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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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8 décembre 2014

GALLANT Isabelle / Papillon de nuit.

 

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Papillon de nuit.
Isabelle GALLANT.
Note : 4 / 5.
La jeune fille et le sexe !
Les mémoires d'une femme que la quatrième de couverture qualifie de jeune, vénale et
voluptueuse ! Beaucoup de choses dans un si beau corps. Je dis cela, mais je ne connais pas cette charmante jeune personne.
Partons donc pour ce qui est annoncé comme des confidences très crues !
D'un dépucelage par tonton Marcel comme non pas des espèces sonnantes et trébuchantes, mais de beaux billets...en francs...500 ! Ensuite ce sera Paris et le simple constat qu'un corps consentant ouvre bien des portes et permet de gravir plus vite les marches qui emmènent vers les hautes sphères où l'argent n'est pas un problème. Mais cela ne se fait pas sans effort ni sacrifices !
Et notre jeune provinciale n'est avare ni de l'un, ni de l'autre !
Elle devient très vite collaboratrice de Gérald, un riche ami de son oncle, collaboratrice au sens large...elle accueille les riches clients étrangers avec un mot d'ordre :
-"Qu'ils ne s'ennuient pas".
Chose qu'elle réussit à merveille. En récompense elle devient complice et participante des ébats de son employeur et de Madeleine son épouse. Goûtant à cette occasion les plaisirs saphiques ! Et les appréciant à leur juste valeur ! Elle est donc invitée à partager les vacances asiatiques du couple. Farniente sexuel bien entendu, le couple étant très porté sur les jeunes filles en fleur !

Après ces péripéties asiatiques, l'auteur nous emmène en voyage dans ses bagages, direction l'Afrique, l'Arabie, retour dans la vieille Europe, découverte du Nouveau Monde et toujours la recherche de nouveautés dans la sexualité.

Le sexe est bien sûr omniprésent dans cet ouvrage mais le sens des relations humaines est également traité avec justesse, en particulier les conversations entre Madeleine et l'auteur au sujet de son mariage. Passage très émouvant.
Isabelle, sa vie, son œuvre et sa carrière d’ouvrière du sexe de luxe. Avec Gérald et Madeleine elle fera son apprentissage, découvrira certaines facettes de ses propres désirs inavoués. Au gré des voyages, nous croisons une jeune et belle sénégalaise, un prince arabe et empressé, un employé du consulat du Canada pour un visa. Une longue liste de rencontres de qui elle saura toujours tirer profit à son avantage !
Une vie de sexe assumée, chose qui ne me dérange aucunement. En plus quand l'écriture est correcte et la franchise de mise.
Pour une femme bien de sa personne se servir de son corps comme outil de promotion sociale et pour gagner sa vie plus que correctement, pourquoi pas ? De toute façon comme simple lecteur, je n'ai aucun droit (et aucune envie) de juger.
Pour moi ce livre est intéressant car il explique sans langue de bois le cheminement d'une personne consciente de l'attrait de son corps sur les hommes (et aussi sur certaines femmes) et qui, en toute connaissance de cause, en profite. Pour toute sorte de commerce il faut un vendeur et un acheteur. Ici il y a les deux. Et c'est donnant-donnant !
Une dernière remarque, c'est cru, pour le moins très osé mais bien écrit et surtout jamais
vulgaire !
Extraits :- Cela peut aujourd'hui sembler cul cul, mais j'en étais réellement rassuré.
- Pourtant, en chair et en os, la malheureuse dégage autant de sex-appeal qu'une bonne sa sœur coiffée d'une cornette empesée de la veille.
- Il va sans dire que les vrais hommes ainsi que les lesbiennes, pour la plupart sensibles à mes atouts sexuels, sont beaucoup plus faciles à distraire.
- Des papillons des deux sexes. ..
- Vous auriez dû me voir à vingt ans : j'aurais pu faire battre à mort des frères siamois ! Mais ce que les années nous enlèvent sans recours aucun, elles nous le rendent sous une autre forme.
- Au début, je le faisais par dévouement, pour faire plaisir à mon époux ; puis assez rapidement, j'en suis venue à le faire autant pour mon propre plaisir que pour le sien. Et, croyez-moi, j'ai la profonde conviction d'en être grandie. 
- Poursuivant ma réflexion, je ne pouvais échapper à la conclusion que dans ce genre de pouvoir amoureux, l'argent tenait une place énorme. Mon indépendance émotive dépendrait toujours de mon indépendance financière. C'est du moins ce que je croyais alors.
- D'un papillon de nuit. C'est de ce nom-là que l'on appelait....les femmes légères au Laos et au Tonkin.
- Je suis une sorcière médiévale envoûtant un homme par la magie de mes souillures.
- Les filles appellent cela « faire des extras ». J'appréciais sincèrement ses marques d'intérêt pour ma personne, mais je n'étais pas prêt à exploiter pleinement, dans ma patrie d'adoption, la petite fortune sur laquelle j'étais assise. Pas encore...
Éditions : Tabou (2014).

 

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Commentaires
J
ouais, bof, pourquoi pas?? pas pire qu'une autre représentation de la hierarchie sociale, du gène du pouvoir et désir via le fric.. mais qui cache la "mégalo" humaine de notre société... même dans la gourmetitude 5 étoiles au guide michelin ;-)
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S
parler de sexe sans tomber dans la vulgarité, voilà qui est intéressant à découvrir - la couverture me plaît bien :)
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