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Littérature d'Irlande,de Bretagne et aussi d'ailleurs
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16 mai 2022

De DIEULEVEULT Guillaume / Retour en Bretagne.

Retour-en-Bretagne

Retour en Bretagne.
Guillaume de DIEULEVEULT.
Note : 4,5 / 5.
Comment peut-on redevenir Breton ?
Retourner en Bretagne, pour moi la question s’est posée il y a une vingtaine d’années. Mais avant, il avait fallu comprendre que j’étais breton ! Chose que j’ai découvert il y a très longtemps ! Donc, je comprends très bien la démarche de Guillaume de Dieuleveult, l’ayant vécu bien avant lui.
Un prologue, quatre parties et trente-quatre chapitres, un épilogue et des remerciements sur plus de deux cent trente pages.
Titres des quatre chapitres, (dont le premier est très explicite)
Être breton. La Bretagne à Paris. Eaux qui courent et eaux qui dorment. En dehors du dedans.
Dans un des premiers chapitres, qui se nomme « La menace kitsch », on constate qu’au fil des siècles tout ce qui a fait de la Bretagne une nation a disparu. Il pense, et c’est paradoxal que malgré sa disparition, son identité reste toujours très forte, mais cette identité ne dépend-elle pas de symboles marchants. Je suis un peu d’accord avec ce point de vue.
Comme beaucoup je ne parle pas et n’ai jamais parlé breton. Je suis né en Bretagne de parents bretons et je me sens profondément breton. Ce qui n’est pas forcément le cas de mes frères et sœurs.
Je vais surtout privilégier, dans cette chronique, la littérature bretonne, de langue française. Des glorieux ancêtres dont j’ai toujours espoir de relire leurs œuvres, le « Barzaz Breizh » d’Hersart de la Villemarqué, « La Légende de la Mort » d’Anatole Le Braz ou encore Ernest Renan. Sans, bien sûr, oublier Pierre Jakez Hélias.
Guillaume de Dieuleveult consacre deux chapitres à un breton d’Amérique, Jack Kerouac pour qui « dans la mer les poissons parlent breton !
Mais la Bretagne s’est réveillée, remercions tous ces musiciens, 
Glenmor, Alan Stivell, Gilles Servat et beaucoup d’autres.
Un mot également pour les écrivains qui ont défendu la Bretagne, Morvan-Lebesque et Xavier Grall, je relie encore le second et j’ai bien envie de redécouvrir le premier, ayant encore quelques ouvrages qui m’ont suivi dans toutes mes péripéties.
Je vous laisse prendre la route, découvrir la Bretagne profonde en suivant les pas de Guillaume de Dieuleveult, qui fait un très bon guide.
Beaucoup de personnages croisés durant ses pérégrinations en Armor et Argoat. En grande majorité des gens ordinaires, souvent très attachés à leur terre. J’ai particulièrement été intrigué par ces hommes et ces femmes qui œuvrent pour la renaissance du druidisme.
Un très bon ouvrage, qui peut faire découvrir à certains lecteurs de ce livre, l’histoire et l’attachement de beaucoup de bretons à leur vieux pays.
En terminant ces chroniques, je sais que j’ai oublié de citer énormément de choses et je m’en excuse.
Extraits :
- Un jour, cette rêverie en bagage, je suis retourné en Bretagne.
- C’est pourquoi les Bretons sont si rêveurs et si fiers. Ils sont hantés par la nostalgie de ce qu’ils auraient pu devenir.
- Mais la Bretagne n’est plus de taille à lutter contre la France.
- Il ne supporte pas d’en être devenu une icône. Il s’est coupé de ce monde-là.
- Mais à Plounéour-Trez, un peu de cette histoire s’en est allé depuis que la mairie avait choisi de transformer la rue Creac’h-Enour en rue des Lavandières.
- « Aucun de ceux qui tiennent une plume ne devraient rencontrer un Breton sans lui ôter son chapeau », écrivait après l’avoir lu, George Sand, grande amie de Flaubert. (On parle ici du Barzaz Breizh).
- Sans doute avait-il tellement voulu être breton qu’il était devenu druide.
- « J’ai eu de la chance, disait-elle, je ne me suis jamais fait baptiser. »
- Tout cela s’appelait la Bretagne.
Éditions : Buchet. Chastel (2022).
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