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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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12 décembre 2006

MADDEN Dierdre / Les oiseaux du bois innocent

Les oiseaux du bois innocent.
Deirdre MADDEN.
Note : 3,5 / 5.
Familles & Conflits.
Second roman de Deirdre Madden, il fut écrit en 1988 et traduit en français en 1991.
Enfant, le moins que l’on puisse dire, c’est que Jane ne fut pas épargnée par la malchance. A L’âge de 2 ans, pendant qu’elle était entre la vie et la mort dans un hôpital, ses parents périrent dans l’incendie de leur maison. Guérie, elle alla vivre chez la sœur de son père, puis à l’âge de 5 ans, sa tante la plaçât dans un couvent. Elle devint une enfant solitaire, presque mystique, mais également manipulatrice.
A sa sortie du couvent, elle accepte de retourner vivre chez sa tante et trouve un travail en ville. Elle rencontre James un paysan dont la ferme est à une heure de voiture de la ville, l’épouse et lui donne deux filles, des jumelles Catherine et Sarah. Sa vie à la campagne, son manque d’intimité, avec la présence dans la maison, de son beau-père et du garçon de ferme Gérald. L’antipathie réciproque avec son unique voisine, Ellen, professeur de musique et ses difficultés pour avoir un enfant. Sa paranoïa augmente avec le temps, la mort de son beau-père lui laisse le champ libre pour des aménagements dans la maison surtout que Gérald se marie avec Ellen.
Nus retrouvons les jumelles et Peter, le fils d’Ellen et les relations troubles entre ces trois personnes élevées ensemble, car ils n’ont pratiquement pas d’autres voisinages.
Une chronologie des plus étranges, Jane, de son enfance à sa rencontre avec James. Puis ensuite les jumelles vivant avec leur père depuis la mort de leur mère. Ensuite, nous revenons avec Jane pour son mariage et sa vie à la campagne. Cette construction intrigue et fait que l’on cherche qui est telle personne dont on ne se rappelle pas, et qui rend la narration un peu confuse. Mais une belle histoire et une belle écriture, dans une Irlande des traditions comme celle qui voulait que les suicidés et les enfants morts avant leurs baptêmes ne puissent être enterrés dans un cimetière, mais dans un endroit retiré !
Extraits :
- Le traitement était presque aussi terrible que la maladie.
- Elle n’oublierait jamais le jour où on l’emmenât au couvent.
- Elle devint aussi très pieuse et on la voyait souvent se promener dans les couloirs, pâle, contemplant les images et les statues.
- C’était sa tragédie, et elle n’avait jamais la faiblesse de pleurer.
- Ce soir-là, en revenant au couvent, elle en détesta l’immobilité, le silence la propreté et l’ordre ; et, la nuit elle pleura dans son lit comme elle avait rarement pleuré.
- Ceux qui naissent ici ne sauraient vivre ailleurs. Ceux qui naissent ailleurs ne sauraient vivre ici.
- C’était un mariage arrangé, à ceci près que c’était elle qui l’avait arrangé.
- La tendresse qu’il a toujours eue pour Sarah est compensée par l’aversion que lui inspire Catherine.
- La religion ne lui est pas un réconfort mais un tourment.
Editions : Hallier
Titre original :The Birds of the Innocent Wood

 

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