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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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19 août 2022

ANDERSON Sherwood / Winesburg-en-Ohio.

Winesburg

Winesburg-en-Ohio.
Sherwood ANDERSON.
Note : 5 / 5.
Gens de Winesburg.
Auteur américain (1876/1941) que je découvre avec ce recueil qui est sans doute son oeuvre la plus connue. Dans l’ouvrage, « Sur l’écriture », Charles Bukowski en dit le plus grand bien.
La vie, dans une petite ville imaginaire de l’Ohio, avec ses habitants, avec leurs qualités et leurs défauts de gens très ordinaires. Il faut surtout se rappeler que la première édition de ce livre date de 1919.
Après une préface nommée « Le livre des grotesques », vingt-deux nouvelles dont on trouve les titres en fin d’ouvrage présentées de la manière suivante, par exemple :
- Les mains (concernant Wing Biddlebaum).
Chaque nouvelle est ainsi associée à un personnage principal. Mais un autre, récurrent, revient dans plusieurs textes ; il s’agit de George Willard, jeune homme reporter au journal local, « L’Aigle de Winesburg ».
La vie de l’époque, les distractions sont plutôt rares, les jeunes se rencontrent et vont se promener à pied, parfois un peu en dehors de la ville. On s’embrasse aussi, certains boivent un peu ou beaucoup, bref rien de très sensationnel. Les transports se font en carriole, certains habitants sont de retour à Winesburg après avoir passé plusieurs années dans une plus grande ville.
L’Amérique de l’époque, mais certains villageois ont des choses à dissimuler !
Mais rien de bien méchant ! Quelques péchés véniels !
Mais il faut se méfier des passions cachées et du poids de la religion.
Prenez par exemple ce brave révérend Curtis Hartman. Un dimanche matin il découvre en haut de son clocher une femme couchée qui lisait un livre, fumant une cigarette. Cette femme c’était Kate, institutrice, « La force de Dieu » sera-t-elle suffisante pour sauver son âme ?
Kate Swift n’était pas une jolie femme, enfin c’est la réputation qu’elle avait dans le village. Elle avait eu une vie mouvementée…
Découvrons ensemble Louise Bentley, qui épousa un dénommé John Hardy, dans une nouvelle, la plus longue du recueil, dont le titre est « l’homme de Dieu ».
L’amour, encore l’amour, Joe Welling est amoureux et c’est aussi « Un homme plein d’idées ». Mais en réalité il ennuie beaucoup de monde. Un jour il rencontre les frères King, personnages peu recommandables.
Dans « Une aventure », Alice a peur de la solitude, cette aventure date de plusieurs années mais l’homme n’est jamais revenu, et les années ont passé.
Énormément de personnages dans ces vingt-deux histoires, hommes et femmes réunis dans ce village, et sous la plume acérée de Sherwood Anderson.
Il ne m’est pas possible de parler ici de l’intégralité de ces textes.
Une découverte, un excellent recueil, une très belle écriture.
Un très grand auteur de nouvelles, peu traduit en français.
Extraits :
- Vous comprenez que tout l’intérêt de l’histoire réside dans les figures qui surgissaient ainsi. Tous les hommes et toutes les femmes que l’écrivain avaient connus se transformaient en grotesques. Extrait de « Le livre des grotesques ».
- Et alors vint la tragédie. Un garçon à moitié idiot tomba amoureux du maître.
- L’hôtel où il avait commencé la vie avec tant d’espoir n’était plus qu’un fantôme d’hôtel.
- Cette lettre était brève : « Je suis à vous si vous le voulez », disait-elle.
- Louise était depuis l’enfance névrosée ; elle appartenait à cette race de femmes trop impressionnables que, plus tard, l’industrialisme allait faire naître en si grand nombre.
- Une expression d’ennui impuissant se glissa sur le visage des quatre hommes.
- Il avait pour sa compagne une passion aussi absorbante que le fut la haine qu’il éprouva plus tard contre les femmes.
- Après dix ans de séjour dans cette ville, j’ai vu Dieu se manifester à moi sous l’apparence d’une femme.
- Parce que le reporter était à l’âge où l’on devient rapidement un homme, l’appel de sa virilité, mêlée à la grâce aimable de son adolescence, troublèrent le cœur de la femme solitaire.
- De nouveau il frissonna. « Je désirais et redoutais en même temps sa présence, expliqua-t-il ».
- Il n’avait alors que vingt-deux ans, mais il avait déjà eu trois ou quatre « histoires de femmes », comme on disait à Winesburg.
- De temps en temps, le charme qui les envoûtait se brisait ; tous les deux se retournaient et chacun essayait, à la faible lueur du soir, de lire dans les yeux de l’autre. Ils s’embrassèrent, mais cette impulsion ne dura pas.
Éditions : L’Imaginaire/ Gallimard (1961)
Titre original. Winesburg Ohio. (1919)
Traduit de l’américain par Marguerite Gay.
 
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