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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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10 octobre 2022

Collectif / L’âme au diable.

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L’âme au diable.
Revue N°1.
Collectif.

Note : 4,5 / 5.
Il ne faut pas tenter le diable !
Nouvelle revue, diaboliquement belle, éditée en Bretagne, à Saint Brieuc plus précisément, Je vais donc y trouver quelques plumes connues.
Son sous-titre est :
Littérature et autres curiosités.
En effet, au sommaire de ce premier numéro, on trouve :  seize textes de seize écrivains différents, mais également des photos et des dessins d’artistes, le tout uniquement en noir et blanc !
Cela va prendre de la place, mais ne voulant pas faire de jaloux, je vais citer tous les participants à cette aventure littéraire :
Auteurs, par ordre alphabétique :
Claire Béhec. Thierry Beinstingel. Gisèle Bienne. Jacqueline Banton. Hervé Carn*. Alain Dantinne. Alain Émery*. Fabienne Juhel*. Mérédith Le Dez*. Christophe Mahy. Arnaud Pagnier. Dominique Pagnier. Fañch Rebours*. Rémi Rousselot. Brigitte Tissot. Alexis Weinberg.
Illustrateurs et photographes en vrac :
Daniel Casanave. Margaret Charlier. Dominique Dauchy. Marie Dhoste. Dominique Doudoux. Karine Georgel. Sébastien Montiel. Cédric Nowak.
J’espère n’avoir oublié personne. J’ai pourtant fait diablement attention !
L’avant-propos qui est signé de Stéphane Balcerowiak, éditeur et concepteur de cet ouvrage et de cette série, dans lequel il nous explique certains déboires de son installation à Saint-Brieuc.
Je ne vais malheureusement pas pouvoir commenter tous les textes !
Mais où le diable va-t-il se cacher dans les textes qui nous sont proposés ? Partout est très souvent dans des endroits où on ne l’attend pas !
Un téléphone qui sonne cela peut paraître normal sauf que parfois on arrive trop tard ! Triste coïncidence lorsque la sortie, très souvent reportée, coïncide avec la mort du père, personnage principal du roman.
Le Diable, est-ce lui qui s’installe, passager clandestin dans la voiture d’une autrice revenant d’un salon littéraire du Kreizh-Breizh ?
Est-ce encore lui qui fait un courant d’air durant une partie d’échecs ?
Et les diablesses, n’abusent-t’elles pas des faiblesses des hommes, pauvres diables s’il en est… parfois !
« Faust Noz » est un texte désopilant, où un auteur breton est invité à un dîner gastronomique avec une serveuse de toute beauté. On lui propose fortune, gloire, amour, même sans affinité. Il est question d’un auteur Georges Pépédéac, d’un navigateur Olivier de Kersauton, d’un poète Xavier Grêle, d’un chanteur Gilles Servant, tous chantres de la Bretagne.
Un des meilleurs textes de cette revue, enfin le plus délirant !
Il est souvent question de littérature, de Scott Fitzgerald, de sa gloire à sa déchéance.  J’ai découvert un personnage hors normes dans ce livre, l’écrivain, essayiste et traducteur Moimandre. Saint Quay Portrieux est une très belle ville pour y vivre, pourquoi y mourir ?
Une phrase m’a interpellé à titre personnel dans le texte « Vadé rétro » :
- … où j’accompagnais mon grand-père maternel l’été venu pour aller chercher la paire de sabots de l’année, chaque client ayant sa forme comme chez les meilleurs bottiers de Londres…
J’ai en effet travaillé plusieurs années à Londres chez un de ces meilleurs bottiers pour ne pas dire le meilleur. Souvenirs … souvenirs !
Je me répète à chaque recueil collectif de nouvelles dont je parle sur ce blog, les écritures et les styles sont tout à fait différents d’un écrivain à l’autre.
Une très belle revue à découvrir.
Le numéro 2 de la série est déjà en vente libre dans toutes les bonnes librairies ou sur le site de « L’Âme au Diable ».
Extraits :
- Une chose qui m’a donné envie d’y rester : L’Âme au Diable ! Mon vieux rêve faustien y a pris corps.
- L’écriture est un appel qu’il faut consentir à écouter, malgré le silence profond qu’il installe en nous et qui creuse un gouffre difficile à combler.
- L’écrivain est seul, telle est sa condition.
- Parce que les filles piquées de poésie, j’en sais quelque chose.
- J’étais seul dans la nuit, passé une heure du matin sur une petite route abîmée la Bretagne intérieure.
- Bien des années se sont écoulées mais lorsqu’il m’arrive encore, au chevet de mes pages, de douter, je songe au terrible regard que me lança, cette fameuse nuit, mon malheureux adversaire.
- Il se rendait à l’Hippodrome, un bar tenu par Bruno, le nec plus ultra de la mauvaise société bretonne.
- Ces derniers jours, Paimpol avait subi les pires inondations de son histoire.
- Mais, avec quinze millions de candidats pour l’amour, et trois pour le travail (ceux qui n’ont rien compris), ce sera dur d’équilibrer les équipes.
- Je devinais d’un savoir obscur que la poésie est un reste d’enfance en travers de la gorge, qui éraille la voix.
- Longtemps j’ai eu un profond dédain pour la photographie. Le procédé et le travail qu’elle implique me paraissait dévalués à côté de ceux du peintre.
Éditions : L’Âme au Diable. (Premier semestre 2022).
* Auteurs chroniqués sur ce blog.
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