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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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8 septembre 2023

GUNZIG Thomas / Rocky, dernier rivage.

 

Rocky-dernier-rivage
Rocky, dernier rivage.
Thomas GUNZIG.

Note : 5 / 5.
L’île de la fin du monde.
Roman apocalyptique en quatre parties :
(Aujourd’hui). ( Cinq ans plus tôt). (Aujourd’hui). Tous.
Dans la première partie de ce livre, nous découvrons une famille, le père Fred, la mère Hélène, le garçon Alexandre qui est l’aîné et sa jeune sœur Jeanne.
Ils ont eu, à une époque, un couple de domestiques chiliens Ida et Marco qui veillai
ent à toute l’intendance. Il y avait des vivres pour des dizaines d’années, des films, des livres, de la musique.
Tout a été prévu pour un très long séjour, la côte la plus proche est à plus de 600 kilomètres et le monde extérieur ne donne plus aucune nouvelle. Existe-t-il encore ?
Chacun des membres de cette f
amille prendra la parole aux changements de chapitres.
Ils vivent sur une île loin de tout, mais avec un maximum de confort, car tout semble avoir été prévu pour vivre en autarcie complète.
Fred doit maintenant assurer l’entretien de tout le matériel de l’île. Ses relations avec son épouse sont détestables.
Celle-ci, Hélène, regrette un amour de jeunesse, amant merveilleux, mais être invivable, elle trouve son époux trop fade, sans aucune fantaisie.
Alexandre, lui, se rend bien compte que ses parents ne s’entendent plus du tout. Alors, il prend plusieurs bouteilles d’alcool, va dans un endroit des baies noires, et ne revient que quand 
ses provisions sont terminées.
Jeanne, elle, vit dans sa bulle se gavant de feuilletons d’adolescents à l’eau de rose. Sautant d’une série à une autre, elle ressent malgré tout un profond ennui.
Comment et pourquoi ces gens vivent-ils ainsi ?
De cataclysmes en pandémies, de révoltes des peuples affamés, le monde a sombré dans l’Apocalypse.
Mais 
sur cette île où Fred, grâce à son argent, semble avoir tout prévu, petit à petit de minuscules grains de sable vont tout dérégler.
L’isolement engendre une certaine folie qui va amener plusieurs drames en particulier la révolte des domestiques.
Et cela ne fait que commencer…
Très peu de personnages, un couple et leurs enfants pour qui la vie en vase clos est la seule solution pour survivre, mais à quel prix ?
Roman très bien écrit, un scénario hélas très probable, il n’est pas forcément beau le monde qui nous attend !
Extraits :
- Les souvenirs sont des oiseaux de brume, des images fugaces, insaisissables et immatériels.
- La dernière œuvre d’art disponible pour les derniers humains vivants, c’était 
Rocky.
- Dans ce contexte, « pas de nouvelles » ne voulaient certainement pas dire « bonne
s nouvelles ».
- Avec le recul, il lui arrivait de penser qu’à sa petite échelle individuelle, elle agissait exactement comme l’humanité avait agi face aux menaces globales : tous les signes de l’imminence du danger étaient là et elle avait préféré regarder ailleurs
- Il toucha distraitement l’or gris de sa Rolex comme pour y chercher l’assurance qui lui manquait.
- Sur les flacons, il lisait : 
« double action », « triple action », « surbrillance », « secret authentique de lavande », « flash propreté fleur de cerisier », c’était la poésie sublime de l’hygiène.
- Cet alcool avalé en pleine nuit avait le goût brûlant de la vérité.
- Elle pleurait sur les ruines de sa vie, sur ses espoirs déçus, sur son destin brisé.
Éditions : Au Diable Vauvert (2023).
Autres titres de cet auteur sur ce blog :
Feel Good.
Le sang des bêtes.
Manuel de survie à l’usage des incapables.

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