SAN-ANTONIO / En avant la moujik.
En avant la moujik.
SAN-ANTONIO.
Note : 4 / 5.
Quand la moujik est bonne, bonne, bonne…*
Un petit San Antonio de temps en temps n’a jamais fait de mal, ni à moi ni à personne d’ailleurs, alors une petite visite au fin fond de ma bibliothèque s’impose. Avec souvent l’éternelle question : l’ai-je lu durant ma très lointaine adolescence ?
Ce roman commence par une nouvelle qui va consterner des millions de femmes de par le monde et même ailleurs ! San-Antonio se marie! Et en plus, lui le charmeur, le tombeur, le mec à qui aucune donzelle ne résiste, va épouser la version féminine et russe d’un lutteur de sumo version XXL en plus moche ! Prénommée Natacha, Bofstrogonoff, de son patronyme ! Et semble-t-il en plus stupide, avouer qu’il y a de quoi être surpris. Il aurait nettement préféré jeter son dévolu sur son accompagnatrice Anastasia Rontéburnansky. Après la cérémonie, la nuit de noces doit se dérouler à l’auberge du Grand Cerf à Comte-Harebourg !
Nuit pleine de péripéties diverses et variées… et je vais tirer un voile pudique.
Mais ce mariage (blanc, bien entendu) a une raison… et une raison d’état !
En effet la moche Natacha est la fille d’un savant soviétique qui travaillait avec un français, le professeur Poreux de la Coiffe !En épousant la fille, San-Antonio entre dans la famille et espère en savoir plus sur la formule qu’ils auraient mis au point.
Alors commence toute une série d’aventures, de retournements de situations dans des paysages enneigés…
Plein de personnages de tous bords, des bons et des méchants, méchants et très méchants.
On y retrouve Bérurier toujours prêt à se dévouer corps et âme pour S.A, surtout son corps.
On y croise Félicie qui aurait été kidnappée !
Un bon cru, mais pas un excellent cru, j’ai trouvé trop d’invraisemblances qui, à mon goût, nuisent au récit.
Beaucoup d‘humour, des situations et des descriptions de personnages cocasses.
S.A a fait mieux !
Extraits :
- Elle a un dargif à tromper un éléphant myope et en rut, des mains comme des gants de baise-bol et sa toilette flanquerait le cafard à un fabricant de serpillières.
- Natacha me vote un sourire de méduse diabétique.
- Semblable au cordonnier surmené, Béru reprend haleine.
- Elle me virgule un clin d’œil qui exprime toute sa sagacité et son dévergondage.
- Un poulet sauvé par une poulette ! Plutôt rare, non ? C’est le genre d’anecdote qui entre dans la légende et n’en sort plus.
- Là-dessus il sort avec une dignité de roi mage refoulé par l’hôtelier de Bethléem.
- Des puissances supérieures jouent au ping-pong avec nous. Notre
endormissement dans le coucou.
- Il est urgent que vous me communiquiez la formule du Bordélaku 18.
- Je pense aux 627 bonhommes morts empilés dans le hangar…
- Ce qu’il y a de plus déprimant peut-être dans ce camp, c’est l’absence de toute agitation. On dirait une cité morte. Un pays évacué.
- Décidément, notre palais de glace devient le palais des horreurs !
Éditions : Fleuve noir (1969)
* Je sais c’est pas terrible !
Autres titres de cet auteur sur ce blog :
La rate au court bouillon.
San Antonio chez les Macs.
Le gala des emplumés.
Ménage tes méninges !
Tu vas trinquer San-Antonio.
À tue… et à toi.
Bérurier au sérail.
Les anges se font plumer.
On t'enverra du monde.
Salut mon Pope !
La nurse anglaise.
Vas y Béru !
Le pétomane ne répond plus.
Baise-ball à la Baule.
Le coup du père François.
Berceuse pour Bérurier.