DARD Frédéric / Cette mort dont tu parlais.
Cette mort dont tu parlais.
Frédéric DARD.
Note : 5 / 5.
Meurtre par procuration.
Roman que je découvre, ayant relativement peu lu Frédéric Dard et beaucoup San-Antonio.
Paul Dutraz, souffrant du foie, revient en France après quelques années en Afrique. Il a acheté à un dénommé Blanchin une maison en Sologne à la
campagne. En discutant avec le propriétaire du restaurant où il prend parfois ses repas, il apprend que la femme de celui-ci, se serait empoisonnée, un suicide pour les autorités.
Paul se sent seul, il fait la connaissance de Mina dont il tombe fou amoureux. Celle-ci a un fils Dominique. Les amoureux se marient et vont vivre à la campagne. Dominique qui s’est blessé vient les rejoindre…
Paul remarque des détails étranges, Mina semble se vieillir, elle se teint les cheveux en gris, ses lunettes ont des verres neutres. Pourquoi ?
Un jour, Paul découvre un courrier prouvant que Blanchin a tué son épouse.
Dominique, lui, trouve dans le jardin un flacon de parfum qui confirme la thèse du meurtre !
Mais hélas pour Paul ses désillusions ne font que commencer…
Il soupçonne que Mina et Dominique ne sont pas mère et fils, mais maîtresse et amant…
Chose dont il aura hélas confirmation !
Prétextant un rappel pour son travail en Afrique, il prépare sa vengeance. Pour récupérer Mina, il décide d’éliminer Dominique.
Mais il ne fera pas cette sale besogne lui-même…
Un trio de personnages classiques dans ce ménage à trois.
Le mari, Paul Dutraz, suffisamment riche pour vivre de ses rentes, mais se sentant seul dans une maison de campagne, il décide de chercher l’âme sœur.
Il croit l’avoir trouvé en la personne de Mina, pour lui c’est la personne rêvée. Hélas il déchantera !
Dominique, l’amant de Mina, soi-disant étudiant aux Beaux-Arts, a une qualité principale qui subjugue sa maîtresse… Il est beau.
J’ai beaucoup aimé ce roman même si on se doute rapidement que Mina et Dominique ne sont pas mère et fils, mais le livre ne perd pas de son intérêt après la confirmation de cet état de fait !
Un très bon scénario, et une fin inattendue.
Extraits :
- Et voyez vous, m’sieur Paul, les femmes sentent des hommes qui aiment « ça ». Elles les préfèrent aux autres, même s’ils ont une sale gueule.
- J’étais paisible, presque détendu. Un meurtre est vraiment une chose vénielle lorsqu’il n’est pas découvert. Dans le fond, quand cela se passe bien, ça ne tient pas à conséquence.
- Quelque chose s’est mis à carillonner au tréfonds de moi-même. Une sonnerie d’alarme. Je crois que c’était mon individu tout entier qui s’insurgeait.
- Notre intimité ! Dominique en avait fait bon marché !
- Dominique est un adepte du crime considéré comme un art…
- En descendant l’escalier, marche après marche, je sentais croître et se fortifier ma haine, et, parallèlement mon self-contrôle.
- Puisque je savais et que j’avais du temps, je pouvais organiser ma vengeance patiemment.
- Une grande rousse de cinquante ans qui charriait une formidable poitrine et qui avait l’air de ce qu’elle était : une garce !
Éditions : Fleuve noir (1957). Diverses éditions en poche.
Autres titres de cet auteur sur ce blog :
Série « Kaput » :
La foire aux asticots.
Mise à mort.
La dragée haute.
Pas tant de salade.
Série « L’Ange Noir » :
Le boulevard des allongés.
Le ventre en l'air !
Le bouillon d’onze heures.
Un Cinzano pour l'ange noir.
Romans :
Les scélérats.
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