DISTER Alain. La Beat Generation. La révolution hallucinée.

La Beat Generation.
La révolution hallucinée.
Alain DISTER.
Note : 4,5 / 5.
Retour vers ma jeunesse.
J’ai découvert il y a très, très, très longtemps les écrivains de la Beat Generation par l’intermédiaire de Jack Kerouac. À cette époque j’étais jeune et je le suis beaucoup moins maintenant, mais je continue à m’intéresser à cette littérature.
Ce petit livre me permet de découvrir d’autres écrivains que ceux que je connais maintenant. En plus du texte, cet ouvrage est illustré de très nombreuses photos.
Plusieurs chapitres dans ce petit livre :
Sur la route. Les beatniks. La révolution hallucinée. Les héritiers de la Beat Generation. Témoignages et documents.
Tous ces chapitres étant eux-mêmes divisés en plusieurs parties.
« Sur La route » qui commence ce livre est essentiellement consacrée à Jack Kerouac qui est, me semble-t-il, le plus connu.
Parlons donc un peu des autres, du moins ceux que j’ai lus, Neal Cassady, compagnon de voyage de « Sur la route », grand inspirateur de Jack Kerouac, qui mourra lui aussi prématurément.
William Burroughs, qui lui par contre, malgré sa consommation quasi effrénée de drogues, vivra très vieux et continuera d’écrire.
Autre personnage principal de ce mouvement, le libraire éditeur Lawrence Ferlinghetti dont j’ai toujours dans ma bibliothèque « La vie vagabonde » à lire, Herbert Huncke le mauvais garçon.
Sans oublier ceux que je n’ai pas lus, Allan Ginsberg en particulier ou encore l’anglais Brion Gysin, ni ceux que je peux nommer ici.
Un petit mot sur ces femmes inspiratrices qui furent également auteures, Joyce Johnson pour « Personnages secondaires » ou Carolyne Cassady pour « Sur ma route » qui mériterait rapidement une relecture.
Cet ouvrage se termine par des bibliographies des auteurs cités, une filmographie et discographie ainsi qu’un index très précieux.
C’est très documenté, on y apprend beaucoup de choses. Cet ouvrage est une sorte de bible du mouvement de la littérature de la Beat Generation et du mouvement qu’elle a engendré.
Le dernier chapitre de ce livre « Témoignages et documents » est très instructif, car cette littérature, même si elle n’a plus l’impact de ses débuts, continue d’inspirer beaucoup de jeunes auteurs.
Et j’espère pour ces pionniers d’avoir encore plein de lecteurs.
Extraits :
- En exaltant ses contemporains les plus simples, Kerouac déjà cultive son propre mythe.
- L’insouciance de la vie new-yorkaise tranche avec le puritanisme laborieux du reste du pays.
- En cette année 1946, Kerouac traverse ainsi deux expériences qui vont déterminer le reste de son existence.
- La route, Jack Kerouac l’a pratiquée bien avant de rencontrer Neal Cassady. Il a voulu la connaître un peu par romantisme, mais aussi faute d’argent pour être en mesure de voyager en simple touriste.
- Joyce Johnson, qui a succédé dans le cœur de Jack à Joanne Haverty, sa deuxième épouse, remarque : « le soir de la parution de l’article, il s’est couché inconnu pour la dernière fois de son existence. Le téléphone l’a réveillé le lendemain matin–il était devenu célèbre. »
- À côté de Kerouac ou Ginsberg, qui flirte avec la sainteté, Burroughs apparaît comme l’âme damnée du mouvement.
- Un mouvement est en marche, en rupture avec la société traditionnelle. On y fait l’éloge de la paresse de la désobéissance civile.
- Quarante ans après la publication de « Sur la route », que reste-t-il de la Beat Generation ?
- Gregory Corso serait poursuivi pour harcèlement sexuel, Neal Cassady pour conduite en état d’ivresse, Jack Kerouac pour abus de langage et Alain Ginsberg pour obscénité.
Éditions : Gallimard : Découverte. Littérature. (1997).
Autre titre de cet auteur:
Oh, Hippie Days.