charles Pasqua et ses réseaux africains, Jacques Chirac ou Alain Juppé qui était (enfin, il s’en vantait) droit dans ses bottes. J’ai une pensée attriste pour les sept moines de Tibhirine, dont l’assassinat est brièvement mentionné dans ce livre.
Il est également question des cadres dirigeants d’Al Qaïda, Ben Laden en tête.

Une plongée vertigineuse et internationale dans la nébuleuse du terrorisme islamique, de Paris à Londres, du Maghreb au Pakistan, de l’Afghanistan à l’ex-Yougoslavie !
Un constat édifiant, tous les services secrets occidentaux, sans exception, ont refusé de voir la réalité en face : une très grave menace planait sur le monde occidental !
Et cette menace s’est concrétisée avec son lot de morts violentes !
Un excellent roman, bien dans la lignée de « La guerre est une ruse ».
On trouve en fin d'ouvrage un glossaire très instructif.
Extraits :
- C'est étrange : la peur n'empêche pas de se précipiter vers la guerre.
- La guerre civile a immédiatement infiltré le centre-ville comme une vague de boue qui pénètre partout.
- Putain ! Mais t'es con ou quoi ? C'est Allah qui les intéresse il ramasse du fric pour mener le djihad.
- À la fin des années quatre-vingts, les types sortant
 des écoles de commerce ont commencé à remplacer ceux qui venaient des écoles de journalisme. Et surtout les gars formés sur le terrain.
- Benlazar n'en revient pas : rien ne change jamais en Algérie.
- Elle, elle a mis un moment avant de piger la référence à Ed Cercueil et Joe Fossoyeur.
- Moi aussi, j'aimerais retourner à Plouézec avec toi.
- Le silence d'une fin de nuit banale dans une banlieue merdique.
- Le 11 septembre 2001 semblait pourtant être une journée comme les autres.
Éditions : Aguello (2019). Folio policier (2021).
Autres titres de cet auteur sur ce blog, en plus de textes dans les recueils de « Calibre 35 »
 :
La guerre est une ruse.
La grande peur du petit blanc.

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