SIGURDARDÓTTIR Lilja / La cage

La cage.
Trilogie noire de Reykjavik. Tome 3.
Lilja SIGURDARDÓTTIR.
Note : 4,5 / 5.

L’aluminium est-il volatil ?

Troisième et dernier roman de la trilogie de Reykjavík.

Ce roman se déroule entre les mois d’avril 2017 et d’août 2017.
Agla, financière, est en détention pour différentes fraudes financières et évasions de capitaux. Sonja, son grand amour, a disparu de la circulation sans crier gare ! Désemparée, elle tente de mettre fin à ses jours. Sans succès.

Un jour, un Américain se présente, vient de la part d’une grande société qui fabrique du soda. Il aimerait la missionner pour une enquête au sujet du prix de l’aluminium. Le problème pour eux, c’est qu’il n’y a pratiquement plus d’aluminium sur le marché mondial, alors qu’il y en a des tonnes sur le marché libre, à un prix beaucoup plus élevé.

Pourquoi ?
Agla accepte de faire marcher ses contacts, en particulier María qui travaille dorénavant pour un journal indépendant.
Celle-ci ira enquêter jusqu’aux États-Unis.
Agla, toujours emprisonnée, fait la connaissance d’une jeune toxicomane Elísa et ce qui devait arriver arriva… mais la jeune fille rechute, et Agla découvre l’existence d’un nouveau personnage dans le monde de la drogue surnommé « Le Boss »…
Deux jeunes garçons, Anton et Gunnar, dérobent des bâtons de dynamite, l’un d’eux est très amoureux de Julia, sa petite amie, il veut lui offrir un feu d’artifice un peu particulier pour son anniversaire.
L’arrivée de réfugiés syriens, donc musulmans, crée dans l’île un sentiment de rejet.
Nous retrouvons Sonja, elle réside à Londres, dans une maison qu’elle connaît bien, qui a la particularité d’avoir une cage dans une de ses pièces. Elle n’est malgré tout pas très rassurée sur son avenir, la concurrence est sévère pour faire entrer de la drogue en Islande.

Contrairement aux deux précédents tomes de cette trilogie, le personnage principal est Agla, qui, au début de l’ouvrage, est en prison.
Sonja, de son côté, prépare son retour dans son île natale...

Fin de série pour cette trilogie avec ce roman toujours excellent, il ne concerne pas que le monde de la drogue mais aussi celui des combines financières et industrielles.
Extraits :
- Gunnard accourait avec sur la tête son casque blanc qui lui donnait l’air d’un champignon géant.
- Il s’accroupit, ouvrit le dernier carton et aligna les bâtons de dynamite dans son sac à dos.
- Elle avait hâte de voir le printemps arriver, avec sa lumière plus douce. Le paysage semblait si gris et sale après l’hiver dans ces rayons blanc-bleu perçants.
- Il y avait quelque chose de tordu dans cette entreprise. Il y avait quelque chose de tordu dans toute cette affaire.
- La banque de William à Paris n’était pas seulement le partenaire financier de Meteorite Metals. Elle en était le propriétaire.
- Elle n’aurait plus jamais confiance en personne.
- L’Islande est en pleine croissance. La coke se vend à nouveau comme avant la crise, même le reste est en plein boom. Les stéroïdes, le speed…
1 million de touristes, des Islandais redevenus riches…
- La vie, c’est comme les cartes : aussi mauvais soit son jeu, il vaut toujours mieux avoir la main.
- Et la colère était le meilleur remède contre le chagrin.
Éditions : Métailié/ Noir (2019).
Titre original : Búrið (2017).

Traduit de l’islandais par Jean-Christophe Salaün,

Autres titres de cet auteur sur ce blog :
Piégée.
Le filet.