6 mai 2023
PERSSON Gunnar / Ösdur.
Gunnar PERSSON.
Note : 5 / 5.
Laissez venir à moi les petites suédoises.
Auteur suédois que je découvre avec ce premier roman traduit de l’anglais par Hervé Jaouen.
Prenez deux sœurs suédoises absolument opposées : Ingrid plutôt rangée, mais qui se permet malgré tout quelques parties de jambes en l’air avec son éternel fiancé Sven, et qui réside sur un bateau à Stockholm. Monika, elle, vadrouille à sa convenance et multiplie les aventures, et les soucis avec la justice.
Alors quand elle disparaît pendant quelque temps, cela n’affole pas plus que cela Ingrid.
Mais lorsque qu’elle reçoit une lettre avec le message suivant :
VIENS VITE ILS VONT ME TUER ! MONIKA.
C’est la panique à bord !
Elle décide de voler à son secours. Après moultes recherches, elle atterrit dans un petit village du Centre Bretagne, chez un couple plutôt patibulaire, Léon le Bio et sa sœur Marie-Céleste.
Mais elle arrive hélas trop tard. Monika est déjà morte et enterrée dans une partie du château appartenant aux ancêtres du propriétaire de la demeure, qui sont remplacés par de jeunes dames victimes du serial killer rural et biologique.
Au club de lecture du bourg, trois femmes s’apprêtent à regarder un film.
Le Sancerre saoule que lorsque l’on s’en sert, la troisième bouteille bue, en regardant le film « L’amant de Lady Chatterley », émoustille les trois membres d’un club de lecture du village. Elle décide alors de tirer au sort pour savoir laquelle ira tester l’étalon du village, le dénommé Léon le Bio, grand amateur de beauté scandinave. Le sort désigne Maryvonne, la femme du maire qui se dévoue bien volontiers. Haut les cœurs et à bas la culotte.
Mais hélas pour Ingrid, son identité est découverte par Léon qui la « matait » avec intérêt lorsqu’elle prend une douche, mais il trouve qu’elle ressemble beaucoup à sa dernière victime.
Alors, malgré tout, il décide de la supprimer avant de la consommer…
Parmi les personnages de ce roman noir, le plus surprenant est Ösdur, un taureau de race highlander (un de ses confrère ou lui-même figure sur la couverture). C’est l’exécuteur des basses œuvres.
Parmi les humains, Ingrid prête à tout pour retrouver sa sœur même au péril de sa vie. Les méchants sont très méchants, Léon, assassin obsédé sexuel, et sa sœur qui pourtant porte le doux nom de Marie-Céleste et semble être la fille illégitime de la fée Carabosse et de Quasimodo !
C’est noir, très noir, humour très très noir, mais c’est jubilatoire.
Il est à noter que tous les dialogues de Marie-Céleste emploient la syntaxe grammaticale du breton.
Alors quand elle disparaît pendant quelque temps, cela n’affole pas plus que cela Ingrid.
Mais lorsque qu’elle reçoit une lettre avec le message suivant :
VIENS VITE ILS VONT ME TUER ! MONIKA.
C’est la panique à bord !
Elle décide de voler à son secours. Après moultes recherches, elle atterrit dans un petit village du Centre Bretagne, chez un couple plutôt patibulaire, Léon le Bio et sa sœur Marie-Céleste.
Mais elle arrive hélas trop tard. Monika est déjà morte et enterrée dans une partie du château appartenant aux ancêtres du propriétaire de la demeure, qui sont remplacés par de jeunes dames victimes du serial killer rural et biologique.
Au club de lecture du bourg, trois femmes s’apprêtent à regarder un film.
Le Sancerre saoule que lorsque l’on s’en sert, la troisième bouteille bue, en regardant le film « L’amant de Lady Chatterley », émoustille les trois membres d’un club de lecture du village. Elle décide alors de tirer au sort pour savoir laquelle ira tester l’étalon du village, le dénommé Léon le Bio, grand amateur de beauté scandinave. Le sort désigne Maryvonne, la femme du maire qui se dévoue bien volontiers. Haut les cœurs et à bas la culotte.
Mais hélas pour Ingrid, son identité est découverte par Léon qui la « matait » avec intérêt lorsqu’elle prend une douche, mais il trouve qu’elle ressemble beaucoup à sa dernière victime.
Alors, malgré tout, il décide de la supprimer avant de la consommer…
Parmi les personnages de ce roman noir, le plus surprenant est Ösdur, un taureau de race highlander (un de ses confrère ou lui-même figure sur la couverture). C’est l’exécuteur des basses œuvres.
Parmi les humains, Ingrid prête à tout pour retrouver sa sœur même au péril de sa vie. Les méchants sont très méchants, Léon, assassin obsédé sexuel, et sa sœur qui pourtant porte le doux nom de Marie-Céleste et semble être la fille illégitime de la fée Carabosse et de Quasimodo !
C’est noir, très noir, humour très très noir, mais c’est jubilatoire.
Il est à noter que tous les dialogues de Marie-Céleste emploient la syntaxe grammaticale du breton.
Une découverte.
Extraits :
- Tout le contraire de sa petite sœur Monika qui attirait les galères comme le paratonnerre attire la foudre.
- Casanova, certes, mais pas à Roméo enclin à gratter de la mandoline sous les balconnets de soutif d’une Juliette maniérée.
- Ainsi à Castelneblec’h, le très haut débit giclait comme semence de verrat de la fibre reliant les chaumières encore habitées à l’Univers tout entier.
- Hopala ! L’heure avait sonné de lui offrir un GPS en sautoir.
- Ah ! Ah ! Ah ! Pas demain la veille que la maison poulaga découvrira l’achélème mortuaire.
- Du louche il y a là-dessous. De ça il va falloir qu’on cause.
- Á Toullaouen, tout allait déraper comme une semelle en cuir
sur chapelet de crottes de chien. Un vrai rosaire d’emmerdements à égrener.
- Tout le contraire de sa petite sœur Monika qui attirait les galères comme le paratonnerre attire la foudre.
- Casanova, certes, mais pas à Roméo enclin à gratter de la mandoline sous les balconnets de soutif d’une Juliette maniérée.
- Ainsi à Castelneblec’h, le très haut débit giclait comme semence de verrat de la fibre reliant les chaumières encore habitées à l’Univers tout entier.
- Hopala ! L’heure avait sonné de lui offrir un GPS en sautoir.
- Ah ! Ah ! Ah ! Pas demain la veille que la maison poulaga découvrira l’achélème mortuaire.
- Du louche il y a là-dessous. De ça il va falloir qu’on cause.
- Á Toullaouen, tout allait déraper comme une semelle en cuir
sur chapelet de crottes de chien. Un vrai rosaire d’emmerdements à égrener.
- Il est de race écossaise, il comprend mieux le breton que le français.
- La porte n’était pas fermée à clé. Et pour cause, la cabane à prières était aussi vide qu’un crâne de député.
- Courbé comme un blaireau qui dépierre son terrier, Léon le Bio s’élança en roue libre sur la pente d’un mont Ventoux armoricain.
- Pécher par la queue il a fait, puni par la queue il a été !
- La porte n’était pas fermée à clé. Et pour cause, la cabane à prières était aussi vide qu’un crâne de député.
- Courbé comme un blaireau qui dépierre son terrier, Léon le Bio s’élança en roue libre sur la pente d’un mont Ventoux armoricain.
- Pécher par la queue il a fait, puni par la queue il a été !
Éditions : Skol Vreizh (2023).
Traduit de l’anglais par Hervé Jaouen.
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