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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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16 juin 2023

GUILLOUX Louis / Ma Bretagne.

 

Guilloux Louis
Ma Bretagne.
Louis GUILLOUX.

Note : 5 / 5.
Hommage à la Bretagne.
Je poursuis ma découverte 
de l’œuvre de Louis Guilloux par ce court essai de 61 pages entièrement consacrées à la Bretagne.
Louis Guilloux rend hommage à la Bretagne, à notre Bretagne. La sienne, la mienne, ainsi qu’à tous les autres amoureux comme nous de la Bretagne.
Une très belle écriture. Louis Guilloux, écrivain né à Saint-Brieuc, fils d’un cordonnier, écrivain dit du prolétariat, nous parle de la Bretagne qu’il aimait profondément.
Il nous narre ses voyages, en particulier quelques très belles pages à la pointe de l’Arcouest près de Paimpol et sa visite de l’île de Bréhat.
Peu de personnages, quelques amis à lui, un marin renfrogné à qui on a retiré son brevet de navigation. Une hôtelière, Madame Barbu, un cocher bienvenu pour ramener Louis Guilloux et un de ses amis à Paimpol.

Il est bien entendu question de littérature et d’écrivains, des écrivains bretons bien entendu, Renan, Max Jacob, Tristan Corbière, Chateaubriand, ceux qui ont écrit sur la Bretagne, Pierre Loti et de nombreux autres ou d’autres comme Alphonse Daudet pour son ouvrage « La dernière classe », ainsi que de quelques étrangers comme Kafka.
On sent malgré tout dans cet ouvrage une certaine nostalgie, un regret du déclin de la langue 
bretonne et une uniformisation des villes, et une perte de l’âme bretonne.
Mais gardons espoir, rien n’est perdu.
Un ouvrage qui m’a particulièrement touché.
Pour l’anecdote, j’ai 
vu sur un site de vente par correspondance dont je ne donnerai pas le nom, cet ouvrage à plus de 280 € ! Qui peut acheter ce genre de livre à ce prix-là, j’ai trouvé le mien à 10 € !
Extraits :
- Quoiqu’il en soit, pour moi, Breton, la Bretagne est le plus beau pays du monde, la province de toute la France qui me va le mieux.
- Je viens de relire la célèbre 
Prière sur l’acropole d’Ernest Renan.
(En ce qui me concerne c’est exact, j’ai relu dernièrement « souvenirs d’enfance et de jeunesse » d’Ernest Renan).
- Le hasard qui m’a fait naître à Saint-Brieuc, à quelques lieues de Lanvollon qui marque la frontière linguistique, a fait de moi un « sot Breton » c’est-à-dire un Breton ignorant de la langue de ses pères. Je ne m’en suis jamais consolé.
- Tout au plus se serait-il hasardé à demander ce que cela voulait dire : être Breton, et pourquoi il était ?
- Tout cela a disparu. Maintenant, tout, partout, e
st nickelé, poli, reluisant de nouveauté, sans âme, d’une grande et froide tristesse dans la similitude, d’un bout à l’autre des rues.
- J’ai vu, d’un autre côté, Tréguier, sa cathédrale et son cloître, combien de fois revu depuis, la maison de M. Renan, le Minihy où naquit saint Yves.
- Pour aller de Saint-Brieuc à Paimpol, il fallait pour ainsi dire toute une matinée.
- Je sais bien que certains Bretons ont un caractère farouche, mais ici, c’était autre chose.
- On les appelait les « indésirables ».
- Comme tous les Bretons, j’ai souvent quitté mon pays mais j’y suis toujours revenu.
- La monotonie dans la laideur géométrique et fonctionnelle nous accueille sournoisement et finira par nous dépouiller de ce qui peut nous rester d’âme.
Éditions : Éditions Folle Avoine (1998). Première édition sous le titre « La Bretagne que j’aime » aux éditions SUN en 1973.
Autres titres de cet auteur sur ce blog :

La maison du peuple suivi de Compagnons.
Salido suivi de O.K.Joe !
Vingt ans ma belle âge.
Coco perdu.
Dossier confidentiel.
Labyrinthe.
L’indésirable.

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