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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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13 mars 2023

PAULIN Frédéric / La Nuit tombé sur nos âmes.

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La Nuit tombée sur nos âmes.
Frédéric PAULIN.
Note : 5 / 5.
2001, l’odyssée du G8.
Je retrouve avec un grand plaisir un roman de Frédéric Paulin après l’avoir revu au salon du roman policier de Villeneuve lez Avignon.
Qui se souvient encore de ces quelques jours de 2001 où le sommet du G8 à Gênes avait mis cette ville à feu et à sang ? Car il y avait eu une jeune victime, Carlo Giuliani, tué par balle, puis écrasé par un véhicule des forces de l’ordre.
L’histoire agitée de ce sommet se déroule entre le 19 juillet 2001 et le 22 juillet.
Deux pages pour revenir en arrière, le précédent sommet qui s’est tenu à Göteborg où une jeune fille lance aux forces de l’ordre :
- On se retrouvera à Gênes, fils de pute !
Ils seront environ quatre cent mille au rendez-vous.
Le roman, lui, commence le 13 juillet à Rennes, Nathalie et Wag suivent les infos et décident de partir à Gênes, où se tient le sommet des huit pays les plus industrialisés et du président de la Russie, Poutine.
Les anti mondialistes sont aussi de la partie, tous les mouvements de gauche, les anarchistes, Black bloc, sont aussi présents.
Et ce qui devait arriver arriva, des émeutes, des saccages, et une répression policière très virulente.
Nous suivons tout cela sur près de deux cent quatre-vingt  pages.
Parmi les personnages français et non connus, protagonistes de ce livre, il y a Chrétien Wagenstein et Nathalie Deroin, lui est gauchiste, mais un peu indic pour la police. Pour éviter des problèmes de trafic de drogue, elle est anarchiste pure et dure.
La police française est représentée par les lieutenants Cazalon et Mélanie Martinez. On trouve également Laurent Lamar, conseiller en communication de l’Elysée, une journaliste au « Journal du Dimanche »  Génovéfa Gicquel, un  photographe de guerre, Erwan Corbeil.
Le gouvernement souhaite qu’il n’y ait pas de problèmes graves causés par des ressortissants de l’hexagone .
En face un déploiement impressionnant pour défendre « La Zone Rouge », camp retranché où se déroulent les conversations entre les chefs d’états des huit puissances concernées.
Les chefs d’État présents, je ne vais pas tous vous les citer, on trouve Bush, Chirac, Major, Poutine et quelques autres.
Un très grand livre qui a dû demander de nombreuses recherches.
Personne n’est tout à fait tout blanc ni tout à fait tout noir, mais il semble malgré tout que les forces de l’ordre italiennes ont fortement abusé de leurs prérogatives, chose qui a été reconnue plus tard par Franco Gabrielli, chef de la police italienne, le 19 juillet 2017 dans le journal italien « La Repubblica », cité en début de livre
En fin d’ouvrage, un très intéressant glossaire nous remet en mémoire les forces et les personnalités en présence.
Extraits :
- Là, elle était troublante comme un volcan prêt à exploser.
- Les politiques et leurs carrières. Les politiques et leurs ambitions. Les politiques et leurs baraques. Les politiques et les études à l’étranger de leurs gamins. Les politiques et leurs électeurs aveugles, stupides, incultes.
- Rien de tel n’arrivera à Gênes. À l’intérieur de la zone rouge, l’ordre, à l’extérieur, la sauvagerie. On dirait un État dans l’État.
- Au lycée, les anarchistes tenaient déjà ce genre de discours. Gicquel a appris qu’ils sont devenus banquiers.
- Elle a envie d’une cigarette, d’un verre de vin. Elle envie de quitter Gênes. Cette ville est une poudrière au milieu de laquelle tout le monde joue avec le feu.
- À la lâcheté de la trahison, il rajoute la lâcheté de repousser son examen de conscience.
- Nombre de ses collègues n’ont pas sa pitié.
- Et tout cela se déroule sous un soleil magnifique, le bleu du ciel est cinégénique. Il fait si chaud, la mer doit être agréable.
Éditions : Agullo (2021) Folio pour l’édition de poche.
Autres titres de cet auteur sur ce blog :
La grande peur du petit blanc.
Trilogie algérienne :
La guerre est une ruse.
Prémices de la chute.
La fabrique de la terreur.

Voir aussi plusieurs nouvelles dans des recueils collectifs.
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Commentaires
N
Un livre qui me semble bien intéressant
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