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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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28 décembre 2023

JEFFROY Géraldine / Un chagrin de trop.

UN-CHAGRIN-DE-TROP-prem
Un chagrin de trop*.

Géraldine JEFFROY.
Note : 4,5 / 5.
Visite éclair !
Ce livre contient un court roman « Un chagrin de trop » consacré aux relations entre Max Jacob et Picasso.
Cet ouvrage commence par un avant-propos de l’auteure, et se termine par une note de cette même auteure, où elle nous précise que ce livre est une fiction. Certains faits sont effectivement réels, mais les dialogues entre les deux personnages principaux sont le fruit de son imagination. Deux lettres datées pour la première du 1er janvier 1937 avec comme en tête : St-Benoît-sur-Loire commence cet ouvrage. Une autre avec cette fois l’en tête suivante : St-Benoît-sur-Larmes, datée du 2 janvier 1937, est adressée à Jean Cocteau.
Une dernière lettre datée également du 2 janvier 1937 est adressée à Pablo Picasso.
Max Jacob, pour fuir la vie parisienne, s’est retiré à Saint-Benoît-sur-Loire près d’Orléans. Il y vit un peu comme un ermite, partageant son temps entre l’écriture et la prière, il était juif et s’était converti au catholicisme.
Il reçoit la visite inopinée de Pablo Picasso, qui arrive avec sa nouvelle compagne, Dora Marr, son fils Paulo qu’il a eu avec Olga, son ex-épouse russe, est également présent Marcel le chauffeur de maître. Il y a des années que les deux hommes ne se sont pas vus, la dernière visite surprise du peintre était à Quimper.
Hors saison, le restaurant de l’hôtel où réside Max Jacob est fermé, mais la patronne accepte puis organise un repas dans son établissement. Il faut aller faire les courses à l’épicerie du village. Max qui n’est pas riche paye le tout, car à première vue, Picasso est plutôt radin.
Une fois tout le monde installé à table, le repas commence…
C’est très bien écrit, donc très agréable à lire, et permet d’appréhender un peu mieux ces deux personnages que je connaissais peu. Comme beaucoup de gens, j’ai vu des photos de quelques tableaux de Picasso, comme tout Breton, j’ai entendu parler et un peu lu Max Jacob, poète juif et Breton né à Quimper, au destin tragique.
On trouve quelques extraits de poésies de Max Jacob au fil des pages.
Extraits :
- Éluard est un type intéressant mais les poètes sont toujours à part, n’est-ce pas ? Tu le sais toi qui est l’un des plus grands.
- Au moment de payer il craint de manquer d’argent. Il craint à bon escient car il en manque effectivement, mais ce n’est pas un problème, ici tout le monde connaît Monsieur Max.
- En 1901, ils ne se rencontrent pas, ils se reconnaissent. Immédiatement. Ils sont deux enfants perdus.
- Comprendre ! La seule chose à comprendre, c’est que l’artiste agit par nécessité.
- Il a changé de femme, d’amis, d’atelier, de maison. Il a acheté une voiture, c’est payé un chauffeur, a acquis un château en Normandie.
- À son âge il pense encore que, comme le péché s’efface avec la confession et la repentance, le chagrin part avec les larmes.
- Mon cher Pablo,
Tes visites sont comme les vents marins, imprévisibles et dévastatrices. Si je n’étais pas breton, cette dernière bourrasque m’aurait probablement emporté… mais il faut croire que je tiens le gouvernail mieux que le pinceau !
Éditions : Diabase (2023).
* Max Jacob et Picasso.

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