27 septembre 2022
GUILLOUX Louis / Coco perdu. Essai de voix.
Promenade solitaire.
Très court roman de Louis Guilloux datant de 1978. Il se déroule dans une ville de province qui semble bien être Saint-Brieuc.
Un homme soliloque, il quitte la gare après avoir accompagné son épouse Fafa qui prend un train pour Paris. Est-ce une brève absence ? Un court voyage ? Il parle seul, faute d’interlocuteur. Son épouse reviendra-t-elle ?
Au loin il aperçoit une connaissance « Le Commandant », il n’est pas commandant c’est juste qu’il a fait la guerre.
Dans la gare la vision d’un homme menotté accompagné de gendarmes le surprend. Qu’a fait ce prisonnier ?
Au cours de ses déambulations, notre narrateur croise un mariage à la cathédrale, puis décide d’aller manger au restaurant. Il est dirigé vers une table déjà occupée. Il partage son repas avec un représentant de commerce, ils mangent de huîtres, Coco perdu commande du muscadet…
Il reprend ses déambulations, les rue sont vides, c’est une habitude les samedis après-midi. Il se pose la question « Où en est le voyage de Fafa ? ». Il revient à la gare.
Encore cette question « Que faire ? » Aller au cinéma ? Au café ?
Pourquoi ne pas rentrer chez lui ? Se fumer une pipe, pourquoi pas ? C’est ce qu’il fait et s’endort un moment.
Une idée lui vient : et si Fafa le quittait ?
Et s’il décidait de faire la fête, il est libre… s’il retournait au restaurant revoir les serveuses, Bernadette, Colette et Geneviève.
Mais le repas se passe mal…
Puis vient le dimanche, la ville est déserte, alors, pourquoi pas se payer un restaurant gastronomique, folie, mais pourquoi pas ?
Il attend une lettre … lundi peut-être ?
Tous les personnages que nous croisons dans ce roman, ne sont que des rencontres de passage, rien de plus.
L’ombre envahissante de son épouse plane sur cet homme, plein de contradictions, qui découvre la solitude après vingt-cinq ans de mariage.
Et aussi l’angoisse, reviendra-t-elle ?
Une belle écriture pour dépeindre le désarroi de ce « Coco » perdu dans une ville de province endormie.
Un récit étrange.
Extraits :
- J’aime pas la gare et j’y viens tout le temps.
- Parce que, elle vous croit pas toujours, les femmes, hein ?
- J’aime bien bavarder. Il y a de tout on entend quelquefois des drôles d’histoires.
- Je suis tout de même entrer dans toutes les pièces, même dans la chambre à Fafa. Faut dire que depuis quelques années on fait chambre à part.
- On savait même pas qui fusillait l’autre. Ce qu’il y a, c’est que c’était vite fait…
- Je marche, je continue à penser à mes petites conneries. Le fond de mon sac est toujours le même.
- Et si je veux faire la fête, moi ? C’est bien mon droit.
- Telle que je le voyais dans sa fraîcheur, sa fougue, dans sa jeunesse quoi, aurait bien changé avec lui !
- On a toujours été bien heureux ensemble excepté qu'on n’a jamais eu d’enfant. Faut pas y penser…
- Si je suis veuf ! Dame ! Puisqu’il me voilà tout seul. Il est passé. J’ai rien répondu.
- Lundi matin, ici c’est aussi mort que l’dimanche. Tout est fermé partout jusqu’à midi.
Éditions : Gallimard (1978) Folio pour la version poche.
Autres titres de cet auteur sur ce blog :
La maison du peuple suivi de Compagnons.
Salido suivi de O.K.Joe !
Vingt ans ma belle âge .
Très court roman de Louis Guilloux datant de 1978. Il se déroule dans une ville de province qui semble bien être Saint-Brieuc.
Un homme soliloque, il quitte la gare après avoir accompagné son épouse Fafa qui prend un train pour Paris. Est-ce une brève absence ? Un court voyage ? Il parle seul, faute d’interlocuteur. Son épouse reviendra-t-elle ?
Au loin il aperçoit une connaissance « Le Commandant », il n’est pas commandant c’est juste qu’il a fait la guerre.
Dans la gare la vision d’un homme menotté accompagné de gendarmes le surprend. Qu’a fait ce prisonnier ?
Au cours de ses déambulations, notre narrateur croise un mariage à la cathédrale, puis décide d’aller manger au restaurant. Il est dirigé vers une table déjà occupée. Il partage son repas avec un représentant de commerce, ils mangent de huîtres, Coco perdu commande du muscadet…
Il reprend ses déambulations, les rue sont vides, c’est une habitude les samedis après-midi. Il se pose la question « Où en est le voyage de Fafa ? ». Il revient à la gare.
Encore cette question « Que faire ? » Aller au cinéma ? Au café ?
Pourquoi ne pas rentrer chez lui ? Se fumer une pipe, pourquoi pas ? C’est ce qu’il fait et s’endort un moment.
Une idée lui vient : et si Fafa le quittait ?
Et s’il décidait de faire la fête, il est libre… s’il retournait au restaurant revoir les serveuses, Bernadette, Colette et Geneviève.
Mais le repas se passe mal…
Puis vient le dimanche, la ville est déserte, alors, pourquoi pas se payer un restaurant gastronomique, folie, mais pourquoi pas ?
Il attend une lettre … lundi peut-être ?
Tous les personnages que nous croisons dans ce roman, ne sont que des rencontres de passage, rien de plus.
L’ombre envahissante de son épouse plane sur cet homme, plein de contradictions, qui découvre la solitude après vingt-cinq ans de mariage.
Et aussi l’angoisse, reviendra-t-elle ?
Une belle écriture pour dépeindre le désarroi de ce « Coco » perdu dans une ville de province endormie.
Un récit étrange.
Extraits :
- J’aime pas la gare et j’y viens tout le temps.
- Parce que, elle vous croit pas toujours, les femmes, hein ?
- J’aime bien bavarder. Il y a de tout on entend quelquefois des drôles d’histoires.
- Je suis tout de même entrer dans toutes les pièces, même dans la chambre à Fafa. Faut dire que depuis quelques années on fait chambre à part.
- On savait même pas qui fusillait l’autre. Ce qu’il y a, c’est que c’était vite fait…
- Je marche, je continue à penser à mes petites conneries. Le fond de mon sac est toujours le même.
- Et si je veux faire la fête, moi ? C’est bien mon droit.
- Telle que je le voyais dans sa fraîcheur, sa fougue, dans sa jeunesse quoi, aurait bien changé avec lui !
- On a toujours été bien heureux ensemble excepté qu'on n’a jamais eu d’enfant. Faut pas y penser…
- Si je suis veuf ! Dame ! Puisqu’il me voilà tout seul. Il est passé. J’ai rien répondu.
- Lundi matin, ici c’est aussi mort que l’dimanche. Tout est fermé partout jusqu’à midi.
Éditions : Gallimard (1978) Folio pour la version poche.
Autres titres de cet auteur sur ce blog :
La maison du peuple suivi de Compagnons.
Salido suivi de O.K.Joe !
Vingt ans ma belle âge .
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