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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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4 décembre 2014

Collectif / Petit traité à l'intention des ROSSIGNOLS.

 

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Petit traité à l'intention des ROSSIGNOLS.
Collectif.
La clé est sous le paillasson.
Note : 4 / 5.
Dans la présentation de ce recueil les auteurs sont cités par ordre d'apparition. Pour brouiller les pistes, je vais les appeler par ordre alphabétique :
Aude Berthelot, Ariane Bois, Anthony Boulanger, Caroline Capossela ,Florence Cochet, Elodie Fonteneau, Antoine Lefranc, Samuel Lévêque, , Dominique Hadjaj- de Liège, Laurent Nicolas, Stéphan Pardie, Tamara Piralian, Béatrice Ruffié Lacas, Virginie Sallé, Shawness Youngshkine.
Un total de 15 auteurs, pour 23 nouvelles, le tout sur 252 pages. Certains auteurs un peu plus pistonnés que d'autres ont droit à quatre nouvelles. Mais tous ont droit à une courte mais intéressante bibliographie. Beaucoup de découvertes pour moi, ne connaissant aucun de ces écrivains. 
Page 7 jetez un regard. Y figure la définition trouvée dans le dictionnaire du mot "Rossignol" qui n'est pas celui de mes amours.
Pour le premier texte de ce livre, "Pourquoi pas moi" : il pourrait se résumer en quelques mots : il ne faut pas introduire le loup dans la bergerie et gardez-moi de mes amis, mes ennemis je m'en charge ! Très bonne histoire ! Faut se méfier des mariages blancs !
"J'irais liker sur vos tombes" est un titre qui m'a beaucoup plu. Une description assez corrosive des réseaux sociaux qui fleurissent sur la toile ! Amis virtuels, donnez-vous la main ! Utopie planétaire, liker n'est pas aimer !
"L'éternel recommencement" est une belle et très triste histoire sur le temps qui passe et la mémoire qui s'enfuit. Peut-être la mienne ou la vôtre demain ou après-demain. Que la vieillesse peut être cruelle !
"Les clés sont sous le paillasson", cela semble incongru dans un monde futuriste, surtout s'il n’y a pas de paillasson devant la porte. Alors comment rentrer dans cette maison pour y passer des vacances de rêve, gagner dans un concours ?
"Obsession" est un texte noir bien qu'il concerne une peintre qui en fait voir de toutes les couleurs à son voisin d'en face qui l’a à l’œil !
"Sevan" parle des traumatismes de la jeunesse et de la tendance qu'ont les gens qui les ont subis à les reporter sur plus jeunes et plus petits que soi !
Des personnages, de bric et de broc, nombreux et divers, de l'amoureux transi sur la toile au paillasson, centre d'un texte et gardien de clefs dans une autre ! Un homme qui cherche sa cousine mais qui n'est pas au bout de ses surprises, on rencontre aussi un Bayard enfant, une vendeuse de dentiers à Kandahar, un homme un peu tête en l'air qui ne sait pas que certains numéros peuvent comporter un "Bis" et aussi un "Ter", ce qui change le locataire des lieux ! Un père Noël pour qui la vie n'est pas un cadeau. Une fille de serrurier qui déteste les portes closes ce n'est pas banal !
La vie au niveau du paillasson, mais des nouvelles loin d’être au ras des pâquerettes !
Des écrits très différents, c'est la loi du genre, sa force et sa faiblesse, certains styles littéraires ne m'intéressent guère, donc désolé pour les auteurs dont je ne parlerai pas. Je ne veux pas non plus étendre ma chronique à l'infini.
J'ai beaucoup aimé l'écriture de "Coming out", l'audace d'une nouvelle ayant pour titre improbable (mais vrai) "Vie, mort et insurrection d'un paillasson", ou une autre pas mal non plus "La modestie est un capot rouillé".
Un bon recueil plein d’originalité, mais des textes de qualité inégale, comme souvent dans ce genre de parutions.
Autre chose, ce livre est en plus un très bel objet à la présentation et l'intérieur très soignés, bravo à cette maison d'édition que je découvre avec cet ouvrage.
Extraits :
- La sensibilité est une qualité féminine quand la sensiblerie est un défaut masculin.
- Parfois aussi, j'ai le sentiment que le temps se fige. Tout devient immobile, sauf moi.
- Une fois ma licence en poche, je me suis mis à perdre le sens de l'humour. Ou gagner le sens des réalités, c'est selon. Tout est une question de point de vue.
- Il achève en ce moment une thèse de littérature interrogeant l'influence de Jack Kerouac et son écriture sans ponctuation sur le style journalistique américain.
- Non, cette fille me touchait. Intrinsèquement.
- Les dernières miettes d'estime qu'il conservait pour la race humaine étaient perdues à jamais.
Pendant les quatre années précédentes, ils étaient inséparables. 
Quasiment jour et nuit.
À se forger une amitié pour la vie. C'était sûr et certain.
- Sans doute parce qu'avoir passé près des deux tiers de ma vie à m'occuper des autres, j'éprouve le besoin de m'occuper de moi. Me faire plaisir avant qu'il ne soit trop tard.
- Et là, elle se parle, il est malade mon père, je ne veux pas le laisser et attendre qu'il meurt pour vivre, je voudrais seulement qu'il change....
Éditions : Nouvelles éditions Lilo (2014)

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Commentaires
E
Madame est trop bonne.<br /> <br /> Bises.<br /> <br /> Yvon
Répondre
J
Toujours inspirées et alléchantes tes chroniques !!! : *)
Répondre
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